Moment de détente...[PV Byakuya]

Il faisait beau et les cours s'étaient terminés depuis peu et l'envie de loisir humain m'avait envahi. Je pensais à une baignade puisque j'avais entendu dire qu'il y avait une piscine en ville. Celle-ci était chauffée. Idéale pour cette saison. J'avais donc embarqué une serviette et un bikini au ton d'ocre. Après quelques renseignements récoltés dans la rue par des habitants, j'arrivais à l'endroit où j'escomptais être. Après un bref moment de salutation avec le guichetier, je me rendis aux vestiaires féminins pour me préparer. Une fois cela fait, je me retrouvais vers des douches à prendre avant d'aller à l'eau. Mes affaires avaient été au préalablement posées dans un vestiaire fermé à clé. L'eau s'échappa et glissa le long de mon corps suffisament dénudé. Elle se permit de caresser ma peau mais la fraicheur me surprit et je me dépechais de prendre ma serviette pour la porter sur mon corps avant d'atteindre la piscine. Une fois là, j'apperçus au loin des gens qu'il me semblait avoir croisé un peu plus tôt. Ne m'approchant pas, je posais ma serviette et me décidais à entrer dans l'eau. Celle-ci était plus chaude que la précédente.

Suite à quelques brasses, je décidais d'arrêter un instant pour faire le tour des horizons. Des petits s'amusaient à s'éclabousser, des adultes nageaient ou plongeaient avec grâce. J'enviais ces gens qui n'avaient aucun complexe. Je n'en avais pas non plus mais detestais sortir de l'eau, sachant que l'on me regarderait à ce moment là. Heureusement, mes ailes ne se rendraient pas visibles pour le moment. Je resterais donc aux yeux de tous, humaine. Une grimace légère me fit penser que je n'avais rien à faire là. Je commençais a ressembler de plus en plus à ceux que je haïssais. Enfin, je sortis de l'eau qui coula le long de mon corps. Il me fallait atteindre ma serviette. J'apperçus à cet instant Byakuya. Un doute me submergea. Me suivait-il ? J'atteignis ma serviette et la posa sur mes hanches pour l'attacher. Je me dirigeais ensuite vers Byakuya, mes cheveux goutant dans mon dos et sur ma poitrine. Une fois devant lui, je remarquais la chaise libre.

"Puis je m'installer ici ?"

Il accepta ma demande lança un furtif regard à mon corps et déclara que j'étais également venue me détendre. Je m'assis, quelques mèches de mes cheveux se glissèrent sur mon visage et je dûs les écarter. Ma serviette toujours autour des hanches, laissant dévoiler le bas de mon maillot mais juste légèrement, je regardais le démon. Je ne voulais pas encore m'allonger. Je me demandais s'il était à la recherche d'une proie à conquérir ou s'il regardait qui aurait besoin de lui pour un sauvetage. Il n'était pas très tard et il me fallait entamer une conversation autre que notre détente en ces lieux.

"Alors, tu as passé une bonne journée ?"

Je souris, amicalement.

Le démon m'affirma avoir passé une bonne journée puis, me demanda si la mienne l'était. Entre les cours où les professeurs sont tous ou presque absent, préférant sans doute sortir et fuir les élèves, la solitude introuvable en ces lieux et les Humains, ma journée avait été insupportable mais, je n'allais pas lui avouer. Avant de répondre, Byakuya me parla du destin et du hasard pour nos retrouvailles involontaires. Il ne croyait pas au destin. Cette révélation m'angoissait un peu. Les anges n'étaient ils pas là pour réaliser la destinée de certains Humains ? Si rien n'avait été écrit, elle ne servirait à rien... Même si elle refusait d'être esclave, elle croyait que tout était écrit et que les Hommes pouvaient exaucer leur avenir seuls. Je me levais et lançait un regard noir au démon.

"Je crois au destin. Rien n'est dû au hasard."

Je l'entendis demander si notre rencontre était lié au destin. Pour moi, elle l'était. Si je n'avais pas glissé dans le cratère du volcan, il ne m'aurait pas sauvé. Et, qui d'autre que sa destinée l'avait poussé à me venir en aide ? J'aurais pu mourir ce soir là, finir ma vie doucement. Dans la chaleur de l'Enfer... Mais il était intervenu. Je l'avais recroisé ensuite sur la colline où la suggestion d'un éventuel entrainement s'était révélé interessante pour lui. Le destin essayait-il de nous réunir ? Il n'était pas Humain. C'était déjà une bonne chose. Il s'assit sur la chaise, tandis que j'adoucis mon regard. Enfin, il baissa la tête pour me demander si je pensais que c'etait le destin qui lui avait laissé supposer qu'il avait un faible pour moi, dû sans doute à notre première rencontre. Je souris. L'eau avait séché sur mon corps. Quelques gouttes néanmoins se glissaient le long de mon dos. Je ne pouvais affirmer ce que le destin réservait aux gens, ne connaissant moi-même mon avenir.

"Byakuya... Je ne sais si c'est le destin... Je pense que les goûts de chacun y sont également pour quelque chose. Et puis, me connais tu vraiment pour me dire ce que tu éprouves ? Ne te bases tu pas uniquement sur du physique ?"

J'avais été légérement touché par la déclaration mais, il fallait avouer qu'il ne savait que peu de moi.

"Je ne me base pas sur le physique Etsu , c'est tes qualités qui me plaisent chez toi et j'ai appris à les reconnaitre au fur et à mesure qu'on se connaissait, de plus j'ai confiance en mes sentiments ,j'aimerais aussi en connaitre d'avantage sur toi et tu m'as aidé à être moins froid"

Il m'avait embrassé la joue avant de parler. Pour ce qui est de ma personnalité, il ne me connaissait pas vraiment et son attitude me dérangeait un peu. Je n'appréciais que peu les attouchements ou autre baiser et me retenais de lui en coller une. M'avouant encore qu'il croyait en ses sentiments, j'eus envie de soupirer. Le célibat me convenait à merveille. Pour moi, il n'était qu'une vague connaissance. Il me fallait en savoir plus et juger son attitude avec d'autres personnes avant de penser éprouver autre chose que de la sympathie pour lui. Certes, je l'avais vu avec Hitsugaya mais, n'avait il pas préféré entraîner le jeune homme me laissant avec son animal ? Enfin, je me levais...

"Navré, je n'éprouve pas de sentiments comme celui de votre baiser pour vous. Je ne vous connais que peu et ne sait comment vous agiriez si vous êtiez avec d'autres. Sachant également que vous ne connaissez que peu de moi, de mes agissements et de mes pensées, il serait préférable d'en rester à l'amitié pour l'instant si vous me parliez d'amour..."

J'avais recommencé le vouvoiement.

- tu as tout à fait raison , tout est de ma faute, je n'aurais du avouer ca , j'aurais du garder ca pour moi.

Il avait effectivement raison sur ce point. Il ne savait pas à quel point cette situation pouvait me faire fuir nottament lorsque j'avais l'impression d'être suivie. Enfin, je décidais de changer de sujet, espérant néanmoins qu'il ne s'obstine pas a me faire découvrir un quelconque sentiment à son égard. Il n'était pour moi qu'une connaissance un peu plus poussée que d'autres puisque je n'avais plus croisé Zero, Kamina ou Luffy depuis un moment. Quand à Hitsugaya, nous ne nous parlions pour ainsi dire pas. Il était aller sauver Rose, cherchant sans doute lui aussi à obtenir le coeur d'une demoiselle... Je comprenais maintenant que le rêve du directeur du pensionnat était plutôt de créer des couples entres les espèces pour obtenir des hybrides. Ainsi chaque peuple devrait accepter son ennemi en découvrant ce qu'il pouvait se dégager d'eux. Enfin, je me résignais à changer de sujet, espérant toutefois obtenir une explication du directeur.

"Vous n'allez pas vous baigner ?"

Byakuya semblait s'être replié sur lui même. Mon vouvoiement y était sans doute pour quelque chose mais je ne sus la vérité. J'avais l'impression de le déranger plus qu'autre chose à présent mais je ne souhaitais pas le laisser seul malgré tout. Qui sait ce qu'il pouvait faire ? Quoique détruire quelques humains ne m'auraient certainement pas dérangé. Enfin, je m'allongeais sur la chaise longue, entendant les cris et les rires des autres personnes présentes et me demandant dans quoi j'étais tombé. Je fermais les yeux un instant, préférant m'éloigner de cette vie pour revenir sur mon passé. Je n'avais pas pour habitude de croiser des gens comme Byakuya. J'ignorais pas mal de chose sur les démons et il me prouvait que c'était des êtres extrémement changeants. Enfin, je soupirais...

"Nous resterons amis ?"

Byakuya me répondit avant de décider à s'en aller. Il se retourna et je l'entendis crier le même mot que la nuit de l'entrainement avec Hitsugaya. Je ne sus ce qu'il se passa ensuite mais l'eau semblait se colorer d'une teinte rougeâtre. Les corps flottaient et le démon prenaient la fuite. Il ne me fallut que peu de temps pour réaliser le massacre effectué et, un sourire se dessina sur mon visage. Moins d'humains, ce n'était pas plus mal. Je ramassais enfin mes affaires et partais d'un pas guilleret, fière d'être amie avec une telle puissance.
Dans les vestiaires, je pris mes affaires, revoyant doucement la scène des corps dont certains étaient mutilés. L'odeur du chlore mélangé à l'hémoglobine embaumait encore mes narines et j'aurais aimé retourner sur les lieux. Malheureusement, étant encore la seule en vie, on aurait pu penser que cela venait de moi et se posait la question : "Comment a t'elle survécue ?". Je sortis de la pièce vêtue à l'ancienne et me rendit au pensionnat.

[HRP : A verrouiller. merci.]