Premiers pas à Kageshiro !

Hmpf ... Il est encore trop tôt, j'ai pas envie de me lever maintenant ... Je rabattis mon oreiller sur ma tête pour me dérober aux rayons du soleil mais rien à faire, j'étais bel et bien réveillé ... Bon, bah, autant sortir du lit et me préparer alors ... Je baillai et commençai à faire ma valise tout en grignotant un croissant avec ma main libre. 'tain, c'pas pratique en plus, surtout pour fermer la valise, hahaha ... Vous trouvez ça drôle ? Pas moi. Je me débarbouillai puis attrapai mon jean, un tee-shirt et un sweat qui traînaient sur une chaise depuis déjà hier soir et m'habillai en râlant - comme d'habitude, tiens -. Tss ... Dire que c'est mon dernier jour ici ... J'ai du mal à croire que l'opération s'est passée il y a à peine 3 mois ... Enfin bon, c'est du passé tout ça, il est temps de tourner la page.
J'attrapai ma valise et pris l'ascenseur pour descendre les quelques étages de l'hôpital. On ne pouvait pas vraiment dire que j'étais triste de quitter cet endroit, l'odeur de formol m'était insupportable, mais j'ai quand même passé environ 3 ans ici ... C'est pas rien. Je soupirai. Ça faisait vraiment bizarre de partir ...
J'ai environ une heure de train pour aller jusqu'à Kageshiro et encore, c'était le pensionnat le plus proche. Ça promet l'ennui mortel ... J'ai jamais aimé les trains, il n'y a jamais rien à faire et surtout, c'est super bruyant, on peut même pas piquer un roupillon ... Je suppose qu'encore une fois, je ne peux pas y faire grand-chose et que je vais devoir m'y résigner. Au pire, je pourrais toujours vérifier une dernière fois si j'ai entièrement rattrapé mon retard au niveau scolaire - berk, des révisions ... pas des maths, pas des maths ... -. Au pire.
Une heure ... J'aurais jamais cru qu'une heure pourrait me sembler aussi looooooooooooooong ... Il paraît que le temps passe plus longtemps quand on s'ennuie, bah, j'en ai la preuve. Tout ce qu'il y avait à faire, c'était regarder bêtement par la fenêtre. Je peux vous dire que c'est avec soulagement que j'ai accueilli l'arrêt auquel je descendais. J'avais les jambes engourdies, elles criaient leurs besoins de course mais avec ma valise, c'était pas une bonne idée, c'est pourquoi je marchais jusqu'à Kageshiro, l'air pas forcément très réjoui ... Je poussai la porte du pensionnat et pénétrai dans le hall, regardant distraitement autour de moi. Personne ... Enfin, je crois ...