J'ai besoin d'aide... [PV Hiyori & Aneko]-[Terminé]

« Tâchez de bien retenir cette formule, car on vous la demandera dans le contrôle.. » disait une voix légèrement aiguë, d'un air las je regardais le tableau noir avec les centaines de millier de trucs que je devais retenir pour le contrôle à venir, ouais.. J'm'en doutais que cette vieille folle allait nous faire un contrôle surprise sans pour autant en être un vu qu'elle venait de dire qu'il y en aurait un.. Écrivant rapidement de ma main gauche ce qui était marqué sur le tableau, les autres élèves de la classe se mettait à geindre et à gueuler en choeur, prit au dépourvu par cette triste vérité qu'ils venaient d'apprendre.
« Un contrôle ?! C'est pas possible, vous avez rien dit !? Et c'est maintenant que vous nous prévenez ?! C'est quoi la date exacte du contrôle ?! » S'écrièrent les élèves un à un, créant peu à peu une cacophonie pas possible à vous pomper l'air, levant les yeux au plafond de cette salle de classe quelque peu petite, je m'enfermais dans ma bulle pour ne pas entendre tout ce cirque qui se déroulait autour de moi. Me penchant en arrière avec ma chaise, celle-ci ne tenait qu'avec les pieds de derrière, je me mis à siffloter, attendant avec impatience la fin de ces cours bien qu'insupportables. J'entendais déjà la pauvre professeur en train d'essayer de calmer ces sauvages qui me servaient de camardes de classe, pfff... C'était toujours pareil, trop prévisible, dès qu'on parle de quelque chose d'important comme un examen, tout le monde perd la tête et ils se mettent à gueuler comme des malades mentaux, comme quoi... J'ai une classe remplie de gens vraiment bizarroïdes, au final ça ne m'étonnais plus, vu que je m'y étais habituée assez rapidement.. Fallait juste que je pense que ces gens sont Dan, sauf que des Dan y en a plusieurs. Donc en fait c'est pire que d'avoir mon cousin lui-même ici sur place en train de chialer et gueuler parce qu'il a pas ce qu'il veut. Mais au lieu de cela je dois assister au fait que des crétins attardés gueuler comme des malades parce qu'ils savaient pas qu'il y aurait un contrôle. Un soupire s'échappa de ma bouche, je tournais mon regard vers l'horloge de la classe, encore deux minutes, deux minutes à supporter cette classe, après j'aurais la liberté de enfin changer de classe ! Enfin quitter cette classe pour aller ramener mes affaires dans mon casier.. Au fait, qu'avais-je après cette heure de Mathématiques ? Huuu... Si je me souviens bien.. Oh, ouais.. J'avais EPS, éducation physique et sportive, oh, mais non ch*er... Sérieux, j'étais pas d'humeur à courir comme une dingue, ce que j'voulais c'était dormir comme une marmotte dans un coin.. Hum, bon j'avais pas d'autres solutions que celui de sécher mes deux heures de EPS, juste parce que j'ai vraiment pas envie d'y aller, de toute façon, le professeur d'éducation physique pourra me gueuler dessus autant qu'il voudra, je m'en foutise.. Car oui, ses cours sont aussi ennuyeuses que ceux de Mathématiques, comme quoi je me demande pourquoi les matières inutiles furent créées.

C'est alors que la sonnerie retenti de plus belle, prenant rapidement mon livre, mon cahier et ma trousse, j'étais la première à avoir quitté cette foutue salle de classe à l'air morbide qui m'avait donné beaucoup de peine pour respirer correctement, juste par le simple fait que l'air été souillé par on-ne-sait-quoi et que les gens qui avaient eu cours avant nous n'avaient pas ouvert les fenêtres pour aérér la classe.. Déguérpissant à toute vitesse, je parcourais les vastes couloirs du Pensionnat avant d'arriver à mon casier, de sortir mes clés, de l'ouvrir et jeter mes affaires dedans et la refermer brutalement avant de m'en éloigner comme si de rien n'était. Parcourant les couloirs à la recherche de quelque chose qui pourrait me divertir pendant mes deux heures de séchage, je ne pouvais que voir des émeutes de gens, comme quoi on finissait tous en même temps,.. Bon tant pis, j'allais devoir attendre un peu, c'est en m'adossant contre un mur et en regardant les gens passer devant moi que j'essayais de faire passer les dix minutes de pause qu'on avait.. L'ennui se faisait lire sur mon visage, tout ce que j'avais envie de faire, c'était de taper quelqu'un, juste pour mon plaisir personnel.. Quand la foule de gens se fit de plus en plus petites, jusqu'à ce que j'aperçoive les retardataires qui couraient comme des dingues pour arriver à leur cours juste à temps, je me mis moi aussi en marche.. Sifflotant un petit peu d'une voix plutôt sourde, ainsi pour ne pas qu'on puisse m'entendre, en même temps j'évitais les surveillants qui pouvaient traîner dans le coin, car oui eux, quand ils veulent.. Ils se montrent aussi féroces comme des bêtes si ils te voient sécher les cours sans raison, bon au pire j'utilise mon pouvoir.. Quoi que c'était pas vraiment nécessaire vu que tout allait comme des roulettes pour moi, jusqu'à ce que je vois non loin de là, une personne assise recroquevillé sur elle-même sur les escaliers.. Moi qui me disais que je m'en foutais, un peu et qui allais continuer mon chemin sans faire attention.. D'une certaine façon, je pouvais sentir que la personne là-bas n'avait pas l'air de se sentir bien, alors sans un mot je m'approchais de l'inconnue et je restais là à la regarder.. C'est alors qu'elle se décida à se lever, mais elle me remarqua, croisant mes bras je l'observais de mes yeux bleus azures, elle avait vraiment l'air mal au point, de la sueur perlaient le long de son visage, arquant des sourcils je finis par lui dire.
« Oh, tu fous quoi ici avec cette mine d'avoir vu la mort en personne passer dans le coin ? »

Dès fois je me dis que y a sûrement un truc qui s'est mal passé pendant ma naissance, vu ma chance pourrie qui tueleponeyroxxorquiroxxcommeonnesaitquoietquipètedesarcenciel, fallait bien que je me demande si on ne m'avait pas frappé trois fois contre un mur ou que j'étais tombée de mon berceau accidentellement. Ou alors il pleuvait à l'hôpital quand j'étais en train de naître, où un chat noir est passé près de mon lit ou alors mon père été passé sous une échelle avant de venir à l'hôpital ou un crétin avait osé ouvrir un parapluie à l'intérieur. Ou alors on m'avait tout simplement maudite dès ma naissance de façon à ce que ma chance soit réduite à moins zéro ou qui dépassait zéro pour se diriger vers les chiffres négatifs, ce qui devenait assez inquiétant quand on y pensait... M'enfin peut-être que c'était juste moi qui me faisais trop d'idées et que je commençais à divaguer dans mes pensées légèrement tordues et illogiques comme à mon habitude, de toute évidence, ma bulle qui me servait de monde imaginaire était certe assez particulière. Bon fallait avouer que ma façon de voir les choses étaient un peu plus différentes que ceux d'une personne qu'on pourrait peut-être qualifier de "normale", comme quoi je réfléchissais souvent trop et délirais sur des sujets toujours de plus en plus inutiles les un que les autres. Aussi était-il que moi qui n'était pas de nature très futée, je me demandais sérieusement comment je réussissais à en venir ainsi pour réfléchir et songer toutes les secondes, comme si en fait je n'avais que cela à faire. Ce qui était assez anormale quand on y pensait, moi qui agissais toujours avant de réfléchir, voilà que je réfléchissais comme une attardée, j'essais vraiment de tordre du fil d'acier moi, je restais sur place pendant des heures et des heures sur le même truc, au final, c'est à se demander si la personne qui pouvait réfléchir tel que moi ne finissait pas à un moment par se lasser de penser ainsi. M'enfin était-il qu'on a donné aux êtres vivants la capacité de penser et le fait d'avoir une conscience, oh que je hais ce "don" qu'on nous avait offert.. Cette p*tain de conscience, sérieux ça me saoulait dès fois d'avoir une conscience, Ô pourquoi un truc de ce genre existait-il.. Ça gâchait vraiment mes journées ce genre de chose.. Pff.. Oh, et puis qu'est-ce que je m'en foutais de toute façon, hein, pas comme si quelqu'un s'en souciait de tout façon ce que je pensais vraiment et je pense comme je veux, tant pis pour les autres, soit ils me comprennent pas et alors ils me laissent en paix car ils en ont juste marre et s'en foutent au final, soit ils ne me comprennent point, mais essaient quand même de me comprendre, même si ils savent que ça va leur prendre des milliers de siècle avant de finalement piger comment je fonctionne. Car oui, j'étais parfois assez incompréhensible et parfois on avait du mal à comprendre le fait que je n'arrivais pas à me faire comprendre, ouais ça a pas de sens vraiment.. Mais faut pas chercher, je débloque totalement..

Le fait de la voir me faisait penser à un personnage de manga, wow ! Calmez-vous, je vous vois déjà venir là, en train de me pointer du doigt et me traiter d'Otaku, oui c'est bon ! C'est bon ! J'avoue être une Otaku, j'avoue regarder des animes et lire des mangas, j'avoue le fait d'aimer les mangas et les animes.. Mais c'est pas une honte à ce que je sache, non ? De plus était-il que je ne devais pas être la seule Otaku dans cet immense Pensionnat, devait y avoir des autres aussi, des fanas de mangas et d'animes, et de jeux vidéos pendant qu'on y était, ouais.. Les jeux vidéos ça claques sa maman, sérieux c'est de l'amusement pur, quand tu sais pas quoi faire, hop ! Tu prends ta console portable en main et tu joues à un jeu de ton choix que t'as acheté avec ton fric. De plus c'était un truc amusant de jouer aux jeux vidéos, c'était comme des bouquins, sauf que j'aime pas les livres les seuls trucs que je peux lire, ce sont les mangas et à la limite mes livres scolaires, mais bon.. La lecture s'était absolument pas ma chose préférée, je veux dire qui, mais qui veut rester assis dans un coin en train de lire un bouquin débile qui ne toute façon ne se montre même pas si intéressant qu'on pouvait le croire, c'est.. C'est comme si on te faisait lire un Dictionnaire avec des milliers et des milliers de pages plus des Bescherelles pour accompagner le tout.. L'enfer quoi ! Non, sérieux, j'aime pas lire, je suis pas rat de bibliothèque et franchement je suis assez contente de ce que je suis, pas besoin que quelqu'un vienne me dire que ne pas aimer la lecture c'est mal. Car moi, je ne vais pas pour autant dire à un rat de biblio' que lire c'est mal et que cette personne devrait faire autre chose que ce qui lui plaît. S'il aime lire c'est son choix, tous le monde fait des choix on peut pas forcer quelqu'un à faire quelque chose qu'il ne désire pas, je me trompe ?
Attendre qu'il aie moins de gens pour aller à l'infirmerie, m'ouais mais... Non, je veux dire pourquoi y est-elle pas allée de suite quand elle aurait pu, je veux dire avait-elle juste peur de s'afficher avec une tronche comme ça ? Ouais, sûrement, après tout y a des meufs qui ont trop peur de se taper la honte parce qu'elles ne veulent pas paraître ridicule.. Keh, je ne comprendrais jamais cette logique absurde qu'on les filles un peu trop effeminées à mon goût, je veux dire, pourquoi ne pas être comme tous le monde et aller à l'infirmerie quand on se sent pas bien.. Même si y a des risques que tu croises des gens, t'en fiches, tant que tu y vas et qu'après tu peux ressortir de l'infirmerie en pleine forme, ouais quoi. La fille se leva et s'appuyait sur les barreaux d'escalier, mais avec beaucoup de peines, comme quoi la cocotte allait pas tenir deux secondes de plus debout, hein. Elle me demanda alors une faveur, la ramener à l'infirmerie ? Nah, en quoi cela pouvait m'être utile de toute évidence j'avais des pigeons à embêter aujourd'hui alors, ça risquerait d'être une perte de temps... Quoi que.. En y pensant un peu plus ça pouvait m'être utile, j'aurais ainsi une raison de ne pas aller en cour d'éducation physique et sportive ! Ouais, Hiyori t'es une génie, franchement, je m'étonne moi-même là ! Sans mot dire, je pris la jeune fille comme un sac à patates et l'installais sur mon épaule gauche comme si de rien n'était, puis me dirigeais en direction la salle d'infirmerie..

Les minutes s'écoulèrent, heureusement que j'avais commencé à connaître le Pensionnat afin de savoir où je me situais, car oui, ce Pensionnat, c'était comme un Manoir, dès que t'y rentres, t'es plus certain d'en ressortir indemn.. Après avoir trouvé l'infirmerie et en prennant soin d'avoir bien lu "infirmerie" et pas autre chose, j'ouvris brusquement la porte avec un coup de pied bien placé, la porte s'ouvrit avec un vacarme pas possible et je fixais cette salle vide.. Ou pas....

« Dites moi m'demoiselle
vous n'êtes point très bavarde. »

Yes, j'allais rater mes cours d'EPS, pas que je détestais le sport, au contraire.. C'était juste que j'étais légèrement épuisée par cette journée, qui malgré tout m'avait semblé s'écouler plus rapidement qu'habituellement. Peut-être même un peu trop vite à mon goût. La porte défoncée brutalement par un de mes coups de pied, la jeune fille que je venais d'aider à venir jusqu'ici s'approcha d'un des quelques lits de cette petite pièce au mur et au sol blanchâtre. Celle-ci s'assit sur le lit propre, le dos légèrement recourbée, elle semblait épuisée, au contraire de moi, la demoiselle n'avait vraiment pas l'air de plaisanter.. 'Fin ce que je voulais dire, c'était que moi aussi j'avais beau à être fatiguée, je ne l'exprimais pas forcément, et puis je n'étais pas crevée au point de le montrer quoi. Elle me remercia, d'une toute petite voix, à peine audible, si il y aurait eu une émeute de gens, j'aurais était sûre à cent pour cent que je ne l'aurais point entendu. Mais là, ce fut différent, il n'y avait que elle, moi et... Une autre jeune fille roulée en boule, dans le lit du fond. J'observais la demoiselle que j'avais aidé, celle-ci se pencha légèrement pour essayer de prendre une bouteille d'eau et un gobelet en plastique qui se trouvait sur un meuble près de son lit, tout ten prenant cela, elle interrogea l'autre fille, qui à premier premier vue d'oeil avait l'air d'une humaine comme l'autre que j'avais raccompagné. L'infirmière n'était pas là, ce qui n'était pas très bon signe, vue que y avait deux malades sur place. Je me grattais la tête, pas que je me souciais d'elle, mais au moins fallait qu'elles reçoivent des premiers soins sur les minutes qui suivirent, sinon qui sait ce qu'il leur arriverait ? De plus que moi et la médecine, on étaient de parfaits inconnus, l'un pour l'autre. Ce qui franchement dit n'était pas des plus rassurants, quand on y pensait sérieusement. Deux filles sur le point de piquer des crises à n'importe quel moment et une fille, qui a la forme, mais qui malheureusement ne s'y connaît absolument pas en la matière. Après tout, je ne pouvais pas rejeter la faute sur moi-même ou sur quiconque d'autre, si j'aurais su, ça aurait été différent. Et puis bon, c'est pas ça, mais j'y pouvais rien, mon pouvoir ne se basait nullement sur l'art de la médecine. Mon pouvoir, c'était contrôler le temps, retourner dans le passé comme dans le futur, ralentir le temps ou l'accélérer. Ceci est mon pouvoir, mais il a aussi un prix à tout cela, après tout. Pour avoir une chose, il faut donner quelque chose de la même valeur en retour, pour ma part. Ce sont des maux de tête incandescentes, tomber d'un coup dans les pommes et dans le pire des cas, l'amplification de ma schizophrénie. Qui était déjà suffisamment handicapante comme ça, sans qu'on y rajoute une couche de plus. Mais non, les ô grandes personnes qui regardaient de tout là haut avaient décidé de s'amuser sur mon cas et donc de mettre un trait qui ne disparaîtra jamais en moi, ma schizophrénie. Une maladie mentale qui empoisonnait mon air petit à petit, sans que je le veuille. Psychose désintégrant petit à petit cette partie infime de ma personnalité, perte contact de la réalité, triste réalité, n'est-ce pas ? Hilarante soit-elle. Ce psychose était complexe à traiter, il faudrait m'hospitaliser, ce qui ne serait point à ravir. Vu que j'étais plutôt du genre à bouger que de rester immobile dans le même endroit pour une partie de ma vie. Et en plus de cela, il faudrait prendre des médicaments neuroleptiques, apaisant le système nerveux, aller faire de la psychothérapie qui devrait résoudre les problèmes internes, ou plutôt qui devrait aider le patient à résoudre ses problèmes psychologiques. Après ça, faudrait encore faire un contrôle permanent dans une structure de soins, comme quoi toutes ces c*nneries n'étaient pas suffisant quoi.. Alors que la technologie était des plus développées, on avait pas trouvé de solution bien avancée et plus rapide que ceux-ci. Comme quoi, il y a avait des choses incurables, comme ma schizophrénie, la dépression (saisonnière), délire paranoïaque, psychopathie, syndrome maniaco-dépressif, et j'en passe des troubles psychologiques et autres. La d'moiselle se mit à bavarder ou plutôt à poser des questions à l'autre. Je n'y prêtais nullement attention et m'approchais de la porte pour me pencher un peu tout en m'appuyant sur les bords de la porte pour voir si il n'y avait pas quelqu'un qui traînait dans les couloirs, de préférence un adulte. Mais pas la moindre signe de vie, que c'était triste.. Un soupire s'échappa d'entre mes fines lèvres, la perplexité m'envahissait petit à petit, où était l'infirmière quand on avait besoin d'elle ? Ou l'infirmier, même. Peu importe, tant que ce fut quelqu'un capable de soigner des gens mal au point.
Tout en me retournant, je fermais la porte légèrement fracassée derrière moi, puis observait les deux demoiselles. L'une d'elle dévisagea l'autre étrangement, vu que l'autre était de dos, je ne voyais pas ce qui se passait, rho.. Pis cela ne devait pas être très important, je suppose.. Non ? Je m'approchais d'elles, un air détaché de tout cela affiché au visage, bras croisés. Je remarquais que l'autre avait réussi à se tremper avec la bouteille.. Et que cette même bouteille fut toute tordue.. Fallait que je le fasse ou non ?... Nah, laisses tomber, pas cette fois Hiyori. Pas immédiatement, en tout cas, on verra par la suite.. Je regardais autour de moi, fallait trouver quelque chose pour sécher la jeune fille, je vis un armoire un peu plus loin.. D'un pas nonchalant, je m'approchais de cet armoire et l'ouvris sans un mot.. Divers médicaments, pansements, bandages, désinfectants et autres bazars, d'en avait besoin les infirmiers pour apporter les premiers soins à leur patient. Tapit au fin fond de ce même armoire de couleur blanchâtre qui se fondait parfaitement parmi ce décor au thème bien blanc comme la neige ou le marbre. Donc comme je le disais, au fin fond de cet armoire se trouvait des tissus, couvertures et même des linges (ou serviettes, si vous préférez).. ! De quoi sécher la demoiselle qui avait réussi à se tremper. J'attrapais un linge blanc, puis jetais encore un mince coup d'oeil au bric à brac de cet armoire.. Les filles auraient sûrement besoin de quoi soulager leur peine... L'aspirine, ça marchait la plupart du temps, why not ? Je pris de l'aspirine et refermais l'armoire, puis m'approchais des filles avant de jeter sur l'une le linge que j'avais pris, je lui pris la bouteille des mains. Et avec mon pouvoir, je fis retourner la bouteille dans le temps pour qu'elle reprenne sa forme d'avant. Une bouteille normale avec de l'eau.. La forme de base quoi. Je pris deux gobelets et versais de l'eau dans ceci avant de poser la bouteille d'eau sur la table de chevet et de leur tendre une aspirine et un verre d'eau à chacune.
« Navrée, je peux pas trop vous aider. Mais prenez ceci, ça soulagera un peu vos douleurs. » Dis-je normalement, en espérant que quelqu'un allait venir nous dépanner de là. Après tout, ce serait embêtant si l'état de ces deux filles s'aggravaient, non ? Un léger maux de tête commença à se faire sentir, mais je gardais le silence à ce propos là, de toute évidence, ce n'était rien de grave. Un simple maux de tête dûe à l'utilisation de mon pouvoir. Pas un grand deal, pas de quoi s'inquiéter. Nop, en tout cas, je n'étais pas en si mauvais état que ces deux filles là. Et tant mieux.
« Ah, ouais, en fait c'est quoi ton nom ?» demandais-je en regardant la fille trempée comme une soupe à cause de l'eau qu'elle s'était renversée dessus sans le vouloir. Elle avait l'air pâle comme un linge, la pauvre.. Elle ne pétait pas la forme. L'autre fille avait avalé l'aspirine et buvait à grande gorgée l'eau, elle aussi avait l'air mal au point. Mais elle reprit légèrement de la couleur après avoir prit l'aspirine, ce qui était bon signe. Enfin, qu'est-ce que j'en savais moi, j'étais pas médecin, duh ! Pis m*rde, hein. Malheureusement, j'étais douée à rien à par créer des ennuies et f*utres la m*rde, donc bon. C'était ça ou rien.
« Pas que tu m'intéresses, mais juste par simple curiosité, hein.» enchaînais-je tout en l'observant. En fait pour tout avouer, cette ambiance morbide depuis le début me faisait légèrement ch*er, j'aimais pas cette ambiance. Personne ne parlait, c'était comme si la Mort était passée dans le coin, comme si ce Pensionnat qu'était Kageshiro n'était nul d'autres qu'un endroit déserté. La bonne humeur ? Cet endroit n'avait pas l'air d'en avoir nul part, tous le monde tirait la gu*ule, où qu'on aille.. Dépressif, vous m'auriez dit ? Ouais, c'était à croire, que les gens de ce lieu était des dépressifs, bon après tout qui sait, hein..

« Et c'est reparti,
mon kiki ! ~ »

Celle-ci s'essuyait avec la serviette pour se sécher, je l'observais sans rien dire. Une blonde, comme moi, si ce n'est que ces yeux n'étaient pas bleus azures, mais bien vairons. La prunelle de son oeil gauche était violette, tant dit que la prunelle de son oeil droit était brune. Malgré la force qu'émettait cette jeune fille, elle semblait fragile comme une poupée en porcelaine et qu'à tout moment, celle-ci se menaçait de se briser vu sa fragilité. … Non, je ne suis pas dingue, duh. Douchebags ! Passant mes mains derrières la tête, je lâchais un soupir, l'autre fille s'était assoupie immédiatement après avoir finit son gobelet d'eau, sans un mot je ramassais son gobelet et le posais sur la table de chevet. Le silence avait envahit la salle et la réponse que j'attendais de l'autre fille semblait prendre une éternité à sortir de sa bouche. Puis finalement après un moment d'attente, elle me répondit. Hm.. Elle s'appelait donc Nina, sympa comme prénom, au moins il était court et simple à retenir. En tout cas, c'était pas aussi long que le nom de famille de Tôya.. J'en retenais même pas la moitié, duh, et c'était pas étonnant. Je veux dire, mince quoi ! Qui irait retenir un nom de famille pareil, même Jack Sparrow ne le ferait pas ! Même si ce serait pour le plaisir, non ! Puis, elle m'avait retourné la question, je la dévisageais un petit moment avant de lui répondre d'un ton des plus neutres.
« Hiyori Lawrence. »
Pas plus ni moins, bah quoi, pas comme si elle m'avait bombardé de questions à lui suite quoi. Et je répondais qu'à ce qu'on me demandait quoi, je veux dire, pourquoi en rajouter plus sur soit-même, si cela se trouvait la personne à qui en parlait se foutait tout simplement de ce que vous alliez dire. Et assez souvent, quand ils vous retournent une question, ça veut pas dire qu'ils s'intéressaient forcément à ce que vous alliez dire. Au pire on va juste dire qu'ils vous retournaient la question par simple politesse. Enfin vous voyez quoi. Un peu plus loin se trouvait le bureau de l'infirmier ou de l'infirmière, qu'importait c'était quand même un bureau.. Un bureau de couleur blanc, sans m'attarder, j'attrapais la chaise, puis m'asseyais de façon à ce que je sois appuyée sur le dossier de la chaise. Menton posé sur mes deux bras, j'observais la jeune Nina sans rien dire. C'est alors qu'un sourire gêné se dessina sur les lèvres de celle-ci et elle me posa une question. Qui ne m'étonnais nullement. Comment avais-je fait pour faire prendre la bouteille sa forme initiale. Yeux rivés sur elle, je lâchais un bâillement, tel un lion qui venait de se réveiller ou qui n'allait pas tarder à s'endormir. Devais-je lui répondre ? Oui, non ? Que c'était dû à mon pouvoir ? Que je pouvais jouer avec le temps ? Que mon pouvoir était aussi étrange que ma personnalité. Et que celui-ci était aussi instable que moi-même.. Duh, bon là n'était point le problème, je devais juste trouver quelque chose à dire à la Miss, sinon elle allait croire que je lui foutais un vent. Pas que ça me gênerais en particulier, mais bon. Fallait aussi se taper la discussion dès fois, non ? Entre temps, la jeune Nina était aller chercher des pansements et de quoi désinfecter ces blessures qui semblaient assez graves. En y jettant un coup d'oeil d'un peu plus près.
« Hn ? Ah, ça ? C'est rien t'inquiètes, franchement c'est pas sorcier. Enfin pour moi. » Lâchais-je d'un ton des plus naturels.
Bah, oui quoi ! J'avais vécu parmi des créatures magiques toute ma vie, et j'en étais moi-même une, tout cela semblait si normal au final. Car on s'y habituait et parce que la différence nous était tellement égal, on vivait dans une communauté qui comme par hasard craignait cette différence. Et qui trouvait cette différence bien trop bizarre à leur goût. Ce qui était assez triste à savoir, vu que notre communauté était composée de personnes plus différentes les uns aux autres. Les pouvoirs, l'âge, la sexualité, la race, le sexe, quelle importance au final ? Aucune, n'est-ce pas ? Effectivement, cela n'a aucun intérêt et les gens ont beau à le dire, et pourtant ! Pourtant, les gens faisaient l'opposé de ce qu'ils disaient, ils se trahissaient, trop facilement. C'était bête, hein ? Bon, bah, après tout, c'était une c*nnerie des êtres vivants. Appuyée contre le dossier de ma chaise, cette même chaise tenait debout sur deux pieds, ceux de derrière.. Enfin de l'avant pour moi, vu que je me tenais pas à dos du dossier, mais bien contre le dossier.. Bref, rien ne vaut la peine de vous expliquer, mes explications avaient une belle tendance à être des plus foireuses, m'enfin bon.. Me balançant en avant et en arrière avec la chaise, j'observais Nina avant de sortir un paquet de chewing-gum à la menthe de ma poche de jeans. Je en sortis un chewing-gum, le sorti de son emballage et me mis à mâcher la chiquelette (chewing-gum pour les incultes è.é) d'un air assez las. D'un mouvement lent, je tendis le paquet à Nina et demandais d'une voix toujours des plus normales.
« T'en veux une ? Si t'aimes pas la menthe, j'en ai à la cerise ou à la fraise aussi. » Dis-je le paquet de chewing-gum toujours tendu vers la p'tite demoiselle.
Me regardez pas comme ça ! Faut toujours avoir des résèrves de bonbons avec soi, enfin pas forcément besoin de prendre pleins de bonbons, mais bon..Et non, me dites pas que j'allais prendre du poids à cause de cela ! Non ! Ce n'était pas une malheureuse chiquelette qui allait me faire prendre des malheureux kilogrammes ! Fallait bien se faire plaisir dans la vie quand même ! Namého ! Je veux dire, on vit une seule fois, fallait bien en profiter de sa malheureuse vie tant qu'on le pouvait faire, vous ne trouvez pas ? "La vie sans gaieté est une lampe sans huile." avait dit une fois Walter Scott. Vu que le plaisir apporte la plupart du temps la joie, ce n'est pas faux non plus.. Que le plaisir est un vice, c'était un fait, réel. Mais de toutes évidences, la plupart des petites joies de la vie étaient des vices, donc à quoi bon ? Ça sert à quoi de se casser la tête pour si peu ? La vie est bien un mystère qu'aucune personne ne pourrait résoudre, malgré tout. Keh, quelle triste vérité.
« Oh, en fait, comment t'as fait pour massacrer la bouteille, hn ? » Demandais-je en penchant légèrement la tête de côté, une once de curiosité dans les yeux. Je fis une bulle avec ma chiquelette, puis la fis exploser de façon à ce que rien ne m'aie au visage quand même. Mes yeux bleus azures toujours fixées sur la jeune demoiselle qu'était Nina. Le goût de menthe se dissipa peu à peu, comme si elle n'aurait jamais existé, beuh.. Les bonnes choses ne duraient jamais éternellement, encore une vérité dure à supporter, pour certains en tout cas.. Franchement, c'est pour ça qu'il fallait en profiter un maximum de sa vie, pour ne pas regretter plus tard. Car à chaque instant qu'on vivait, on se rapprochait inconsciemment de façon très lente de la mort. La mort était une chose inévitable, elle nous rattraperait bien tôt ou tard, parfois dans des moments prévisibles et parfois dans des situations imprévisibles. Et quand la mort frappe, elle le fait souvent par le dos, car ça fait plus mal, c'est comme un poignard planté dans le dos de quelqu'un pourrait-on dire. Hn, c'était un peu déprimant ce que je pensais, j'avoue, je l'avouais pleinement.. Et franchement on y pouvait rien, les pensées tristes faisaient partis de notre vie, à nous êtres vivants en cette petite planète qu'on nommait Terre. "Chaque instant de la vie est un pas vers la mort." a dit Pierre Corneille. Ouais, en gros ça résumait très bien ce que je venais de dire quoi.
« J'ai peut-être pas vu, mais je suis pas c*nne à tel point pour pas me demander du comment t'as fait pour avoir rendu la bouteille telle quel. Je veux dire, vu l'état de la bouteille, t'as dû faire quelque chose. » Lâchais-je en mâchant machinalement ma chewing-gum, comme si la question que j'avais posé était des plus naturelles pour moi. Bah, quoi franchement, je dis bien haut. Elle n'avait pas besoin d'avoir honte de son pouvoir ou de quelconque dons ou malédictions qu'elle aurait pu avoir. Je veux dire, chacun avait ses petits problèmes.. Bon, okay, c'est vrai, j'avais légèrement détourné la conversation en sortant quelque chose de complètement hors-sujet... Rhô, mais c'est bon ! Me fixez pas comme des dingues ! Je sais, je sais, je me contredisais souvent avec mes paroles et mes pensées.. Mais j'y pouvais rien, dudes ! Parce que je passais ma vie à me contredire, de toute évidence.. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en avais aucune idée, sûrement quelque chose en rapport avec ma bien étrange nature, encore..

« Trop de pouvoir,
tue le pouvoir. »

Elle ne refusa pas ma proposition et prit une chewing-gum à la menthe, je rangeais le paquet d'un mouvement lent dans une des poches de mon sweat gris. Je l'avais observé tout en mâchonnant ma chiquelette, désinfecter ses propres blessures et changer de bandages. Effectivement, mes doutes se confirmèrent à ce moment-là, ses blessures furent sales et maculées de sang. Elle avait désinfecté ses blessures avec une grimace affichée au visage, évidemment, le désinfectant était la pire des choses quand il s'agissait de se soigner. Comme si c'était pas suffisant de pisser le sang, fallait encore un produit qui te picote à te faire carrément lâcher un hurlement dès que tu t'en mettais, c'était.. Génial, surtout pour une masochiste comme moi.. Le dernier coup final pour t'achever quasiment. Comment ça je vous effrayais avec mon délire foireux ? Je sais, être un cas désepéré, c'était pas à la portée de tous le monde, enfin heureusement, m'auriez-vous sûrement tous dit.. Mais quoi ? Pas comme si ce genre d'énérgument pouvait bien causer des torts ou la fin du monde, hein ? Oh, et puis mince, hn. Je veux dire, les gens étaient bien bêtes dès fois, chacun avait le droit de penser comme il voulait. Et même avoir des délires particuliers, même si cela hélas ne plaisaient pas à tous le monde, malheureusement, il y avait des choses qui n'étaient tout simplement pas au goût de tous. On était différent, que se soit dans notre manière de parler ou de réagir, en fait ce serait très c*n si on se ressemblerait tous. Y aurait plus aucune logique, et la vie n'aurait plus aucun sens après cela. La similarité était bien à certains points, mais trop de ressemblence tuait la ressemblence. Elle avait lâché un soupir après avoir entendu ma question. C'était si dur que ça de parler de son propre pouvoir ou même juste dire que on était doté d'une force juste particulière que pas tous le monde possédait. Qu'on sortait du lot et que ma foi, on devait accepter cela sans réchigner ? Nina semblait être plongée dans ses pensées, comme si elle s'était attendue à ce que je lui pose cette fameuse question qui avait la plupart du temps, le don de déstabiliser les gens. Seulement parce que la personne avait honte, une honte abusive envers lui-même et son fichu pouvoir qui lui pourrissait ou qui lui simplifiait la vie. C'était juste parce que la personne ne se sentait pas normale en ayant des pouvoirs, ce que je trouvais absolument ridicule. Y avait-il honte à avoir envers ses pouvoirs ? Honte de les montrer et de parfois en parler ? Bon, j'avais beau à parler, mais je ne lui avais absolument pas expliqué en quoi consistait mon pouvoir. Alors bon, je ne sais pas trop si j'étais bien placée pour penser de telles choses. Mais moi au moins, je n'avais pas hésité à montrer que j'avais des pouvoirs surnaturels, hn, détrompez-vous. Je ne cherchais aucunement à frimer ou à montrer ce d'ont quoi j'étais capable. Nah, c'était pas mon genre, puis bon montrer mon pouvoir au grand public, c'était pas ça qui allait me déranger, même si d'accord je devais avouer que cela n'était pas forcément la chose que je ferais souvent par plaisir. La demoiselle baissa son regard au sol, je pouvais la sentir nerveuse. Oh, et puis m*rde, je voulu lui dire qu'elle n'était absolument pas obligée de me révéler quoi que se soit. Mais celle-ci me devança et me fixait dans les yeux avant de me donner réponse à ma question. Une force surhumaine qu'elle ne contrôlait pas ? Ah.. Bah, c'était normal, je suppose. Puis j'avais vu bien pire ou étrange comme pouvoir. Aucune réaction ne s'afficha sur mon visage, comme si ce genre de réponse était tout ce qu'il y a de plus naturel. Quoi ? Fallait pas s'attendre à décrocher la lune ou le jackpot, non plus. Je veux dire, un pouvoir reste un pouvoir. On ne pouvait pas le changer. Après ceci dit, elle semblait attendre une réaction de ma part. Mais elle détourna aussitôt le regard et continua le changement de ses bandages. Je l'observais un moment avant de me pencher légèrement en arrière avec ma chaise, figeant la chaise, l'empêchant de tomber en avant ou en arrière. Le parfait équilibre, bon, d'accord je trichais, vu que je venais d'arrêter le temps pour la chaise, l'empêchant de bouger ou quoi que se soit.
« Ah ? Donc t'es capable de détruire un mur avec un simple coup de poing ?» Demandais-je comme si de rien n'était.
Je fis une bulle avec ma chiquelette, la fixant droit dans les yeux. Sa curiosité la piqua et elle me demanda finalement si il y avait beaucoup de gens dotés de pouvoirs surnaturels. Elle venait de finir de désinfecter ses blessures. Je me levais avant d'aller jeter ma chewing-gum à la poubelle au coin de la pièce, ayant oublié que la chaise était toujours figée par le temps. Celle-ci restait donc en équilibre sur ses deux pieds avant, vu que je m'étais assise d'une façon différente à la normale. Cela ne me posa aucunement de soucis et je revins aussitôt à ma place, lâchant un bâillement en cours de route.
« Franchement, je te dirais que oui. Après tout Kageshiro est un Pensionnat pour des gens ayant des pouvoirs surnaturels. Donc des gens tels que toi et moi sont en majorité, alors que les petits humains dénudés de pouvoir sont en minorité inférieur à sûrement cinx pour cent. » Dis-je en hochant les épaules, comme si cette question m'importait très peu.

{Désolée c'est court.. TT_TT}

« Se cacher sous un masque,
est bien plus facile que de se montrer sous son vrai jour. »

Toujours appuyée sur le dossier de ma chaise faite de bois et de métal, je la fixais encore de ce même air calme qui ne me ressemblait aucunement. Le calme était une chose qui m'était très rarement à portée de main. Ce qui me rendait quelqu'un de plutôt active dans la vie quotidienne. Ayant une personnalité assez pimentée, ce genre de comportement zen venant de ma part pouvait sembler quelque peu anormal, bah après tout qui ne le penserait pas quand on voit quel genre de personne je suis, il y a de quoi se poser des questions. En fait pour tout avouer j'étais en réalité une personne de nature très calme, malgré que je laissais paraître autre chose. Pourquoi disais-je cela ? Et bien.. Il faut dire que dans le passé, ce trait m'était des plus familiers, de plus était-il qu'avant j'étais une toute autre personne qu'à présent. Nous pouvions dire que - pour faire plus court et plus simple - je n'étais pas sous mon vrai jour. Que tout ceci n'était qu'un miroir derrière lequel je me cachais. Seules les personnes me connaissant suffisamment peuvent savoir que je n'étais pas moi-même et que j'avais littéralement changé. Bah, après tout qui ne changerait pas son caractère pour se défender des choses venants de l'extérieure ? C'est vrai que nous, les êtres vivants étions plus faibles que nous ne le laissions paraître. À chaque instant, on essayait de nous cacher derrière des masques pour ne pas laisser voir nos faiblesses et nos forces d'âme, ceux qui nous rendent impuissants et ceux qui nous rendent puissants. C'est ridicule de se cacher, certes, mais ainsi va la vie et la logique des créatures vivantes en cet infâme monde. Pour échapper aux menaces venant d'ailleurs, on était capable de s'y prendre de diverses façons. Que ce soit en augmentant sa puissance, on changeant d'identité, de personnalité, d'apparence, en s'enfuyant, en éliminant la menace, en demandant de l'aide, changeant de lieu, enfin bref... On était capable de n'importe quoi pour nos propres fesses ou pour les autres. Quelle que soit la menace auquelle on devait faire face. Une chose assez euphorique, quand on y pensait, n'est-ce pas ? Qui aurait pensé qu'une demeurée tel que moi pouvait avoir des pensées aussi profondes que celles-ci ? Que ma façon de penser serait bien plus différente de ma façon de agir et de me montrer au monde extérieur. La tromperie, c'est bien beau, vous ne trouvez pas ? Quand on y pensait, je n'étais pas si honnête que cela, envers moi-même et envers les autres, mais bon, c'était mon petit secret que rares les gens qui le connaissaient. Quand on y pensait un peu plus, on pouvait constater que cette façon de voir des choses étaient déjà moi-même, et ce calme qui m'envahissait devait être une petite partie infîme de ma personnalité. Le pire c'est que ce trait se manifestait et j'en étais parfaitement consciente. Vu que de toute évidence, cela m'était totalement inutile de nier la vérité qui finirait bien un jour par sonner à ma porte sans que je le sache. Je vous donne sûrement l'impression d'être à la recherche de moi-même et il fallait dire que ce n'était sûrement pas faux. Dans un certain sens, j'avoue que je cherchais ma vraie identité, que j'ai perdu de vue pendant des étapes de ma vie et qui se cache sûrement quelqye part en moi. Dans mon coeur, dans ma tête, dans mon âmes, dans les profondeurs du néant où les choses n'ont plus vies. Ceci peut sembler être une perte de temps d'après des points de vue subjonctifs de certaines personnes. Mais franchement, il était amplement mieux de se connaître que de se lever un beau matin et de se regarder dans la glace pour ensuite se demander qui était cette personne dans ce reflet de miroir. Certains pourrait même aller jusqu'au point de me définir comme étant une personne "incertaine", ce n'était pas forcément faux et peut-être que c'était bien le cas. Jamais nous ne pouvions être sûr d'une chose â cent pour cent. Dès fois on allait même jusqu'à hésiter sur le sujet, on se posait des questions qui nous rassureraient un peu et qui nous rendraient plus sûr sur l'affaire en question. Les êtres vivants ont hérités d'un don fantastique donné par les plus puissants, celui de la pensée. Cela pouvait pouvait paraître absurde. Mais n'était-ce pas merveilleux de pouvoir songer à des choses ? De pouvoir trier, classer, archiver et renouveler des informations qui se trouvaient dans notre cerveau. Avouez le que ce genre de don avait ses bons côtés comme ses mauvais côtés qui pouvait le rendre comme utile qu'empoisonnant. Un cadeau des plus grands que nous devions utiliser avec beaucoup de précautions. Si nous ne voulions pas nous retrouver à devenir dingue.
J'observais Nina, celle-ci gardait la tête baissée pendant un instant, avant de serrer les poings et de lever sa tête pour me demander une question qui me semblait assez.. Bête, dans le sens où la jeune fille n'était-elle donc au courante de rien du tout par rapport à ce Pensionnat ? Ne s'était-elle donc pas informée dessus avant de s'y inscrire ? Les questions les plus stupides bondirent dans ma tête comme des puces, franchement combien de personnes s'inscrivaient-elles sans rien savoir sur ces lieux ? J'en avais vu pas mal des gens un peu paumés, mais quand même, il devait avoir une limite à ce genre de connerie, fallait pas non plus trop déconner avec cela ! Je la fixais avec un air qui disait tout, du genre "tu plaisantes ?", comme si tout ceci me semblait des plus logiques qu'on s'informait avant de venir en des lieux inconnus, dans mon cas, c'est Walrik qui m'a donné les informations nécessaires et j'ai mené moi-même mes petites recherches pour éteindre ma propre curiosité sur un endroit pareil que Kageshiro. Qui semblait être un lieu remplit de mystères à percer.
« Bah, ouais.. Y a des professeurs spécialisés sur ce genre de chose ici. On est pas tous des humains, ici comme je te l'ai dit plus tôt. Y a divers créatures en ces lieux. Du genre loup-garous, vampires, anges, démons, elfes, hybrides, et j'en passe. Que se soit professeur ou élève, on est tous différent. Que se soit physiquement, mentalement ou encore au niveau des pouvoirs. » Lâchais-je en prenant soin de faire quelques pauses entre mes phrases, de façon à ne pas brouiller l’esprit de la jeune fille. Qui semblait déjà dès le départ assez confus, d’après ce que je pouvais voir. Penchée sur ma chaise, le fait de rester assise m’ennuyait légèrement et je me levais brusquement, balançant la chaise vers la table. Sans mot dire j’allais m’adosser à un mur, regardant Nina se lever et se diriger vers la fenêtre tout en murmurant quelque chose qui semblait être, qu’elle allait passer inaperçue. Elle semblait légèrement rassurée. Un mince rire sortit de ma bouche et je laissais mes yeux bleus azures se balader au niveau du plafond.
« Y a pas de quoi s’en faire, ici la différence n’est pas un problème, quelques conflits entre races peuvent naître, mais ce n’est pas aussi haineux et cruel qu’en dehors de ce Pensionnat. » Dis-je tout en observant le plafond qui ma foi était dénudé d’intérêt, mais qui quand même eu le don de me faire lever les yeux pour le fixer d’un air des plus pensif. La mélancolie de la vie n’allait pas tarder à m’attraper à mon tour à ce que je pouvais voir.. Que c’était triste. Cela me faisait penser à ce cher Almaric, lui qui avait plusieurs perdu goût à la vie, après tout.. Qui ne l’aurait pas ? Surtout quand on fut à ces temps-là immortels et qu’on avait vu tous ce qu’on avait pu voir et que plus rien ne nous intéressait. Mais grâce à Walrik, il reprit goût et continua de vivre. Car il avait une chose qui le faisait encore tenir debout, ce fut Walrik, une personne banale parmi les autres, mais qui pouvait le comprendre et qui devint très vite son “petit frère” précieux à ses yeux. En quelque sorte des ignorés de la famille Lah'Vrehns, après tout les humains pouvaient bien être étrange et hostiles. Hostiles envers l’inconnu et la bizarrerie. D’après les gens du Clan, Almaric et Walrik furent bizarres, car ils étaient des démons, choses rares et bien étrange en ces temps-là et cela leur fallu beaucoup de temps avant de s’habituer au fait qu’il y avait des démons immortels parmi eux.. Ah, les humains, toujours aussi incorrigibles....

« The
End »

Mes pensées allèrent se balader quelque part, laissant ma présence physique en ce petit lieu qu'était l'infirmerie. Les questions de la vie commencèrent à me venir en tête, comme si je n'avais pas mieux à faire que de réfléchir à la signification de la vie. Oh, que c'était fort passionnant, m'auriez-vous sûrement dit. Bof... Rien de bien exceptionnel, juste des pensées banales capable de vous rendre tout aussi confuse qu'un poisson rouge dans un bocal. Je lâchais un éternument, puis plus rien. Juste Nina, moi et le silence en cette petite salle aux tons blanchâtres. C'est fou comment mes idées pouvaient sauter du coq à l'âne, cela en devenait presque comique. Je jetais un regard vers la demoiselle, toujours près de la fenêtre, elle semblait aussi être plongée dans ses pensées. N'arrivait-elle pas à accepter sa différence ? De toute façon c'était compréhensible, Nina semblait être une humaine, et vu que les humains avaient du mal à accepter la bizarrerie, cela leur faisait donc étrange d'en être victimes. Victimes de la particularitée, qu'ils n'avaient jamais su porter dans leur cœurs. Mais,... Et ceux qui ont dû vivre avec cela toute leur vie ? Vous en faites quoi ? Ah, mais bien sûr où avais-je la tête ?! Vous le ignorez, vous les rejettez comme des tas de déchets, comme des moins que rien. Car ils vous répugne à tel point que vous n'osez même poser un seul regard sur eux. Au final on pourrait dire que les particuliers ici ce sont vous ! Mais aux yeux des gens bizarres, le anormal de service, cela peut être vous. Donc quand nous y réfléchissions bien, ce sentiment de dégoût envers l'anormalité peut très bien être réciproque, des deux côtés. Oh, quel cercle vicieux quand même.. On tourne en bourrique tous ensemble, main dans la main. C'est fou à quel point je peux avoir des pensées critiques moi aussi, cela fait tout bizarre rien que d'y penser. Je pouvais alors sentir le regard de la miss se poser sur moi, un sourire légèrement forcé s'était dessiné sur ses lèvres, elle lâcha de sa petite voix qu'elle songeait retourner dans sa chambre.. Hm, d'accord, pas de soucis, pas comme si j'allais essayer de la retenir d'avantage. Nina me remercia, disant qu'elle n'aurait sûrement pas été loin à elle toute seule. Duh, c'était pas grand chose, de plus cela m'avait permis de sécher mes cours d'éducation physique. Elle bougea lentement vers la porte qui la menerait hors de cette pièce pour la faire sortir dans de vastes couloirs à vous en rendre dingue. Soudain, elle s'arrêta sur le pas de la porte, la petite blonde se retourna pour ensuite dire qu'elle était ravie d'avoir faite ma connaissance avec un ton qui se voulait honnête. Puis plus rien elle disparu, un léger rire ironique sortit de ma bouche.. La pauvre, elle ne savait pas que faire ma connaissance n'allait que lui pourrir la vie d'avantage. Un mince sourire s'était dessiné sur mes fines lèvres et je regardais d'un air songeur le sol. Des bruits de talons se firent entendre, des pas légèrement pressés. Les pas se rapprochèrent dangereusement de la porte, sûrement l'infirmière.. La poisse quand même.. M'approchant de la fenêtre, je jetais un regard derrière, les bruits de pas s'étaient tut et la poignée de la porte se baissa. Sans un bruit je passais par-dessus le rebord de la fenêtre. Laissant les pensées auxquelles j'avais bien pu songer en cette salle en la présence de la jeune Nina. Allant retrouver ma petite liberté en dehors de ce Pensionnat. ~~