Le passage obligatoire... [PV : Kou, Len]

On aurait pu croire qu'il était un touriste revenant de vacances dans le sud ; sa chemise était parsemée de fines lignes grises ressemblant à des vaches tant elle était froissée par endroits. Un pull épais et un jeans duquel sortait une queue marron complétaient l'une des tenues du neko qui regardait l'entrée du pensionnat. Il aurait préféré ne pas avoir à porter de chaussures, mais il pourrait les retirer plus tard. Et puis c'était plus chaud, il ne faisait pas aussi bon que chez lui. Pour peu, vu son air ahuri et quelque peu perdu, on se serait attendu à le voir demander son chemin avec une carte de la région. Ses yeux bleus rehaussaient cet air de chaton abandonné. C'est hésitant qu'il se dirigea donc vers ce qui semblait être l'entrée principale. Une valise d'un vert délavé, cadeau de ses parents, contenait toutes ses affaires : deux tenues de rechange et quelques sous-vêtements avec le strict nécessaire. C'était tout simple, tout bête en fait: il pensait déjà à tout ce qui l'attendait et en était très excité. Il arrivait à se faire à l'idée d'avoir à emménager dans ce lieu. Sa queue balayait d'ailleurs rapidement la poussière du sol. Et qui sait ! Peut-être que ça le forcerait à se dégourdir, et qu'il se trouverait une copine (on peut toujours rêver).

Oh! Il ne pourrait certainement plus faire de sieste au soleil de longs après midis et devrait se retenir de ronronner et jouer pour rien mais il s'y ferait. Il entra. Dehors, il faisait gris. Parce que le ciel était rempli de nuages, oui, mais pas de jolis nuages moutonneux qui vous donnent envie de dormir dessus, de les serrer dans vos bras ; plutôt le genre de nuages qui vous donnent l'impression que le ciel va vous tomber sur la tête et que son eau va vous tremper en déluge... Goutte par goutte, malgré la température fraiche. Il regarda le hall d'entrée : large, spacieux et qui reflétait un bon gout. Il remarqua un instant son reflet dans une vitre, grimaçant en voyant ses cheveux bruns qui formaient une jungle à eux seuls. On aurait toujours dit qu'il ne se brossait pas le matin ces jours-là. Y avait pas à dire : l'hiver ici était beaucoup plus humide que dans son village natal..Il frissonna un peu en sentant le vent siffler autour de lui. Il ferma la porte. Il n'y avait pas à dire; le paysage était beau, même s'il n'arrivait pas à l'apprécier à sa juste valeur, et le climat serait certainement plus supportable une fois qu'il s'y serait habitué. Apprendre à connaître d'autres gens... Ce serait amusant, comme toutes les autres fois, mais parfois, il avait l'impression de toujours tout recommencer, et ça l'ennuyait un peu. Malgré tout, il était positif et était certain de se faire rapidement des amis.

Un ronronnement de satisfaction lui échappa quand il se réchauffa. Au moins le bâtiment était bien chauffé. Maintenant, que devait-il faire ? Il ne voulait pas garder sa valise avec lui plus longtemps ; le voyage en train avait été épuisant et la couleur... il l'aurait bien changée mais il n'avait pas l'argent pour cela, dommage. En totu cas, il n'avait pas trop le choix : la conserver et aller se présenter à l'acceuil ou la déposer d'abord dans sa chambre puis aller se pré...

*Grrmmbllmm*

Puis aller d'abord manger ! Il n'avait en effet rien avalé depuis près d'une journée et était affamé. C'était décidé : direction sa chambre pour commencer. La numéro... 3 ? Non, 4. Du moins s'il ne se trompait pas. Dernier problème... par où étaient les dortoirs ?
Il soupira. Il ne pouvait pas y avoir une carte du bâtiment ? Ou au moins un panneau lui indiquant le secrétariat qui le renseignerait ? Il chercha du regard mais ne vit rien. C'était bien sa chance.
Bon il n'avait pas le choix : il allait devoir demander de l'aide. Mais à qui ?

-Bonjour... Il y a quelqu'un ?

Avec sa chance, ils étaient tous en train de manger et il devrait attendre le lendemain pour déjeuner ! Il regarda sa montre : 18 heure 27. Une heure ni trop tardive ni trop avancée pour diner... Zut !