Un peu de chaleur

Fin d'après-midi, journée ennuyeuse, cours ennuyeux, pensionnaires ennuyeux, professeurs et surveillants ennuyeux, Pensionnat ennuyeux et vie ennuyeuse.. Fin bref', je m'ennuyais et il fallait pas trop chercher pourquoi, j'étais juste pas d'humeur. Car oui, ce matin je m'étais levée du pied gauche, signe que tout allait mal se finir à la personne qui oserait me faire ch*er, car oui, j'allais vraiment, mais vraiment me montrer saoulant et énervée. De plus était-il que je pouvais humilier cette personne et la réduire à néant s'il le fallait, car oui j'étais d'humeur à massacrer quiconque oserait m'agacer ne serait-ce qu'un peu. À cause de ma mauvaise humeur, j'ai fait ma feignante et je m'étais enfermée toute la journée dans ma chambre tout en aillant la fenêtre grande ouverte et en restant couchée sur mon lit bien douillet. Menton posé sur mon grand coussin blanc, j'observais d'un air lassé de toutes choses pouvant exister en ce lamentable petit monde, ce mur d'un blanc immaculé. Un soupire s'échappa de mes fines lèvres légèrement rosées, mes yeux bleus azures étaient remplies d'une ennuie intense et péniblement pénible. Le temps semblait s'être arrêté, les secondes, les minutes, les heures semblaient s'écouler avec une lenteur indécente. Ce sentiment irréprochable de lassement était au final aussi gavant qu'une abeille qui vous tourne autour, et ce bruit de bourdonemment résonne dans vos oreilles jusqu'à ce que vous vous changiez d'idées.. Changer d'idées, moi ? Pff... Je ne savais plus si c'était possible, il me semblait bien que cela était bien trop tard pour me changer les idées, ce lassitude m'avait déjà totalement envahi que je n'avais même pas bougé d'un pouce de ce qui me servait de lit. Mes colocataires ? Oh, elles étaient pas là, et pis elles n'avaient rien à me dire, je faisais ce que je voulais quoi ! Pas comme si quelqu'un allait me dire quoi faire et ne pas faire, tch ! J'avais séché les cours, certes et alors ? Après tout cela me posait pas problème, je pouvais toujours retourner dans le temps pour savoir ce que les autres de ma classe ont fait.. Ouais, je kiffe mon pouvoir qui m'apporte parfois que des ennuis, pouvoir maudit quand on y pense.. J'avais été toute la journée affalée sur mon lit en train de lire quelques mangas, de plus était-il que j'étais encore en pyjama, vu que je pensais que je n'allais pas sortir de la journée. Mais après tout, je m'étais trompée, comme à mon habitude.

Quand je pensais que ma journée allait se terminer ainsi, à ne rien foutre et rester enfermée dans ma chambre comme une no-life. Fenêtre grande ouverte, l'air frais de l'après-midi me rafraîchissait le visage et mes idées quelques peu embrouillées. Une envie m'envahissait soudain, l'envie de me détendre, dans un endroit chaud.. Ouais, cela ne me paraissaît point être une mauvaise idée, alors je me décidais de me lever et de m'habiller en hâte, de prendre quelques trucs et de les mettre dans un sac de sport et sans un mot, je sorti de ma chambre tout en refermant la porte derrière moi. Non, je n'avais pas oublié de faire mon lit et de fermer la fenêtre, bon d'accord, c'était vrai que j'avais laissé mon pile de mangas sur ma table de chevet, mais c'était pas si grave, du moins je ne pensais pas que ça allait déranger quiconque. Faisant gaffe de ne pas croiser les professeurs qui étaient censés de me faire cours aujourd'hui, je marchais gracieusement et silencieusement aux travers des couloirs, tel un chat. Sac par dessus des épaules, j'avais une idée bien précise de ce que j'allais faire, j'allais me détendre dans les sources chaudes de la ville. Ville banale, yeah, c'était rare que je sortais en ville, m'enfin pourquoi pas ? Pour une fois que j'en avais l'occasion.
Après être arrivée devant les entrées des sources, j'entrais dans les vestiaires des filles et déposais mes affaires pour ensuite changer mes vêtements, enlevant mon Jeans, mes chaussures et ma simple chemise blanche aux manches courts.. Je regardais ensuite mes mains, un air incertain s'afficha sur mon visage pour un petit instant, puis je les retirais sans rien dire. Ma longue chevelure blonde était détachée comme d'habitude, je sortis mon maillot de bain de mon sac et l'enfilais sur moi. C'était un maillot de bain à deux pièces de couleurs bleus marins, puis je sortis une serviette blanche et l'enroulais autour de mon corps assez bien formé. Observant mes mains, je finis par sortir les bandages que j'avais mis dans mon sac, puis commençais à les mettre sur mes mains de façon à ce que cela cache mes tatouages. Pour ce qui était de mon dos, je n'avais pas besoin de m'en soucier, car mes ailes étaient rétractables et on ne les voyait pas de toute évidence de plus je n'avais point des cicatrices au dos dûes aux ailes. Jetant un coup d'oeil rapide sur un miroir, je pouvais encore voir quelques cicatrices un peu partout sur mon corps qui était assez pâlot.. Des égratignures récentes et anciennes.. Un air indifférent s'afficha sur mon visage et je rangeais mes vêtements dans mon sac avant d'aller dans les sources chaudes, me lavant tout d'abord le corps avant. Après cela fait, je déposais ma serviette quelque part et me baignais dans l'eau chaude des sources.. L'eau chaude me fit légèrement frissonné, vu que j'avais passé toute ma journée dans le froid des plus totales.. Un soupire sorti de ma bouche et je me laissais couler dans l'eau des sources, mes pensées allèrent se balader ailleurs.. ~

La jeune fille était assise sur un banc dans le parc, et jouait tranquillement de la guitare. Il n'y avait pas beaucoup de monde, et pour cause il faisait plutôt froid. D'ailleurs, la basse température frigorifiait ses doigts qui grattaient inlassablement les cordes de son instrument. Inlassablement ? Pas vraiment en fait. Cela faisait plus d'une heure qu'elle n'avait pas bougé, et, enveloppée dans le froid de pré-hiver qui avait remplacé la douce et agréable chaleur de l'été/automne, elle commençait légèrement à s'ennuyer. De plus, elle avait très mal et peu dormit la nuit précédente, et ne serait pas contre le fait de se reposer. Elle rangea sa guitare dans sa housse, et se leva, vacillant. Ses jambes furent parcourues de "fourmis", sensation particulièrement désagréable qu'elle détestait. Une fois ces frissons disparus, elle prit la direction du pensionnat.
Arrivée dans sa chambre, elle se rendit compte qu'elle avait oublié de fermer sa fenêtre, et qu'il faisait aussi froid à l'intérieur qu'à l'extérieur. Et m****. Elle se dirigea vers sa salle de bain, et passa ses mains sous l'eau chaude. Rea esquissa un sourire et une idée fusionna dans son esprit. De l'eau chaude ... Pourquoi ne pas aller se détendre aux sources chaudes ? Elle en avait déjà entendu parler à maintes reprises mais n'y était jamais allée. Elle ferma l'eau, et alla préparer ses affaires, saisissant son maillot de bain dans son armoire. Elle le regarda un moment, cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de s'en servir. L'idée de se prélasser dans de l'eau chaude la rendit toute joyeuse. Elle prit son sac, et quitta le pensionnat pour se rendre dans le fameux lieu.
En y arrivant, elle vit une femme à l'entrée et lui sourit timidement. Elle aperçu un peu plus loin ce qui semblait être des cabines, et entra au hasard dans l'une d'elles. Elle posa son sac au sol, et attrapa son maillot de bain d'une main. Un miroir se trouvait sur le mur, et occupait presque toute la surface de celui-ci. Elle retira ses vêtements, et regarda un instant son corps dans le miroir, puis laissa échapper un faible soupir. Elle était vraiment trop timide, et avait même du mal à assumer son physique. Elle mit les deux pièces de son maillot de bain dont les rayures étaient rouges et noires. Elle noua les ficelles de son haut bien fermement autour de son cou, et ramena son épaisse chevelure brune d'un côté. Elle mit ses vêtements dans son sac, et prit sa serviette qu'elle tenait timidement contre sa poitrine.
La jeune fille sortit de la cabine et fut immédiatement réchauffée par les vapeurs qui se dégageaient du bassin. Elle s'approcha, et, posant sa serviette au bord, entra doucement dans l'eau calme. Elle frissonna, sûrement le fait de passer si rapidement du chaud au froid, et se laissa lentement glisser pour être enveloppée par l'eau chaude. Elle soupira légèrement, et regarda les autres personnes présentes : une jeune fille aux cheveux blonds, une aux cheveux dont elle avait du mal à décrire la couleur, noirs avec des reflets un peu bleus, et une jeune femme à la chevelure rouge flamboyante. Ces visages lui étaient vaguement familiers, sûrement des personnes du pensionnat. Rea sourit et ferma les yeux pour mieux se détendre.

Sentant l'eau chaude des sources atteindre mes narines, je fermais mes yeux, me laissant couler dans l'eau bouillonnante encore plus. Ça me fournissait un bien fou, je devais l'avouer. Et cette chaleur me permettait en quelques sortes de me relaxer, détendant un peu mes muscles et mon esprit encore tourmenté par mille et une pensées. Moi qui était habituée au temps pluvieuse de Londre et des hivers enneigées de ma ville, moi qui aimais le froid plus que le chaud, voilà que je me trouvais là. À me baigner dans une source chaude qui m'a fois était une chose que je faisais rarement, un truc qui changeait de mes habitudes, mais qui aussi fortifiait ma culture japonaise, vue que j'avais vécu une très grande partie de ma vie en Angleterre, là-bas.. Les sources chaudes n'existaient point, alors c'était un peu plus difficile pour se détendre, les japonais, ils avaient vraiment n'importe quoi pour se détendre, les sources chaudes, les spa's et surtout les massages qui franchement étaient plaisant. Je me souviens encore en étant plus jeune, ma mère me faisait souvent des massages au dos et c'était vraiment plaisant. Oui, j'avoue j'apprécie grandement les massages, non en fait j'en raffolais, mais bon, ça fait un bail qu'on m'avait plus massé, donc je ne pouvais que me contenter des sources chaudes dorénavant.. Que c'était triste.. Pff... Je sentais l'eau m'entourer, yeux fermés, j'étais assisse sous l'eau, essayant de changer mes songes. L'ennui, c'est que cet lassitude qui m'avait envahi était un sentiment dur à se débarrasser, malgré ce que je faisais cela ne changeait rien, je le sentais revenir cet ennui si lamentable, si pénible et si lourd que j'aurais pu me arracher les cheveux pour la peine.. À quoi bon ? De toute manière, fallait juste que je me trouve quelque chose qui aurait le don de me distraire, mais quoi ? Qu'est-ce que je pouvais faire quand ce matin même je m'étais levée du pied gauche et que j'avais fait ma feignante en restant enfermée dans ma chambre comme une sale gamine qui boudait tout en lisant des tonnes de mangas ? Petit à petit, j'expirais hors de mes poumons l'oxygène qui s'y trouvait, des bulles se formèrent pour regagner la surface instable de l'eau des sources brûlantes. Ma chevelure blonde s'éparpillait partout autour de moi, vu que je me retrouvais sous l'eau et que mes cheveux ne tenaient qu'à rester sur la surface de l'eau. Mes battements de coeur devinrent lents, mais plus calmes, plus sereins, j'avais en quelque sort l'impression d'être un poisson dans l'eau, perdue dans mes pensées, j'en venais presque à oublier que je n'étais pas seule en ces lieux... Chavirant dans mes utopies absolues, folies irréelles et irréalités idéaux, je n'en perdais que la tête en me plongeant dans mes imaginations des plus barbantes. Oui, je pensais n'importe quoi, certes, mais au moins je savais penser, j'avais de l'être et d'esprit et je n'ai pas besoin de connaître les trois lettres qui forment le seul et unique mot sot. Que pourrais-je faire après ma petite tournée dans les sources ? Devais-je encore rester en ville après cela ? Hn... Je ne savais pas trop, peut-être que ce serait sympa qui sait.. Genre visiter la ville, parce que j'en avais pas eu l'occasion à vrai dire.. Non, je ne passerais point par ces musées inutiles et les trucs de ce genre, la culture je m'en tape royalement c'est pas ce qui m'intéresse primordialement dans les nouveaux pays et les nouvelles villes. Moi personnellement, je voulais juste connaître les bons coins de la ville, ainsi je pouvais m'y rendre plus souvent et y traîner à longueur de journée.. Oh, qui sait, peut-être que j'allais aussi trouver de nouveaux pigeons à frapper, ça serait super en y pensant... Ah.. Des nouveaux pigeons, c'était égal à de nouvelles victimes, qui dit victimes, dit aussi baston, qui dit baston dit sang, qui dit sang dit adrénaline et qui dit adrénaline dit épanouissement total. Yeah, les bastons ça claquaient ! ~ Je veux dire c'était l'un des meilleurs moyens au monde pour te défouler, si, si je vous jure ! Pfffff... Soyez pas aussi coincés, hm.. C'est vrai que vous n'y compreniez rien dans la beauté des bagarres, vous n'aviez vraiment aucun goût en la matière, tch ! Juste des gens qui ont peur pour leur propre peau, que c'était bien minable, sérieux, cette sensation quand tu frappes et quand t'as l'adrénaline qui te monte à la tête comme une flèche, t'en deviens dépendant. C'est comme du café, un médicament, une musique, les cigarettes, le chocolat ou encore les drogues, sauf que tu vois, ça te zigouilles pas forcément le cerveau.. Quoi que ouais, après t'avais juste besoin de voir les gens saigner comme dieu sait.. Bon en gros, les bastons c'est le bien et j'emmerde ceux qui pense que je suis qu'une brute sans cervelle, car ouais, je pense à ce que je veux et j'ai rien à foutre de vos idées pourries à deux balles. Qui de toute manière ne me serviront à rien du tout ! Pffff.. Lamentables ces gens, je vous jure ! Une impression de suffoquer m'envahissait rapidement sans que je m'en rende compte plutôt, vu que je pataugeais dans mes délires mentaux plus qu'insignifiantes.

Remontant lentement à la surface, j'ouvris mes yeux bleus azures pour ensuite voir apparaître sur mon champ de vision des visages quelques peu inconnues.. Une fille d'ont la chevelure était aussi noire que l'ébène et d'ont la peau était pâle que la neige et d'ont je ne distinguais point les yeux vu la distance, une fille d'ont la chevelure était quelque peu, peu commune, vu les reflets violâtres, une paire d'oreilles sur la tête et des yeux rouges sang qui me firent étrangement penser à un crétin de surveillant. La fille devait sûrement une Neko, vu ses oreilles.. Une demoiselle, cette fois-ci un peu plus âgée je suppose vu ses traits qui la rendait un peu plus adulte que les autres en ce lieu, sa chevelure était quelque peu rougeâtre et une paire de billes lui servant de yeux qui étaient de couleur bruns, un peu plus loin, une jeune fille qui avait l'air des plus timides, une chevelure longue de couleur noire aussi, une autre fille à la chevelure courte et noire.. D'un air ennuyé, je les dévisageais une à une, sérieux je connaissais personne parmi ces filles, m'enfin qu'est-ce que je m'en foutais aussi.. Hein, pas comme si j'avais des ami(e)s dans ce foutu Pensionnat de mes deux.. Pff... Je me demandais parfois POURQUOI, je m'y étais inscrite, en y pensant je m'y étais presque inscrite pour que dalle en fait.. D'accord, ma plus grande raison, c'était mon oncle Walrik, parce que oui, mon oncle c'était le seul membre de ma famille qui avait le droit d'avoir mon plus grand respect et je le vénérais comme un dieu, d'abord, c'était le plus vieux de la famille, mais de plus était-il que c'était le plus compréhensible, il me comprenait dans ma misère. Le fait que je me fasse harceler par des créatures quelconques parce que je n'étais pas dans un camp précis ou que j'avais un pouvoir qu'on convoitise.. Comme quoi j'avais une vie de chien quand on y pensait bien.. Mais bon, je me débrouillais, je me débrouillais pas mal pour échapper aux misères de ma vie, fin' j'avoue que dès fois c'était moi qui cherchais des problèmes aussi. Bon était-il vrai que j'étais aussi venue ici pour voir un peu à quoi ça ressemblait de vivre tel des japonais, ouais, vu que ma mère était japonaise, j'avais eu une envie d'en apprendre plus sur la culture et les traditions japonaises, de plus était-il que mon accent japonais était tout à fait normal, comme si j'avais parlé toute ma vie le japonais.. Bon, était-il vrai que ma mère, Akisa m'avait appris le japonais quand j'étais jeune, donc c'était plus simple pour moi de comprendre maintenant.. Je vis la fille à la chevelure noire comme l'ébène s'approcher de la femme à la chevelure rougeâtre, elle engagea une conversation, inintéressée par leur dire, je regardais ailleurs.. Mon regard se posa sur une silhouette quelque peu familière, chevelure blonde, yeux vairons, petite et peau pâle, cette description, y avait pas d'autres personnes qui pouvait la porter sauf cette tapette de Nina que j'avais dûe transporter l'autre jour à l'infirmerie, sérieux, je croyais qu'elle jouait au mort, parce que quand je l'ai vu, c'était pas la chose la plus belle que j'aurais pu voir en cette journée.. Ouais,.. Bon était-il que je la connaissais pas bien, mais je l'avais juste aidé, pour mon propre intérêt, car oui.. Ce jour là, j'avais voulu sécher les cours d'éducation physique et sportive, donc pour excuse j'ai ramené la Miss à l'infirmerie et bah.. Voilà quoi, j'ai pu skipper les cours de EPS. ~ Fuuuh. ~
« Hoy ! Nina ! ~ » Dis-je tout en m'approchant de celle-ci, mon visage était des plus calmes, m'ouais, c'était étrange, m'enfin.. Fallait savoir que la séréinité ne faisait point long feu avec moi, car quand je m'y mettais je pouvais me montrer aussi saoulante qu'une fangirl qui court après son idole.. Ouais, quoi que c'était un exemple de m*rde, j'avoue.. M'enfin je suppose que vous avez compris ce que je voulais dire par là en vous donnant un exemple des plus pourris au monde.
« Qu'est-ce tu fous là ? Huh. Tu vas pas encore tomber malade comme la dernière fois, hein ? » dis-je un sourire amusé, je disais cela pour rire, mais y aurait des risques qu'elle le prenne mal, vu sa nature de sérieuse de service, je supposais que son sens de l'humour devait atteindre les alentours de zéro.. Désolée, je ne fait penser que des conneries, je l'avoue et l'assume en toute ma splendeur. ~

La jeune fille réfléchissait, tout en profitant du bien-fait des sources. D'ailleurs elle aurait préféré ne penser à rien, faire le vide total dans son esprit, mais pour elle c'était chose impossible. Elle se répétait sans cesse " Ne pense à rien. Ne pense à rien. Ne pense à rien. " mais en se disant cela, elle pensait forcément à quelque chose, et donc ... Et bah elle n'y arrivait pas ! Et elle n'avait jamais compris comme c'était possible de ne réellement penser à rien. Mystère ... Plusieurs filles étaient arrivées depuis qu'elle même était présente en ce lieu, et était installée dans ce bassin. L'une d'entre elle avait les cheveux blonds, ceux de la seconde étaient plutôt courts, et de couleur noire, et la dernière était également blonde, avec de beaux yeux bleus. Elle les regarda quelques instants, et esquissa un sourire, avant de reprendre le cours de ses pensées.
Elle se demandait combien de ces jeunes filles et jeunes femmes étaient humaines, tout comme elle, des gens banals quoi. La femme à la magnifique chevelure rouge lui rappelait quelqu'un ... Elle réfléchit et se souvint l'avoir croisé dans un couloir : C'était l'une des professeur du pensionnat. Cette femme était vraiment belle et élégante, Rea l'enviait. D'ailleurs, quand elle regardait chacune de ses personnes une à une, elles étaient toutes jolies, et l'humaine se sentit soudainement inférieure. Peut être n'avait-elle aucune raison valable, mais c'était sa nature, le manque de confiance, la timidité et tout le tralala, elle connaissait, trop bien même.

La jeune fille rentra légèrement la tête dans ses épaules, s'enfonçant un peu plus dans l'eau. Son corps était entièrement enveloppé dans cette douce et agréable chaleur, sauf sa tête, qu'elle n'avait pas mise sous l'eau. Mais les vapeurs, qui ondulaient, venaient caresser son visage, l'humidifiant légèrement, enfin assez pour que des gouttes puisse rouler sur ses joues rosées. Un peu comme lorsqu'on fait bouillir de l'eau en posant un couvercle sur la casserole, puis regarde ce dernier pour constater qu'il est entièrement (ou presque) couvert de gouttes d'eau. Bref, exemple inutile.
Rea entrouvrit les yeux en entendant des voix, certaines filles s'étaient rapprochées et discutaient, pas trop fort mais assez pour que la conversation soit audible. Mais ce n'était pas du genre de la jeune fille de laisser trainer ses oreilles par ci par là, à la recherche du moindre ragot qu'elle pourrait alors faire circuler comme une stupide rumeur. Elle entendit seulement le nom de la femme qui semblait la plus âgée, et il se révéla qu'il s'agissait bien de Erza Scarlet. Un peu plus loin dans le bassin, deux des trois filles blondes parlaient, mais elles étaient trop loin pour que Rea ne puisse entendre un prénom. Elle se rendit alors compte qu'elle avait trop serré le haut de son maillot de bain au niveau du cou, et défit les ficelles pour les rattacher, un peu plus détendues. Cela lui fit tout de suite moins mal. Elle soupira et se laissa glisser rapidement sur la paroi du bassin, et se retrouva entièrement sous l'eau, expira, et remonta à la surface dans une vague de bulles. Elle remit ses cheveux en arrière à l'aide de ses deux mains, et s'appuya de nouveau au bord, sentant l'eau de ses longs cheveux bruns foncés couler le long de sa colonne vertébrale, la faisant légèrement frissonner.
Elle effleurait la surface de l'eau du bout des doigts, se reposant la question qui consistait à se demander combien étaient humaines. Peut être étaient-elles des anges, des elfes, des vampires, des démons ... ? Qui sait. En tout cas, même si elle était un peu à l'écart dans son coin (par timidité, évidemment) et ne leur parlait pas, leur compagnie ne lui déplaisait pas, elle se sentait moins seule.