« L'ennui est une sorte de jugement d'avance. » {PV : Accelerator}

« I need to find a place to hide. You never know what could be. Waiting outside. The accidents that you could find. It's like some kind of suicide. ♫ »

Multitude de gouttes, infini.. Tombant du ciel sans fin, gris, gris, gris.. C'était tout ce que je voyais, tristesse absolue, quand une journée pluvieuse se pointait dans les parages, la plupart des gens n'avaient plus rien à faire.. Certains avaient même la capacité très utile d'avoir un coup de dépression.. D'autres c'était des fana de la pluie qui pour la plupart du temps aimaient s'amuser à danser comme des dingues sous la pluie.. Mais les gens eux, qui avaient prévu de sortir.. Ils se voyaient malheureusement annuler leur sortie à cause d'une mauvaise journée.. Chose bien ennuyeuse quand on y pensait.. Regardant par la fenêtre un air las affiché sur le visage, je ne prenais même pas la peine d'écouter ce qui se passait autour de moi, discrètement cachés dans mes oreilles. Je portais mes écouteurs pendant mes cours, grâce à ma chevelure, les écouteurs étaient plutôt difficile à détecter.. Je portais assez souvent mes écouteurs en cours, surtout quand je m'ennuyais, et les professeurs me surprenaient que très rarement. Et si on me surprenait et bien, en fait fallait que j'avoue que c'était classe, parce qu'ils me faisaient sortir de la classe, ces boulets. Vous pensiez vraiment punir un élève en le sortant de la classe ? Hah, c'était marrant, je m'étouffe de rire.. Je veux dire c'est comme une journée de congé quoi ! Envoyer chez le proviseur ? Ahaha ! Une blague bien classe quoi ! Si on est une personne telle que moi, le proviseur c'est rien du tout, au pire tu hurles sur lui et tu te barres.. Enfin ça c'est si t'es comme moi ou que tu possèdes un pouvoir sympathique comme celui de arrêter ou d'accélerer le temps.
Des nuages gris et noirs recouvraient le ciel, c'était triste à voir, le paysage avait l'air des plus glauques et aucun rayon de Soleil ne passait en travers de ces épaisses couches de nuages.

Menton posé sur ma main qui me servait de support, je observais par la fenêtre, me demandant ce que j'allais bien foutre de ma journée, car oui.. C'était ma dernière heure.. Et comme tous les foutus Mercredi, mon dernier cour était l'anglais.. Matière super hyper simple pour moi, vu que j'étais anglaise, à se demander parfois pourquoi je ne séchais pas les cours d'anglais, je veux dire.. C'était trop simple pour moi, j'apprenais rien de nouveau, tout cela c'était que de la révision quoi. De la révision de A à Z, comme quoi j'avais que ça à foutre, écouter des trucs que je connaissais déjà par coeur.

J'entendis la sonnerie retentir, les élèves se levèrent à toute vitesse et sortirent de la classe. Je pris mes livres et mes cahiers et sortis à la deuxième vitesse, y avait du monde dans les couloirs, certaines classes finissaient plus tard, d'autres finissaient en même temps. Fin' j'étais contente de terminer ces lamentables cours, mais ça me saoulait aussi.. Car je savais vraiment pas quoi faire.. Chose bien dérangeante quoi.. Je marchais de façon nonchalante, me dirigeant vers mon casier, je l'ouvris avec mes clefs avant et rangeais mes livres.. Un soupire sortit de ma bouche et j'observais mon casier l'air pensive avant de la renfermer brutalement. Et je continuais mon chemin tout en écoutant de la musique. ~

Je marchais d'une façon plutôt gracieuse et discrète en même temps. Raison pour laquelle personne ne me prêtait de l'intention. Le temps semblait ralentir autour de moi, comme si une bulle s'était créée pour, je me retrouvais dorénavant complètement déconnectée du monde. Les gens autour de moi avaient l'air d'être plus lent que des escargots qui tentaient désespérément de se créer une trajectoire pour arriver à l'autre côté du chemin, qui a leur yeux avaient l'air aussi lointain et vaste que la mer pour nous. Ma chevelure blonde recouvrait légèrement mon visage, j'avais vraiment l'impression que le coup de blues m'avait aussi pris pour sa victime, comme quoi ça l'amusait vraiment.. De faire ch*er les gens jusqu'à ce qu'ils, à leur tour fassent des blagues de mauvaises augures à de pauvres innocents qui eux n'avaient forcément rien demander pour qu'on les emmerde..

D'un air ennuyé je regardais au-delà des fenêtres songeant diaboliquement qui pourrait être ma prochaine victime de ma mauvaise humeur, oui, parce que j'étais constamment grognante et pour me défouler je choisissais des victimes de ma mauvaise humeur et les pauvres se recevaient des insultes ou des coups venant de moi, juste parce que j'étais d'humeur massacrante. Enfin, c'était le truc habituel quoi.. Rares étaient les fois où j'étais de bonne humeur, et faut dire que dès que j'étais de bonne humeur je faisais moins ch*er que habituellement, certains allaient même jusqu'à remercier Dieu ou Mère Nature pour leur avoir donné un instant de paix. Car oui, je pouvais être gavante au point de rendre certaines personnes malades, ce qui était en fait un peu bizarre, mais à quoi bon, certain étaient juste mentalement plus faibles que d'autres. Moi ? Faible mentalement, détrompez-vous. Y a pas de chance à ce que je sois aussi faible à part peut-être cette autre partie en moi qui ma foi est juste gravement saoulant..
Parce que ouais, y avait quand même ces désavantages d'être schizophrène, surtout dans mon cas, c'était le truc le plus embarrassant qui pouvait exister.. Nah, mais vous vous rendez compte ? Une personne comme moi, avec beaucoup de défauts et qui est souvent celle qui emmerde le monde, voilà que je me retrouve à être schizophrène et qu'il se trouve que je suis une toute autre personne en étant le autre "moi-même". Genre une personne super gentille qui ferait pas de mal à une mouche.. Sérieux, c'était pas cool.. Surtout que j'étais pas du genre à être embarrassée par un truc. Ouais, bah faut dire que ça me fait un peu honte d'avoir un côté comme ça, mais je le vis bien et j'espère ne pas me créer des ennuis avec ce trait de caractère étrange qui ne me colle pas du tout.

De ma voix basse, je commençais à chanter.. Nah, me regardez pas comme ça, c'est pas parce que je suis une gueularde que je sais pas parler à voix basse non plus.. Faut pas trop s'imaginer des trucs, je sais aussi me calmer de temps à autre, même si je suis plutôt du genre à me ramasser des problèmes.
« Broken bottles under children's feet. Bodies strewn across the dead end street. But I won't heed the battle call. It puts my back up. Puts my back up against the wall... ~»
Bloody Sunday.. De U2, une chanson bien triste, triste réalité qui se reflète depuis de belles paroles.. Des paroles qui font pleurer, même.. Ça parle d'un événement qui s'était vraiment produit.. Un certain Dimanche 30 Janvier 1972 dans le Bogside à Derry, en Irlande du Nord.. C'était un sort de petit massacre, mais quand même.. Le genre de truc qui fait réfléchir, car il y a quand même eu 14 morts, dont sept d'entre eux étaient des adolescents.. Le pire, c'est qu'ils n'avaient pas forcément fait quelque chose pour mériter une telle fin..

Alors que je pensais à la signification de la chanson que j'écoutais depuis mes écouteurs.. Malheureusement, aujourd'hui cela semblait être le début d'une journée cauchemardesque, car je pouvais sentir une sorte de force qui voulu me propulser au loin, mais quelque chose ou quelqu'un m'attrapa par le bras. Me sauvant de ma chute quelque peu brutale, j'étais légèrement perplexe face à la situation, je n'avais pas trop compris ce qu'il se passait.. Étant un peu lent d'esprit, il me fallu un peu de temps pour comprendre que le gars qui me tenait le bras venait de me bousculer sans trop le vouloir. J'aurais pu lui assimiler un coup, si il ne s'était pas excusé, mais bon comme il s'était excusé.. J'avais pas de rancune à lui revendre..
Je dévisageais bizarrement l'intrus en question, le gars avait essayé d'accompagner son mot avec un sourire quelque peu bizarre.. Un air blasé s'afficha sur mon visage pour quelques fragments de secondes, le sourire du garçon était quelque peu étrange, comme si celui-ci n'était pas habitué à sourire. Ça se voyait, car plutôt que d'essquiser un sourire, c'était une sorte de grimace que je pouvais voir.. Fin' d'un côté je pouvais comprendre, sourire c'était pas mon truc non plus, et je vous assure que mon sourire n'est pas terrible.. Déjà que les occasions étaient vraiment rares, pour voir mon sourire qui ne se collait pas si bien que cela à mon visage. Me voir sourire ? Et bien on pouvait la plupart du temps me voir sourire en compagnie de mon oncle Walrik, fin' je souriais plus souvent en compagnie de ma famille, mais celui qui avait le droit d'en avoir le plus c'était mon oncle favoris.. Je sais pas, il était important pour moi ce crétin, et je me sentais à l'aise avec lui. De plus j'essayais de garder distance avec les autres membres de la famille, parce que je ne voulais pas les foutre dans la m*rde.. Car étant une Hybride, ou plutôt une demi-Ange et demi-Démonne, j'avais tendance à avoir des gens qui me pourchassent pour se débarrasser de moi.. Comme quoi, je suis vraiment maudite quoi..
Donc c'est pour cela que j'essaie de paraître des plus arrogantes envers les membres de ma famille excepté Walrik et que j'essaie pas de nouer des liens importants avec les gens.. Pis bon, qu'est-ce que vous vous en foutez, hein ?! De toute façon, je sais même pas ce qui me prends de vous raconter ma vie, elle vous regarde pas ! M*rde quoi !
Analysant telle une machine en détail le gars, je pouvais remarquer à premier vue d'oeil qu'il était Albinos.. Après sa race, j'avais des soupçons que celui-ci serait un Démon.. Fin' c'était qu'une supposition vu son allure, et je ne pensais pas qu'il pouvait être un Ange, je veux dire il y ressemblait pas le moins du monde.. C'est alors que celui-ci lâcha mon bras pour aller récupérer quelque chose au sol et de me le rendre.. C'était mon MP3, je l'observais un moment avant de le prendre et de le remettre à mes oreilles. Passant ma main derrière ma chevelure blonde, je détournais mon regard pour ne pas faire face à celui-ci, je pu articuler tant bien que mal un mot que je n'avais jamais l'habitude de dire sauf avec cet idiot de Walrik qui me servait d'oncle.
« Merci.. »
Ouais, ce petit mot, je l'utilisais aussi rarement que le fait que je souris.. Et ce genre de chose c'était pas dans mes habitudes, remercier une personne c'était une chose bien inconnue à mon esprit plutôt machiavélique et arrogante.. Donc bon, il ne fallait surtout pas s'étonner si je ne regardais pas la personne dans les yeux, c'était un signe d'embarras ou alors le fait que je faisais ou disais une chose auquelle j'étais peut-être pas forcément habituée..
« C'est bon, mon MP3 n'est pas cassé. Ça semble fonctionner.., dis-je avant de regarder à nouveau le type d'en face, je pouvais entendre Three Days Grace chanter quelque chose, pas plus ni moins, je pris une pause avant de regarder par la fenêtre : Hm ? La musique, ouais c'est bien de l'écouter, surtout quand tu peux pas taper des pigeons.. Pff.. Foutue journée de pluie.. »
Quand je parlais de pigeons, je pouvais soit parler du fameux piaffe gris qui n'arrête pas de roucouler et de polluer les villes avec leur foutus excréments, comme quoi ces oiseaux n'avaient rien de mieux à faire de leur vie.. Mais ce mot pouvait avoir un deuxième sens pour moi, je référençais souvent les gens de pigeons, me demandez pas pourquoi, c'est comme si je vous traitais de vermine à soie.. Je n'ai pas d'explication explicite, c'était juste un truc que je disais quoi..

Je m'étonnais moi-même sérieux, ne le connaissant même pas, genre pas du tout du tout, voilà que je lui avais parlé de pigeons.. Comme quoi, c'est pas ça, mais je suppose que le pauvre gars Albinos s'en foutait un peu de savoir que je voulais taper des gens.. Mais le pire c'est que je savais même pas pourquoi je lui parlais à ce type, d'abord c'est pas comme si c'était mon pote ou le voisin d'à côté, je veux dire.. C'était pas un proche, m*rde quoi ! Qu'est-ce qu'il m'arrivait bon sang ?! Est-ce que je divaguais complètement dans le hors-sujetisme absolu ? Est-ce que c'était un foutu cauchemar ? Est-ce que je somnolais ? M'étais-je endormie en plein cours et je voyais un rêve bizarre ? Ou c'était juste mon esprit qui me faisait des tours ? Ou c'était juste moi qui avait vraiment attrapé un coup de blues ?

D'un air lassé de toutes choses qui pouvaient exister dans ce monde, j'observais par la fenêtre qui se trouvait en face de moi pour voir la situation en dehors de l'établissement où je me trouvais bien au chaud et où je ne galèrais pas pour une fois à trouver un abri sous un toiture ou autres.. Comme quoi, là j'étais assez chanceuse d'être à l'intérieur sans vraiment trop de soucis, et je n'avais pas de quoi m'inquiéter.. C'était déjà ça... La pluie semblait s'empirer, comme si elle n'avait pas eu de meilleure idée que de tomber aujourd'hui, pfeuh.. ! Le pire c'était qu'on pouvait même entendre le vent frapper abusivement contre les fenêtres en verre, comme si le vent souhaitait entrer dans le pensionnant pour ensuite foutre la pagaille et s'en aller aussi vite qu'il serait venu. Hélas pour lui, les fenêtres résistaient face à sa force impressionnante, ne le laissant pas entrer, malgré qu'il persistait.
Me demandez pas comment je faisais pour entendre le vent quand j'avais des écouteurs aux oreilles, ou je vous fous une belle claque inoubliable.. Tch.. Non, mais vous ne réfléchissez vraiment pas ma parole ?! Bah, le volume n'est pas à fond, non de dieu ! Pas plus de raisons qu'un morceau de sucre dans une tasse de thé, je veux dire ça semblait bien logique, non ? De plus que les plaintes du vent ne passaient guère inaperçu, certains élèves sursautèrent en entendant le vent brutalement frapper à une des fenêtres, certains lâchèrent même des cris, tant dit que d'autres gardèrent le silence, tel que moi.

M'enfin bref, je m'éloignais du sujet actuel là, je crois, non ? Donc oui,.. J'espérais tout juste que le gars n'avait pas compris ce que je voulais dire en parlant de pigeons, parce qu bon, c'était vrai que je le connaissais pas encore le type. Malgré le fait qu'il ressemblait à un adolescent, cela pouvait être trompeur qui sait ? Peut-être qu'il était un adulte, genre un professeur ou un surveillant de l'établissement, comme quoi. Si c'était le cas, je suis sûr qu'il aurait prit un sacré plaisir à écouter mes conneries sur mes engueulades avec les gens du pensionnat. Après c'était sûrement une heure de colle, même voir plus que je pouvais me ramasser.. Déjà que j'étais pas vraiment d'humeur à m'en ramasser des colles donc bon.. Ouais, je voulais éviter ça pour une fois, me regardez pas comme ça bon sang ! Moi ? Peur ? Jamais voyons ! Déconnez pas non plus ! Le truc c'est que je suis pas d'humeur à faire chier ou à me créer des problèmes, donc ouais. Je garde mes distances là. Même si j'avais parlé de victime y a pas longtemps, ça voulait pas dire que je voulais énerver tout de suite là.
Une voix me sortit de mes pensées, une voix plutôt hésitante.. J'écoutais l'Albinos dire quelque chose sur mes cheveux, pour finalement l'entendre dire qu'il adorait mes cheveux.. What the f*ck ?! Était le seul mot qui me vint à l'esprit, je me retournais pour le regarder d'un air des plus blasé, j'étais sans mot.. C'était quoi ce délire ? Mes cheveux ? Qu'est-ce que c'était que cette belle arnaque ? Il déconnait je suppose ? Je arquais des sourcils, ne comprenant pas du tout où il voulait en venir, c'est alors qu'il se mit â expliquer qu'il ne savait pas ce qu'il lui avait passé dans la tête.. M'ouais, je sais pas là.. Et comme quoi il avait eu envie de commencer la discussion.. Hmm ? Me dites pas que c'est un coincé de nature ? Si ? Strange.. J'avoue que j'ai jamais vraiment vu de coincé en Live, donc c'était un peu marrant à voir. De plus qu'il ma'avit sortit une phrase à deux balles, il l'a sorti d'où celle-là ? De "Comment complimenter les gens pour les nuls ? " Huh, je sais pas si je devais rire ou pas.. M'enfin ce genre de truc ça fonctionnait pas trop avec moi, j'étais pas le genre de fille qui rougit dès que tu luis fais un compliment sorti tout droit d'un bouquin, nah.. Je suis pas comme ça.. Mais je finis par me contenter de dire :
« T'excuses pas, c'est pas comme si je l'avais mal prit, quoi que c'était pas très discret, mais bon, on s'en fout non ? C'est pas comme si t'avais dit quelque chose de mal, huh. »
J'étais le genre de fille qui se foutisait un peu de touts, en fait.. Si tu dis quelque chose qui te rendrait un peu con, ça m'aurais été complètement égal, vu que ça me regardais pas spécialement. On avait la liberté de paroles, nah ? Donc on peut dire ce qu'on veut, c'est pas comme si c'était un crime de dire une connerie.. Fin' même si en fait c'était quand même un peu con ce qu'il m'avait sorti, mais bon.. Après tout on dit ce qu'on veut donc c'est pas comme si j'allais m'en moquer, aillant la flemme de le faire là.
Il se mit aussitôt à se présenter comme étant "Accelerator", un nom assez particulier ma foi et peu commun. Mais c'était classe de l'entendre, je lui répondis alors avec un ton assez calme, ce qui était assez surprenant que je puisse paraître aussi calme.. Était-ce à cause de la pluie ? Je sais pas et j'avais pas spécialement envie de savoir.
« Hiyori Lawrence. » répondis-je tout simplement, ouais pas plus ni moins.. Vous vouliez que je dise quoi ? C'est pas moi qui allait engager les discussions. Pis d'abord, je sais pas pourquoi, mais j'avais une petite impression que le dénommé Accelerator se foutait de moi.. Pourquoi ? Bah, je sais pas, il avait pas l'air d'être lui-même, mais qu'est-ce que j'en savais je le connaissais à peine.. M'enfin je faisais ce genre de conclusion parce qu'il n'avait vraiment pas l'air d'être si coincé, non en fait, j'aurais plutôt pensé à premier vu d'oeil qu'il serait aussi cruel et arrogant que moi.. Oh, et puis aux chiottes mes conclusions à deux balles.. !

C'est alors que je remarquais une silhouette derrière Accel' qui ne m'étais pas le moins du monde méconnaissable, un sourire sadique se dessina sur mes fines lèvres en voyant la personne en question.. Huh..
« Hoy ! Tôya Shitsu-machin ! » dis-je en regardant en sa direction. Il ne m'avait pas vu, mais il se retourna rapidement à l'appel de son prénom, le gars ne m'avait pas immédiatement remarqué.. Alors juste pour faire avancer les choses, je fis signe de la main, toujours avec ce même sourire à vous donner des frissons. C'est alors que le regard de Tôya croisa le mien, son regard se transforma aussitôt en regard d'effroi.. Il recula légèrement avant de déguerpir aussitôt à toute vitesse... Comme si sa vie aurait été en jeu, je l'observais détaler comme un lapin, baissant mon bras, j'avais toujours ce sourire sadique scotché au visage. Ahaha.. Tôya se souvenait encore de notre première rencontre.. Que c'était hilarant, il se souvenait aussi de la raclée que je lui avais foutu, bah, ouais c'était un moment inoubliable après tout, c'était comme ça qu'on s'était rencontré.. À la cantine, il m'avait tellement ennuyé que j'avais décidé de lui assimiler un coup qu'il n'aurait pas oublié. Et voilà le résultat, le type me colle plus.. ! HALLELUJAH ! Je veux dire, je m'étais débarrassée d'un gars gravement chiant, je te jure.. La première fois, il m'avait tellement énervé et harcelé de questions inutiles.. Après ça t'avais sa bande de primates qui était venu.. Genre faut pas me chercher, surtout quand je crevais la dalle.. M'enfin ouais, ils me lâchaient pas des baskets, donc oui M'sieur Tôya s'était énervé, deux gars m'avaient chopé par les bras et il allait m'assimiler un coup de pied. Mais bien sûr, comme à mon habitude je voulais pas me laisser faire alors j'avais frappé un de ses sous-fifres et j'avais pris l'autre pour bouclier, donc s'était lui qui s'était ramassé le coup en pleine gueule.. Et après ça, j'étais aller moi-même m'occuper de ce petit Tôya. Au final, il était parti aussi vite qu'il était venu.. Donc ouais, je me sentais bien mieux. Parce qu'il venait plus me harceler, non en fait.. Il s'enfuyait à chaque fois qu'il me voyait.. Comme maintenant quoi..

Je portais donc à nouveau mon attention sur Accelerator, mon sourire bien méchant s'effaça lentement pour ne laisser alors à nouveau qu'un visage bien monotone. J'avais quelque chose à lui dire, mais je venais de l'oublier quand Tôya fut sur mon champ de vision. Je me mis à réfléchir un instant avant qu'un déclique se fit dans mon cerveau et je lui glissais donc à voix basse de façon à ce qu'il n'y aie que lui et moi qui pouvions entendre ce que je m'apprêtais à dire..
« Hoy, Accel', tu peux me parler normalement, hein. Pas besoin de te faire passer pour quelqu'un que t'es pas, enfin je dis ça.. Mais je dis rien. »

Dès fois on se fait trop d'idée dès la première rencontre et parfois les apparences sont bien trompeuses, dans mon cas en tout cas.. J'avais l'air d'un p*tain d'Ange innocent et calme, enfin tous ce que vous voulez, mais au fond de moi, j'étais une sale petite Démonne qui n'attendait que le bon moment pour bien agacer et pour vous remuer le couteau dans la plaie, ouais.. J'étais cruelle, sans scrupule, fin' bref.. L'élève qui fait tourner le monde en bourrique quoi..

Maintenant que j'y songeais, je paraissais bien trop sage à mon goût là, à part peut-être pour le fait d'avoir salué ce cher Tôya d'une façon plutôt méchante, mais bon.. Quand même, qu'est-ce que j'y pouvais ? C'était pas de ma faute si j'étais une sadique née et que ce genre de chose me faisait rire. Et torturer les gens c'était juste trop marrant pour pouvoir arrêter.. Heh, ce qui m'énervait un peu, c'était que dans cette école mon niveau d'adrenaline ne montait que très rarement.. J'avais occasionnellement le droit à un bon fight, qui pisse correctement le sang et où un élève me supplie de l'épargner. Donc ça me décevait un peu, car dans mon ancien école, j'avais le droit à cela tous les jours au moins, et sérieux.. C'était trop awesome. Ouais, bon après pour les heures de colles, j'y allais de temps à autre si j'avais pas la flemme, parce que oui.. Dès fois je pouvais être paresseuse, pis bon c'était pas comme si j'allais aux heures de colles avec un sourire aux lèvres.. Je veux dire, QUI ? Qui irait à une heure de colle tout heureux, ouais, d'accord à la limite ça se comprend si le professeur ou le surveillant qui te surveille pendant ton heure de colle est une personne que t'apprécie ou que t'adore. Mais généralement c'était rarement le cas.. Donc faut pas trop espérer non plus, habituellement ils te foutent dans la même classe qu'un prof' ou surveillant détéstable..
De plus que c'était ch*ant parce que dès fois, les heures de colles ça se résumait à : Je me barre de la salle de classe, direction la classe où j'ai mon heure de retenu, le professeur ou le surveillant m'y attendait patiemment, y a quelques types que je connais pas qui sont là, j'entre dans la classe, je m'installe quelques parts non loin du bureau du surveillant ou du prof', car oui on a pas le droit de s'installer au fond de la classe. Après, si t'as un pouvoir qui te permettrait de t'évader, bah, on t'emm*rde en te foutant un sceau qui t'empêches d'utiliser ton pouvoir quelconque, au pire des cas on t'attaches à une chaise si t'es un rebel. Ensuite tu passes ton heure de colle dans le silence des plus pénibles, car ouais, les professeurs ou les surveillants n'ont pas le droit de vous parler, car ça ferait que vous divertir et faut que les heures de colle soient ch*ants à max'.. Donc ça se résumait à s'asseoir sur une chaise immobile dans le silence absolu... Génial, n'est-ce pas ? Bon après, c'est pas le pire, hein.. Non, ce qui mettait la cerise sur le gâteau c'était plutôt le fait que la personne censée de te surveiller, soit il te fusille du regard comme un déchet auquel il aurait honte, ou soit il t'ignore complètement et corrige des contrôles, car ouais.. Z'avez vraiment rien de mieux à faire on dirait.. Moi, en tout cas, je deviendrais pas professeur ou surveillante, j'ai pas l'envergure qu'il fallait et de toute façon, ce genre de profession, c'était pas pour des gueulardes de mon genre.
Huh ? Moi des heures de colle ? Hehe, ouais, j'en ramassais souvent, j'étais une fille à problèmes, j'arrêtais pas de créer des problèmes que se soit pour les professeurs, surveillants ou encore élèves ou encore avec des gens en dehors de l'établissement.. Combien de fois par semaine je me ramassais des heures de colles ? Et bien, par semaine je dirais environs de trois à quatre fois par semaine, c'était approximativement.. Pis ça dépendait aussi si pendant la semaine je voulais faire ma chieuse. Donc ouais, ça dépendait souvent de mon humeur quoi..

D'un mouvement lent avec ma main gauche gantée d'un gant de couleur noire, je passais une de mes mèches rebelles derrière mon oreille gauche, comme quoi je devrais peut-être songer à me couper les cheveux dans pas longtemps. Car ma chevelure blonde commençait vraiment à se faire trop longue et cela devenait assez embêtant.. Oh, c'est vrai que je n'avais pas dit que je portais des gants, m'enfin maintenant vous le saviez.. C'était une chose essentielle pour moi, car dans mes deux mains, j'avais deux tatouages qui étaient comme des sortes de preuves sur ma race.. Une aile noire sur ma main droite et une aile blanche sur ma main gauche, ça me représentait.. C'était comme une marque de naissance, prouvant que j'étais une sorte de d'union entre une Ange et un Démon, race maudite ouais.. Te faire pourchasser sans cesse que se soit par Démons ou par Anges, je peux te dire qu'à un moment ça finit par grave te gaver, tient ça me faisait penser à l'autre c*nnard là.. Comment il s'appelait déjà, hmm ? Dan.. Dan Aiden là, p*tain ce crétin, je vous jure, plus ch*ant que lui t'as pas. Ce foutu surveillant à deux balles, qui fait genre semblant d'être gentil et tout, mais c'est un pur Démon au fond.. Ouais fin' normal quand sa race est Démon.. Ouais, fin' ce crétin est chargé de se débarrasser de moi.. De plus il était vraiment collant, il me collait aux baskets sans arrêt, fin' ouais d'une certaine façon.. Donc à chaque fois, je dois regarder autour de moi pour me rassurer que ce Baka de service n'allait pas sortir d'un coup de nul part sans prévenir.. Oh, et puis pourquoi je divague à ce point ? Je sais vraiment pas ce qui me prends aujourd'hui, mais c'était sûr et certain.. J'étais absolument pas dans mon état normal, y avait quelque chose qui n'allait pas et je le sentais..

C'est alors que Accel' finit par finalement révéler sa vraie nature, apparemment ma supposition tirée de mon chapeau n'était pas fausse, il jouait bien la comédie.. Hm.. ? Moi, bluffer ? AHAHAHA ! Elle était bonne celle-là ! Punaise j'ai les larmes aux yeux maintenant, enfin façon de parler, ahah.. On pourrait pas me voir rire, je ris aussi rarement que je remercie ou que je souris, donc bon.. M'enfin quoi que je pouvais rire sadiquement, mais je sais pas si on compte ça pour un rire normal. Bon, l'Albinos croyait que je le bluffais, malheureusement pour lui c'était pas le cas.. J'étais juste habituée à ce genre de choses, grâce aux menteurs de mon ancien collège, hypocrites et menteurs, voilà ce qui me font le plus ch*ers en ce petit monde pourri rempli de vermines à soie.. Comme quoi on était pas suffisamment servi, fallait encore que des gens pareils existent.. Pff..

La seule chose que je me contentais de faire était d'esquisser un sourire amusé, rien d'autres, je voulais encore voir jusqu'à où il pourrait aller avec ces phrases. C'est alors que Accelerator se mit à sourire, un sourire qui reflétait bien sa personnalité, oh, un insolent ? Hehe, je voulais voir ça moi, le type m'avait vraiment l'air amusant. Comme s'il venait de se réveiller, il commença à me reprocher des choses, comme quoi je l'avais pas remercié et que j'étais la première personne à me faire complimenter par ce type.. Bah, m*erde qu'est-ce que j'en savais moi, me fout pas la faute sur moi quand c'est toi qui t'exprimes mal ? Pff.. Sérieux, il croyait que je pouvais lire dans les pensées des autres ou quoi ? C'est pas comme si au premier coup d'oeil je pouvais deviner quel genre de personne il était.. Après il me dit que s'il aurait su qu'il allait discuter avec une personne telle que moi, il se serait contenté de fermer sa gueule.. Mais qu'est-e qu'il me reprochait bordel, non mais sérieux ?! Je suis pas liseuse de pensées comme je l'ai dit tout à l'heure, donc ce genre de chose j'aurais pas pu deviner ça sur un coup de tête ou par magie. Mon pouvoir n'était même pas lié à ce genre de chose, donc bon. Qu'il aille se pendre ce crétin...
D'un air ennuyé, je m'approchais de celui-ci d'un pas assez rapide pour me retrouver nez à nez avec lui et je lui dis alors en le pointant du doigt.
« De un, je ne bluffais pas, c'était une supposition hâtive que je m'étais faite, parce que sérieusement t'as pas la gueule d'un coincé, commençais-je, là fallait dire que j'étais assez franche là, et je pense que j'allais m'en ramasser pas mal venant de sa part, oh et puis m*rde, hein. Je repris de ma voix habituelle : Oh, et je m'excuse si je t'ai pas remercié, parce que vois-tu.. Je ne te connais pas, donc ton caractère m'est aussi inconnu que ta façon de penser. Je ne bouge pas dans ta tête alors je ne peux même pas savoir si c'est la première fois que tu complimentes une personne. Donc tu peux que te mettre la faute sur toi, dis-je en prenant une pause pour ne pas balbutier quand je dirais ce simple mot qui m'étais si étrange à dire : M'enfin, merci, pour ce compliment sympathique.. »

Une soudaine envie de me laver la bouche avait du savon m'envahit.. M*RDE, c'était la deuxième fois que je lui disais merci.. Je perdais VRAIMENT les pédales.. ! Hiyori, qu'est-ce qui se passe ?! Hallô la Terre, ici les Martiens, est-ce que Hiyori est encore là ? Argh.. Je voulais m'arracher les cheveux là.. Nah, mais laissez tomber.. Vous pouvez pas comprendre, même moi je comprenais pas du tout ce qui se passait.. C'est alors que du monde commençait à se former autour de nous, comme si on était vraiment là que pour les divertir.. Des gens commencèrent à murmurer des trucs, y en avait même deux qui disaient que j'allais me ramasser une heure de colle, je fronçais des sourcils en les écoutant.. Ce gars.. C'était un surveillant ? Nah, sérieux ? M'enfin ce qui m'énervais le plus c'était quand même que les gens nous prenaient pour un duo de comiques là, alors que c'était pas le cas..
« Dégagez de là ! On est pas là pour vous divertir, bande de trouffions ! » m'écriais-je avec une voix qui se fit assez bien entendre à travers des couloirs. Les gens se regardèrent, puis nos soit disant spectateurs s'en allèrent, sans rien dire.. Mais je pouvais encore les entendre murmurer à voix basse des choses déplaisantes..
« Keh.. ! Des primates de première ! » dis-je en posant mes mains sur mes hanches d'un air agacé. J'avais une envie de frapper là, et c'était une envie pressante..

Vous savez ce que ça fait quand des gens se foutent de vous ? Je vous jure, c'était pas cool, après ça tu pouvais soit te sentir angoissé, soit te sentir vexé ou alors tu rétorquais à ton attaquant avec une phrase qui lui coincerait le bec.. Ou encore y avait la dernière option, celle de ignorer royalement la personne, je te jure, y en avait dès qui était capable de ignorer la personne comme si ce n'était qu'un moins que rien.. ! Fin' c'était assez drôle de voir comment les gens réagissaient, moi j'étais plutôt du genre à rétorquer, je voulais toujours avoir le dernier mot, me sentir vainqueur après un débat quelque peu foireuse. Bon sang ! Me regardez pas comme ça ! J'aime gagner, c'est tout ! Et y a quoi de si grave dans ce genre de trait de caractère, ça vous dérange à ce point ? Ça vous démange les pieds ? C'est cela ? Pfff.. Ahaha ! Sérieux, la victoire ne vous a-t-elle donc jamais rendu heureuse ? Huh ? Moi, ouais, bien sûr. C'était une sensation extraordinaire, le fait de gagner ça faisait plaisir, surtout dans mon cas, c'était encore plus cool quand tu gagnais un combat. L'adrénaline qui te monte à la tête, le sang qui gicle dans tous les sens, la sueur qui coule le long de ton front, des cris, des blessures, des respirations lentes et des regards apeurés. C'était ça le fun dans un combat, plus divertissant on pouvait pas trouver, je vous jure ! J'adore me battre, et surtout le fait de me blesser, je sais pas, c'est.. Formidable ! Même si ça suffit pas pour décrire ce que je ressens pendant un combat, pendant que je me ramasse un coup, ouais je sais, je suis une fille assez particulière. Pas comme toutes ces nanas qui n'aiment presque rien du tout, qui adorent le rose, qui vénèrent le calme et qui craignent le sang et les bastons.. Pff.. De pauvres petites fi-filles à leur papa et leur maman, de vraies chochottes quoi.

Apparemment ce cher Accelerator m'avait pardonné pour mon attitude quelque peu désagréable, rhoo, et puis lâchez moi un peu les baskets aussi ! Nobody's perfect, you silly people ! Je vous signale qu'on est tous différent, qu'on a pas la même façon de penser, d'agir et qu'on est pas pareil physiquement ou mentalement.. Non, mais vous arriveriez à imaginer si on serait tous des copies identiques.. ? Ouais, effectivement ce serait ch*ant, n'est-ce pas ? Ce serait plus marrant, on ferait tous la même chose et on aurait l'air c*n et ce serait totalement banal, ce serait nul et sans signification. Pis bon, j'aimais bien être comme j'étais, pas comme si j'étais complexée par ma personnalité, nah, j'aimais bien être qui j'étais. Bon y avait peut-être juste une partie infîme de mon caractère qui me faisait bien ch*er, mais sinon je me sentais bien comme j'étais. J'avais pas de quoi me plaindre, parce que j'étais qui j'étais, les gens devaient juste m'accepter tel quel, malgré que je suis la plus gavante de la planète entière, fallait m'accepter à ma juste valeur. Sans honnêteté, il n'y a rien, et on ne t'apprécierait point en ce Bas-Monde, si tu ne savais pas être honnête une seule fois dans ta vie misérable. Mentir c'était que pour les petits m*rdeux qui n'ont rien à foutre de leur vie, ceux qui font ch*er le monde. Ceux qui manipulent et profitent.. Des hypocrites quoi.. ~

C'est alors que ce crétin qu'était ce surveillant d'Accelerator me lança quelque chose comme quoi je tirais une sale gueule et que je devais arrêter de tirer une tronche pareille, je l'observais l'air ennuyé. M'en foutais moi si j'avais l'air horrible en tirant une face bien bizarre, au moins je savais m'exprimer, j'étais pas coincée moi.. C'était en fait plus avantageux de savoir s'exprimer, ainsi les gens sauraient quand fallait vraiment pas me mettre sur les nerfs pour pas se ramasser des claques. Fin' ce qui m'énervait un peu ce fut quand même la fin de sa phrase, observer ? Pfff, mais c'est qu'il montait sur ses grands chevaux blancs, lui ! Pathétique, encore un gars qui croit que les filles ne savent rien faire et qu'elles ne sont utiles qu'à cuisiner, faire la lessive, passer l'aspirateur, nettoyer l'appartement et garder les enfants.. ET BIEN NON, vous aviez tort, vous vous foutiez bien le doigt dans l'oeil, les filles savaient bien faire autre chose qu'être soumise ou esclave des hommes ! Non, mais sérieux, c'était à se demander ce qu'il trottait dans leur petite boîte de conserve qui leur servait de cervelle. À croire qu'ils ne savaient vraiment rien d'autre, que oui les femmes se trouvaient bien bas dans la hiérarchie dans l'égalité des sexes, comme quoi ce sont eux qui commandent et qui sont chefs de touts. Mais ce qui me fit rire, c'était quand même le fait qu'il osait me conseiller ! Dire que les insultes valaient pas la peine, nan, mais si tu veux Accel', tu peux me faire des cours de morales, puisque tu as l'air d'avoir la sagesse absolue ! Pfeuh ! "Passer directement à l'acte", ouais je veux bien, si seulement tu serais pas surveillant, je me serais pas gênée pour en frapper quelques uns, mais bon la flemme de me ramasser une heure de colle juste parce que j'ai frappé quelques misérables élèves. Donc je m'étais retenue, c'est si pénible de se retenir de faire quelque chose qu'on adore faire, très pénible même que mes mains ont commencés à trembler légèrement, je voulais vraiment me défouler.. Sentir les os d'une autre personne craquer sous mes coups et sentir mes pulsions sadiques monter en moi.. Avoir l'adrénaline qui me monte en tête et que je devienne une toute autre personne, dix fois plus sadiques et violente, après ça bardait mais alors correctement quoi !

Je me retournais pour fixer l'Albinos qui pour sa part venait de sortir une pièce de sa poche, wahou, c'était.. Extraordinaire, je veux dire fantastique ! C'est.. IN-CRO-YA-BLE ! Oui, bon vous aviez comprit, c'était du troll, de l'ironie, du sarcasme, je me foutais bien de sa tronche, preuve que celui-ci avait dit ou fait quelque chose de assez hilarant. C'est alors que celui-ci lança la pièce en direction de la petite foule, mais bon sang qu'est-ce qu'il foutait ?! C'est pas comme si une malheureuse pièce allait faire du mal aux gens, je veux dire, ça avait l'air complètement idiot ! C'était ridicule, une pièce, une pièce, au mon dieu, j'allais bientôt me pisser de rire si ce cirque n'allait pas se terminer ! Mais où allait le monde ? Where was this stupid world going ? Question qui valait vraiment bien la peine d'être posée. Donc ouais, Accelerator venait de balancer la pièce avec une pichenette de rien du tout, mais apparemment j'avais tort sur toute la longueur d'onde, c'était plus dévastatrice que s'en avait l'air.. La pièce allait tellement vite que mes yeux eurent légèrement du mal à la suivre, cette simple pièce avait commencé à faire des dégâts aux murs et le premier qui se la reçu en pleine figure devait dorénavant en souffrir le martyre. La personne fut projetée sur la foule et les gens commencèrent à tomber uns à uns tel de pauvres dominos, pfff... C'était quoi ça ? Ahaha ! J'en ris, une simple petite pièce avait pu amocher les couloirs en un rien de temps, ce qui fut fort divertissant qu'un sourire amusé s'afficha sur mon visage pâlot. Je pouvais entendre les geindre comme de petits enfants, certains pissaient le sang, d'autres étaient terrifiés, ceux qui avaient échappé à la pièce mortelle regardaient la scène de côté, l'air apeuré. Certains en tremblaient de peur même, telle une feuille morte au gré du vent, je pouvais voir certains se relever douloureusement, quant à d'autres, s'étaient enfui lâchement. J'entendis Accelerator à nouveau ouvrir sa bouche, cette fois-ci pour dire aux élèves qui étaient par terre ou qui s'étaient agglutinés autour de nous, il y avait une quinzaine de secondes, il leur disait qu'il serait ravi de les voir en heure de colle et que les plus fous qui lui demanderont la raison de la colle se verront être dans pas moins de dix secondes à l'infirmerie.
Le surveillant s'approcha de moi, en lâchant un soupire, je le regardais venir, toujours ce sourire amusé aux lèvres. Il m'avoua qu'il était quelque peu nul â se retenir et qu'on ne viendrait plus nous embêter avec de choses inutiles.
« Heheh, je vois, je vois.. Je prends note de ton conseil., dis-je, avant de continuer l'air intéressé : Au fait Accel', comment t'as fait pour démolir le couloir avec une petite pièce ? »
Je l'observais un moment, on pouvait lire sur mon visage que j'étais vraiment curieuse et intéressée de savoir comment il s'y était pris pour faire autant de dégâts en même pas dix secondes. Ouais, c'était ça, être un peu étrange, mais ce genre de chose, c'était parfois cool à savoir, de plus que c'était trop.. Wahou, non sérieux, j'étais vraiment curieuse et je tenais à le savoir, même si ça signifiait le coller jusqu'à ce qu'il s'avouait vaincu. Parce que oui, j'étais une têtue de nature et si je voulais avoir une chose, je la recevais souvent, m'enfin j'étais pas têtue pour avoir un truc en particulier, genre je suis pas une fille qui veut sur le champ un vêtement qu'elle a vu dans la vitrine d'un magasin, non.. En fait, les trucs qui m'intéressent le plus, c'est plutôt le pouvoir des autres et des informations utiles à ce sujet là, c'était sûr et certain que j'allais me montrer têtue et vachement curieuse. Même intriguée si ça se trouve, si c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel.

Comme vous l'auriez sûrement remarqué, je suis pas du genre à vouvoyer les gens, que se soit un adulte ou pas, en fait ce genre de truc j'en ai avait que faire de ça, moi, si je voulais tutoyer, je le faisais, hein. Et sans gêne, parce que oui, je suis comme ça, j'allais pas me gêner pour si peu.. Malgré qu'on me dise sans cesse que faudrait que j'apprenne à parler correctement aux gens. Oh, et puis qui s'en foutait, hein ?! Pas comme si les gens s'en souciaient de savoir si j'étais polie ou pas. Une des raisons principales pourquoi les gens s'énervent, c'est parce que j'ai pas trop le sens de la politesse, fin' dès fois je peux me montrer polie, mais de la vouvoyer, c'est le cas exceptionnel quoi. Fallait pas trop chercher à comprendre, j'aimais pas vouvoyer, c'est tout. En vouvoyant y avait une impression d'infériorité qui se faisait paraître, j'aimais pas ça, me sentir inférieur. D'après moi, tous le monde était égal, pas besoin de vouvoiement, si ?

De mes yeux bleus azures légèrement remplis de vie, je fixais le surveillant sans dire un seul mot. L'intrigue qui entourait Accelerator avait vraiment réussi à me piquer mon attention et avait aussi réussi à réveiller cette curiosité qui dormait depuis un petit moment, ou qui avait juste décidé de se mettre sur pause. Comme quoi, moi aussi je pouvais m'intéresser à des choses et toutes les choses n'étaient pas qu'ennuis ou dénudés d'intérêt pour moi, non, j'arrivais à porter de l'importance ou de l'intérêt à certaine chose. M'enfin, après tout c'était bien d'être curieux de temps à autre, je me trompe ? La curiosité ne tue pas du moins, tant que t'en fait pas toute une histoire débile. Car trop de curiosité tue la curiosité, ce qui faisait de la curiosité un défaut comme une qualité. Chaques traits de caractères avaient leur bon et mauvais côté, c'est comme la morale, cette idée du mal et du bien.. Quand on y pense, rien ne peut être toujours bien, mais rien ne peut être toujours mal, non ça balançait toujours entre les deux, dès fois ça se penchait plus sur un côté et parfois sur l'autre. Mais quelque soit ce qu'on fait, ça ne peut jamais être exactement bien ou mal, du moins c'est moi qui pense ainsi, j'en sais rien. Parce que bon, c'est vrai que ma logique est parfois défaillante, donc fallait pas trop me faire confiance niveau avis, j'étais une pure cruche, et c'est bien dans le sens figuré, n'allez pas trop loin avec vos délires de vase.

Donc revenons à la curiosité.. Oui, en fait le secret, c'était qu'il fallait être curieux d'une manière assez modérée, pour pas en faire trop et pour pas blesser des gens inintentionnellement, bon.. Après c'était différent si t'étais un bâtard de nature que t'adores faire ch*er les gens, je le sais bien que y en dès qui feront justement intentionnellement de blesser d'autres personnes, genre comme quoi c'était planifié. Ouais, pour être un c*nnard, fallait pas beaucoup, donc quand on voulait on pouvait vraiment se montrer ch*ant, et personne ne fait vraiment exception. Je veux dire y a bien un moment où tu finis par péter un câble et tu commences à être méchant à une autre personne, c'est le truc inévitable et piquer une colère, ça peut faire du bien de temps à autre. Fin' après fallait savoir aussi s'excuser et pardonner, car sinon c'est vraiment dans de beaux draps qu'on se fout. Pis bon les disputes ça met toujours tous le monde de mauvaise humeur et ça plombe l'ambiance, donc c'était le genre de truc qui fallait éviter surtout que c'était bien gavant quand t'y penses. M'enfin ouais, pour être méchant, cruel et autre, l'âge, le sexe, les origines, le métier ou encore la race n'avait rien à avoir là-dedans, non c'était pas les facteurs principaux de la haine et des sentiments ou traits de caractère néfastes.. Non, en fait ce qui influence plus dans ce genre de truc, c'était plutôt son propre passé, sa propre histoire, ta propre nature, l'éducation reçue et ton propre entourage. Ouais, ces quatres choses influence ta façon de voir le monde, de penser et de réagir, donc c'étaient les trucs fondamentaux. Selon ton entourage, ton rôle au sein du groupe pouvait être variable, par exemple, en classe t'es le coincé qui parlent jamais à personne et qui reste tout au fond de la salle de classe dans ton propre coin pour pas que les autres te dérangent. Mais quand t'es avec ta troupe ou ton gang d'amis, t'es le chef suprême et t'es celui qui donne des ordres aux ordres, t'es toujours celui qui est prêt à faire des conneries les plus minables et tes amis te suivent comme des petits moutons derrière leur chef adoré et aimé. Donc oui, tout dépend des fréquentations, car chaqu'un se comporte différement dans différent milieu d'amis ou de connaissances et cela pouvait se lier à l'influence que les autres pouvaient avoir sur nous ou que nous pouvions avoir sur les autres.
M'ouais.. M'enfin, bref.. C'était seulement ce que je pensais, car les gens ne se partagent pas toujours les même avis et les même idées, personne ne pense de la même façon, une chose qui rendait toujours les conversations bien plus intéressantes que le fait de penser de la même façon et de n'apporter aucun intérêt au sujet de conversation.

Le surveillant Albinos avait l'air d'être dans un moment de transe ou de réflexe, apparemment la question lui était venue trop soudainement, ouais, j'étais assez brusque.. Il me répondit calmement à ma question, il commença par parler de champs invisibles, c'est bon là j'avais déjà perdu le fil. Un air perplexe s'afficha sur mon visage un moment avant qu'il n'essaie de me parler plus simplement en essayant d'éviter les explications scientifiques et bien plus complexes, comme quoi il n'allait pas passer par quatre mille chemins pour m'expliquer, comme moi je n'allais pas passer par autant de chemins pour comprendre. Quand Accel' se mit à expliquer d'une façon bien plus explicite, je me mis un peu à comprendre la nature de son pouvoir, dévier les choses et changer la direction d'une matière.. Wah.. C'était classe ça, je sais pas, par rapport à mon pouvoir, ça avait l'air génial, enfin.. Ouais, quoi ! Mais je finis par remarquer que sa voix changea subitement pour sombrer dans la mélancolie, et m*rde ! Avais-je réveillé de mauvais souvenirs en lui ? Oh, galère, c'était pas mon intention, argh.. L'angoisse, sérieux..
C'est alors que l'Albinos me posa une question qui quelque peu m'énerva, dévier mon flux sanguin ? Mais il plaisantait j'espère ! C'est la mort qui m'attendrait, non mais sérieux ! Me dites pas qu'il allait le faire.. Nah, c'est vrai qu'en entendant ce genre de chose, n'importe qui aurait prit ses jambes à son cou et se serait barré aussi vite que possible, de peur de crever.. M'enfin, je sais pas, l'idée de dévier mon flux de sanguin m'avait juste énervé.. Mais je n'avais pas spécialement peur, fallait dire que la mort n'était pas une chose qui m'effrayait, pourquoi ? Bah, c'est assez simple.. Parce que de toute façon, on finit tous par bien mourir un jour, que se soit de vieillesse ou autrement, y a pas moyen d'échapper à la mort, même les immortels finissent bien par trouver la mort à leur seuil. Ouais, même les immortels, car oui.. La mort c'est pas une chose qui nous lâche, non en fait, elle est toujours présente à nos côtés et attend juste le moment fatidique pour vous frapper de sa faux géante. Donc bon, je voyais pas en quoi ça servait d'avoir peur de la mort alors qu'elle était partout, fallait peut-être tout simplement s'en rendre compte qu'on était accompagnée par elle.. C'est tout, fin' je supposais, après j'en sais rien, m'enfin moi je ne vois pas en quoi faudrait avoir peur d'une si petite chose.
Sourcils arqués, je observais le surveillant sans rien dire. Son visage s'était quelque peu adouci et son sourire des plus sadiques avait disparu. Et il prononça une phrase qui me mit sur les nerfs plus que tout.. Non, mais sérieux ! Argh ! Bien sûr qu'on peut protéger des gens, même si c'est sans pouvoir, je veux dire, y a pas besoin de pouvoir pour protéger des gens qu'on chérissait, tant que t'y mettais toutes tes efforts, t'es capable de tout bon sang ! La première réaction qui me venait à l'esprit, c'était celui de le secouer comme une lamentable poupée, comme quoi il avait vraiment pas le droit de dire ce genre de chose, surtout pas en ma compagnie, parce que l'abandon c'est le genre de chose qui m'énerve le plus, mais encore insinuer qu'on ne pouvait protéger personne avec son propre pouvoir, c'était encore bien pire que l'abandon lui-même.. !

D'un mouvement assez confiant, je posais mes mains sur les épaules et le regardais l'air agacé, comme quoi, il allait pas s'en tirer aussi facilement maintenant, j'allais lui dire quelques mots moi, qu'il se réveille un peu de sa connerie. Je sais pas grand chose de lui, certes. À part le fait qu'il se nomme Accelerator, que c'est un surveillant et qu'il a un pouvoir over puissant, c'est vrai je ne sais quasiment rien de sa vie, ni rien, mais bon là. Avoir le culot de dire que c'est pas utile, ça je n'allais pas le permettre !
« Écoutes moi bien, j'm'en fous que tu sois surveillant ou qui que se soit, mais si y a bien une chose que je permets pas c'est de dire que telle ou telle chose ne peut rien protéger ou que c'est pas utiles pour les autres. D'accord, t'as un pouvoir des plus cheatés du monde que j'ai jamais vu de ma propre vie, c'est peut-être un fait. Ouais, bon, ça à beau détruire tout ce que tu veux, d'accord, je dirais rien à ça. Mais dire qu'on peut rien protéger, ça je dis non ! Même si un pouvoir à un mauvais côté, il a toujours un bon côté quelque soit la dangerosité de ton pouvoir. Pis si tu peux rien protéger avec ton pouvoir, y a toujours l'autre solution qu'on utilise la plupart du temps, celui de faire le plus d'efforts, en faisant des efforts t'arrives à touts, même à touts ce qui te sembles impossibles à faire !, je fis une pause un moment, ravalant ma salive et réfléchissant rapidement à mes mots, j'espèrais juste que l'autre allait pas péter un câble, parce que bon, c'est vrai que je disais un peu près n'importe quoi, mais bon c'était ce que je pensais et j'allais être honnête. Je repris d'un air des plus sérieux : Si tu mets du tien, tu peux touts faire, même décrocher la lune, alors dis pas que tu peux pas protéger les gens. Si c'est pas avec ton pouvoir que tu peux protéger, c'est avec ce qui a à l'intérieur de toi qu'il faut protéger alors.» Dis-je avant de le lâcher, puis de lâcher un soupire.. Et voilà, je venais encore de gâcher ma salive pour peut-être quasiment rien du tout.. De toute façon, qui prendrait au sérieux les paroles d'une gamine de mon genre, hein ?

Je m'en doutais bien d'avoir gâché ma salive pour rien, de toute façon je parle toujours pour rien pour ne rien dire.. De plus avec ma logique défaillante, c'est vrai que j'avais parfois du mal à comprendre, mais voyez-vous faut déjà être satisfait du fait que j'essaie, parce que bon.. Si je veux, je laisse la flemme m'envahir et après je fous rien et je peux dire que c'est bien plus ch*ant que le fait que j'essaie de me rendre utile. Donc fallait choisir, soit c'est l'un, soit c'est l'autre. Ouais, c'était pas mal, hein ? Le fait que je sois consciente de cela, ba, ouais, de toute façon je me connaissais un peu mieux qu'auparavant, mes jours à Londre, dans cette foutue école publique, oh, galère de misère... Je vous jure que là-bas j'étais aussi c*nne qu'une fraise dans un champ de patate ou un poisson rouge à tourner dans son bocal et à dire toutes les deux secondes "Mais c'est génial ici ! " après tourner en rond avant de dire à nouveau "Oh ! Mais c'est génial ici ! ", puis tourner en rond et dire comme un c*n "Mais c'est GÉ-NI-AL ici ! ", fin bref, je crois que vous avez compris.. J'écoutais le surveillant me sortir des phrases immenses qui allèrent se terrer dans un coin de mon cerveau, car oui, même si j'en avais pas l'air j'étais une personne à qui on pouvait se confier, mais de plus, j'oubliais rarement ce qu'on me disait.. Fin' ouais, après ça dépend aussi, parce que je retiens pas forcément les formules de Mathématiques, hm.. Ah, mais il a donc déjà essayé de protéger quelqu'un ? Bah, c'est bien alors, je suis contente pour lui.. Quoi que pour le fait de détruire quelque chose à chaque fois, je suis pas sûre si je dois être contente ou triste pour lui là.. Moi, en danger ?! Mouahahah ! La blague, désolée mon gars, je suis pas la princesse en détresse à sauver, je me démmerdes assez bien toute seule, j'ai pas besoin que quelqu'un vienne à ma rescousse. Moi, ceux qui se mettent sur mon chemin, je les pulvérise, et si ils persistent je les réduits à néant, pour qu'ils ne restent qu'illusions et poussières. Ouais, voilà ce que je fais à des cafards qui me gênent, pas de pitié, je me laisse pas faire, c'est tout. Hm.. M'ouais, je le plains quand même, ne pas pouvoir sortir hors du Pensionnat, c'est ch*ant.. Et j'approuve sur ce fait là, parce que ouais, faut aussi se changer les idées et traîner sans cesse dans ce Pensionnat c'est pas toujours la meilleure option. ......Oh,... QUOI ?! C'était un humain, lui ? Un humain ? Oh, bon sang ! J'aurais jamais cru, mon Dieu ! Mais oui, j'aurais dû m'en douter, mais comment, avec un pouvoir pareil, c'était pas possible que tu penses directement qu'il soit un humain, si ? Un air béa s'afficha sur mon visage, j'avais vraiment du mal à avaler ça, non là c'était limite à se demander si je voyais pas un rêve en plein cours parce que je m'étais endormie sans le savoir, tu sais le cliché parfait pour un Shõjõ à l'eau de rose à lire dans les toilettes.
Je l'écoutais continuer à parler, hé bein dit donc, quand il s'y met, il a du mal à s'arrêter, m'enfin c'était fun de l'écouter, j'aimais bien écouter les plaintes des gens, de plus que ce surveillant je l'appréciais bien, l'était assez cool. De plus il m'avait pas foutu d'heures de colles alors qu'il aurait pu, seulement parce que je lui ai parlé d'une façon pas très polie et que je le tutoie au lieu de le vouvoyer.. Je le plains, je le plains et vous savez pas à quel point, de plus ça faisait penser à ma propre galère, moi aussi me faisait pourchasser, et juste pour une raison des plus banales.. J'étais une Hybride, mais pas n'importe quoi, j'étais une demie-Ange et une demie-Démonne, née à partir de l'alliance d'un Démon et d'une Ange, vu que j'ai pas de camp défini dans la guerre Anges contre Démons, les deux camps me déterminent comme étant ennemie des deux cotés, de plus j'étais encore plus "menaçante" pour eux avec mon pouvoir stupide qui consistait à contrôler le temps à mon plein gré. Moi aussi donc je me faisais harceler, frapper et on-ne-sait quoi par des gens quelconques qui veulent tout simplement ma mort ou qui ont une mission à remplir.. Tient, par exemple le professeur bizarre là, le blondinet binoclard.. Comment il s'appelait déjà.. ? Dan Aiden, c'est cela.. Oh, Dieu sait d'où ce gars sort, franchement il fait vraiment ch*er et j'ai parfois du mal à m'en débarrasser tellement il est collant, ce qui est bizarre, c'est qu'il n'a pas encore essayé de me tuer ou quoi que se soit, ouais.. Sûrement sait-il à qui il a à faire, je me laisserais pas faire par cet attardé de professeur, si il le faut je me battrais jusqu'au bout. Fin bref, ce gars a juste été envoyé par les Démons pour m'anéantir en temps voulu, bon c'est pas le seul pigeon, après y en avait d'autres, mais bon les autres étaient hors Pensionnat, donc m'en souciais pas spécialement du moins pas pour l'instant.. C'est alors que Accelerator continua en disant que je le connaissais pas et que je devais vraiment avoir rien à faire de ce qu'il disait et que quelqu'un comme moi qui tape les pigeons ça devait pas être sensible... Mais le dernier mot me tua royalement, une once d'agacement se fit paraître sur mon visage. Oh, mais c'est qu'il me cherchait ce crétin ? Moi qui pensait qu'il était cool, je me vois bien être trompée à son sujet.. Pfff.. C'est comme ça qu'on te remercie dès que t'essaies d'être sympathique ? Si c'est comme ça, hein.. Fixant Accelerator, je croisais mes bras à nouveau avant de dire avec un ton légèrement énervé.
« Certes, je ne peux pas comprendre ce que tu ressens à force de te faire harceler, ma logique ne me permet pas de capter tout ce que tu dis. Vu que y a juste des choses que je ne peux pas ressentir à ta place, si j'aurais été empathique, cela aurait été une autre affaire. De plus est-il que certe, je ne suis pas une personne compatissante vu que je fais que taper des pigeons.. Mais de là à m'appeler id-.. »

Une malaise se fit sentir, mon expression se changea de colère à surprise et incompréhension, les battements de mon coeur m'affligeaient une douleur peu supportable, même si j'étais une masochiste, cette douleur dépassait vraiment le plaisir que je prenais habituellement en ayant mal, c'était pas plaisant et je savais tout à fait ce que cela signifiait. Posant ma main sur ma poitrine gauche et me repliant légèrement sur moi-même, j'avais vraiment mal et j'avais l'impression qu'on me plantait un poignard en plein coeur. Ma voix se fit sèche et j'étais vraiment stressée, fallait que je me barre d'ici le plus vite possible, sinon j'allais vraiment avoir des ennuis avec ça.. Me relevant légèrement, je pu dire avec une voix basse, mais faible quelques mots, on pouvait sentir ma nervosité..
« D-.. Désolée, m-mais.. Je dois... Y aller..» Mes cheveux recouvrèrent mon visage qui devint aussi pâle que la neige, mais dès que je tournais mes talons, je m'arrêtais sur le champ et mon regard se fit vide.. Dénudé de vie je regardais ce couloir qui s'était à présent vidée.. Comme si j'étais dans un état de transe, j'observais droit devant moi, des sentiments s'entre mêlèrent et je me sentais aspirée dans un tourbillon pour finalement disparaître et laisser place à autre chose..

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Quand je repris conscience, un nouveau monde se fit paraître, de mes grands yeux bleus azures, j'observais autour de moi. Quel était cet endroit ? Il n'y avait presque personne ce qui m'inquiétait légèrement, un air angoissé se fit paraître sur mon visage de gamine et j'avais presque les larmes aux yeux, car je ne savais absolument pas où je me trouvais. Et je ne savais pas à qui je pouvais demander de l'aide. Je regardais les couloirs puis me retournais légèrement pour voir d'immenses fenêtres, m'approchant légèrement en sautillant je regardais dehors en lâchant des " Ohhh ! Il pleut ! Que c'est joli ! " ou des " Pleut, pleut jolie pluie, pleut, pleut et le grenouille sortira de sa cachette ♫".

La jeune fille qui se tenait dorénavant là avait l'air plus jeune et plus innocente que son autre moitié, comme si toute méchanceté aurait disparu d'elle, ou pouvions-nous juste dire qu'il y a eu un changement soudain de personnalité, car oui, celle-ci n'était plus la jeune Hiyori qu'on connaissait tous, non.. Ce qui était à la fois terrifiant que surprenant, car oui.. Elle avait vraiment l'air différente qu'il y a environs dix secondes de cela. De plus à ce que l'on pouvait voir, elle avait l'air un peu plus enfantine vu qu'elle chantait une chanson légèrement déplacée ce qui habituellement n'aurait jamais sorti de la bouche de la Hiyori normale. On pouvait même voir un sourire doux et amical sur son visage, chose assez rare, donc fallait en être content ou pas... Mais qui sait comment les tournures des choses vont prendre, vu comment le changement a été subite, y a des risques qu'on ne comprenne plus rien..

Sortant de ma rêverie avec des grenouilles vertes, je remarquais des gants recouvrir mes mains, alors sans plus attendre j'enlevais mes gants, laissant apparaître mes jolis tatouages d'ailes noires et blanches et rangeant les gants dans une des poches de mon Jeans. Sourire aux lèvres, je me tournais pour ensuite remarquer la présence d'un jeune homme. Lui adressant un léger sourire, je m'approchais pour ensuite lui demander d'un air assez désorienté, vu ma situation actuelle il n'y avait pas de quoi ou du mal à ce que je demande à quelqu'un où je me situais, du moins je crois que cela n'allait pas déranger le jeune homme de me dire où on se trouvait.. Euhh, parce que oui, j'ai franchement aucune idée où on se trouvait, ce qui n'était pas pratique.. De plus je ne voyais nul par Walrik, Matthias, Dan, Marianne, Damien ou Akisa ou encore mon majordome..
« A.. Annooo.. commençais-je légèrement en balbutiant : Pourriez-vous me dire où on se trouve, s'il-vous-plaît ? »
De mes yeux bleus, je l'observais sans savoir trop quoi rajouter à cela, mais j'espérais juste qu'il aurait la gentillesse de me répondre. Sinon, au pire des cas, j'irais chercher une autre personne pour m'aider, car je tenais vraiment à savoir où je me trouvais. C'était si bizarre de se réveiller dans un lieu que je connaissais à peine, ce n'était pas très rassurant.. Je fixais les yeux du garçon qui étaient d'une étrange couleur, ils étaient rouges.. Alors je fu très vite captivée, vu que c'était rare de voir des gens avec des yeux d'une si belle couleur. De plus que ces yeux étaient d'une couleur peu commune, je devais avouer que ces cheveux n'en restaient pas pour autant commune eux aussi. Blanc comme la neige, voilà comment j'aurais défini la couleur de ces cheveux qui allaient très bien avec son visage et ses yeux rouges. L'observant un moment, j'attendais sa réponse, captivée par ses yeux d'une couleur rare ou que j'avais rarement l'occasion de voir. ♫

Le jeune homme lâcha un soupire, ma présence l'ennuyait-elle ? Que devais-je faire alors ? Un air angoissé s'afficha sur mon visage, je ne voulais pas lui causer de l'ennui ! Pas du tout, ennuyer quelqu'un n'a jamais été mon intention, néanmoins je ne voyais personne d'autre à qui parler.. Donc je ne savais pas vraiment que faire, cette situation me semblait légèrement défavorable, mais était-il que je pouvais toujours aller chercher d'autres personnes qui auraient pu m'aider. Je l'observais un instant, aillant quelque peu du mal à me détacher de son regard, sa personnalité comme ses yeux étaient un grand mystère pour ma simple petite personne que j'étais. Il me fit une réponse quelque peu brève et avec un ton qui semblait être des plus lassés au monde, ce qui sonnait point agréablement à mes oreilles.. Qu'avais-je fait de mal ? Lui avais-je déjà parlé auparavant ? Ou était-il une personne qui était juste lassé de tout ? Non, non, non ! Penser ainsi ne me rendrait que malade, mais le voir réagir de la sorte m'était quelque peu désagréable, je voulais voir les gens sourire et être de bonne humeur, au lieu d'être là à se morfondre et faire la gueule pour un "oui" et un "non". Car oui, le bonheur des gens, était en quelque sort mon propre bonheur, il me suffisait tout simplement de les voir sourire pour que mon coeur se réchauffe et pour que moi-même je sois de bonne humeur. Voilà pourquoi je souriais, car j'espérais faire fondre le coeur glacé des gens en souriant et pour ainsi leur transmettre ma jovialité qui leur donnerait peut-être un peu de lumière dans leur vie. Je ne voulais pas penser du contraire, c'était bien trop triste pour ma petite personne, y penser ne me ferait que sombrer dans la tristesse et la dépression. De plus était-il que j'étais plutôt empathique, je ne savais pas pourquoi, mais je pouvais en quelque sorte ressentir les sentiments des autres, quand une personne en face de moi était triste, je pouvais légèrement sentir sa tristesse, sans pour autant le vouloir.. C'était cela, l'empathie.. Un soit-disant "don" qui permettait aux rares personens d'éprouver les mêmes impressions que les autres, donc sympathiser facilement avec autrui en compatissant aussi. Mais il fallait que j'avoue que même si cela pouvait sembler utile, c'était aussi inutile qu'utile, humm.. C'est à dire que cela pouvait se manifester à tout moment, cela voulait aussi dire aussi que cela pouvait venir d'un coup de tête au mauvais moment et au mauvais endroit, ce qui n'était point agréable, quand d'un coup ma tête se faisait lourde et je commençais à éprouver ce que les gens autour de moi éprouvaient.
Les deux mots simples à retenir atteignirent mes deux oreilles, fixant toujours la personne mystérieuse et inconnue, j'essayais de comprendre les sens de ces deux mots qui m'étaient nullement familiers.. Pensionnat Kageshiro, cela me prit légèrement du temps avant que les sens des deux mots me vinrent en tête, n'aillant jamais vraiment parlé Japonais de ma vie, les rares occasions où j'ai dû parler Japonais étaient... Rares, même latentes. Mais maintenant que je peux en parler, j'en profite pour utiliser cette langue que j'ai rarement eu l'occasion d'utiliser, mais mon vocabulaire c'est déjà quelque peu dissipé, donc j'avais quelque peu du mal à comprendre ce qu'on me disait. Mais ça allait revenir, j'y croyais et je voulais y croire, parce que l'espoir fait vivre et que vivre c'est une grâce qu'on a donné aux êtres vivants, une grâce qu'on ne devait pas gaspiller ou gâcher inutilement. Esquissant un sourire amical et dénudé de mauvaise intention, je regardais le jeune homme avant de dire avec ce même sourire aux lèvres.
« .. A-.. Arigatô Mister ! A.. A-Annooo.. ? Pourrais-je savoir le nom du.. Mister ? » dis-je tout en le regardant avec des yeux remplis de curiosité et en bégayant.
Je ne connaissais pas son nom, mais il fallait bien que je la pose, cette question, pour connaître le nom du jeune homme qui avait eu la gentillesse de me répondre. Même si il semblait plus ennuyé qu'autre chose, je ne pouvais que me montrer polie envers lui, la politesse a toujours été une chose qui me semblait important, pour ne pas paraître abrupte. Je n'aimais pas me montrer rude de plus que c'était pas spécialement dans ma nature de me montrer désagréable aux gens, je voulais juste que les gens aillent confiance en moi quand ils me parlaient et je ne voulais surtout pas que les gens gardent une mauvaise impression de moi.. C'est à dire que.. En fait.. Je.. Comment dire cela sans paraître idiote ? Et bien disons que.. Je suis légèrement timide et renfermée de nature, donc aborder une conversation avec quelqu'un hors de la famille n'a jamais été mon point fort. Dès que je vois quelqu'un je me sens mal à l'aise et pour ne pas le montrer, je le cache derrière un sourire ou avec des émotions, vu que m'exprimer est une des choses dans lequel j'étais assez forte. Mais pour ce qui est de conversation avec des inconnus, c'était pas du tout mon fort, je crois que j'avais eu ce petit trait de caractère de Akisa, ma mère. À chaque fois que j'essayais de parler, mes mots sortaient avec beaucoup de difficulté de ma bouche, dès fois on ne me comprenait même pas, dès fois je pouvais même pas finir ma phrase à cause de ma timidité apparente. En plus de cela, on me demandait parfois de répéter ce que j'avais dit, donc c'était encore plus difficile, car j'étais encore plus angoissée.. Angoissée d'ouvrir ma bouche pour dire quelque chose.. Je me souviens encore d'une citation que mon oncle Walrik m'avait une fois dite, il a de cela six ou huit ans, je me souviens encore comme si c'était hier :" Dire ou ne pas dire telle est la question. Il en est qu'on en revient parfois à se poser cette question, on hésite, on a des raisons qui font qu'un sentiment d'incertitude nous envahi. On se remet en question, pas très sûr de ce qu'on va dire, on a peur, on en tremble même comme une feuille. Quand on pense qu'on peut ouvrir notre bouche, on laisse finalement tomber, voyons que de toute façon c'est de la salive gâchée pour rien. Donc on reste muet et on refuse de laisser un seul son sortir de notre bouche. Et on terre nos idées dans un coin de notre cerveau et on laisse les autre papoter comme si de rien n'était, écoutant les moindres choses qu'ils disent, sans faire part de ses propres avis.. "
Certes, c'était long, je suis d'accord, mais j'adore écouter ce que Walrik me dit, il raconte toujours des choses intéressantes et ses paroles sont toujours remplis de sagesse, mais cela ne m'étonne pas. Vu que c'est le plus ancien de la famille et c'est celui qui a vu d'innombrables choses dans la vie. Il possède la sagesse absolue en lui, j'en suis sûre, vu qu'il a plus de plusieurs milliers de siècles. De plus il a vécu aux côtés de Almaric, le chef tout puissant et celui qui a mis un "début" à la famille Lawrence. D'après les dires de mon père et de Walrik, Almaric était un Démon qui avait lui aussi une grade sagesse, il avait vécu longtemps et avait vu pas mal de choses dans sa vie. Ce qui faisait de lui un homme respectable, enfin.. Un Démon respectable, oui. Il était respectable et admirable, c'était une personne que j'admirais, car lui au moins n'avait pas de problème à être lui-même et pareil pour Walrik et les autres membres de ma famille. Enfin était-il que ce n'était pas tout de la citation de ce que m'avait dit Walrik : " Au final, on est jamais sûr de rien, mais il y a des gens qui tiennent à t'entendre. Alors parles, exprimes toi ! Dis leur ce que tu penses et ce que tu ressens ! C'est en franchissant ce mur de glace que tu vaincras ta peur de parler aux autres…"
Voilà, ce qui m'avait profondément marqué, ces petites phrases.. Franchir le mur de glace qui me séparait des autres, qui ne me laissait point la chance de m'exprimer, cette peur, cette angoisse maladive…


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Sol en granite trompeur et manipulateur. Blanchâtre et immaculé, palot comme la neige qui vient de se poser sur terres fermes. Noirceur et utopie, rêveries idéaux et irréalitées plus que parfaites, délires combinées aux sourires, malsaines et joviaux. Fous rires incandescents, lumière latente, ombres de minuit dansant autour de ce corps infâme qu'était le mien. Pâle et faible comme une poupée en porcelaine, je me sens tirée dans les profondeurs de ce tourbillon de tourmentes accablantes. Dénudée de toute énergie, je jonchais dans le néant des plus totals, je n'avais aucune idée d'où je me trouvais, un air vide affiché sur ce visage pâle. Un corps qui se faisait de plus en plus lourd, respiration qui ralentissait chaque secondes, suffocation, vite... Vite ! De l'air ! Je ne souhaite pas disparaître, pas encore ! Je n'avais pas peur de la mort, mais le fait d'y penser me rendait quelque peu souciant, la mort, je ne sais combien de fois l'avais-je frôlé, par pure chance.. Par simple chance, étant de signe astrologique Bélier, on disait souvent dans les livres, magazines et autres trucs à potins que les Béliers étaient du genre chanceux et que niveau chance, la vie leur souriait. Bien sûr, j'y croyais pas aux ragots de ce genre, détrompez-vous, hein.. Je suis pas de ces filles qui croient à tous ce qu'on leur dit ou à tous ce qu'elles lisent dans des bouquins, magazines et j'en passe. Je ne suis pas une de ces filles qui sont facilement impressionnables, avec moi, il en fallait plus, m'enfin là n'était pas le point important.. J'avais besoin d'air pour respirer, chose qui n'avait pas l'air d'avoir trace en ce lieu si glauque et si maléfique, avec un aura des plus malsains qui rôdait dans les alentours pour vous donner la nausée... Ouais, je commençais légèrement à avoir la nausée là.. Regard dénudé de vie, je observais ce qui semblait être le sol de cet endroit, à part du noir à l'infini, je ne voyais rien d'autre - rien, que dalle, le vide intersidérale, c'était banal, trop banal même - ce lieu ne semblait pas se limiter, j'aurais cru me trouver dans le néant absolu. Mais pourquoi le néant.. ? Pourquoi me retrouvais-je dans un endroit pareil ? Hn... Si seulement je savais pourquoi.. Ma respiration se faisait plus difficile, cette impression de suffoquer dans de l'eau glacée m'était des plus désagréables, quelque chose me glaça le sang, je frissonnais.. Je pouvais sentir l'aura glacial et malfaisant de cette Ô douce Faucheuse de vie qu'était la Mort elle-même.. Désolée, M'dame la Mort, mais j'allais pas te laisser prendre mon âme, pas ce soir ! Même si je suis en train de crever de suffocation, j'allais pas me laisser faire ! Car oui, j'ai ma fierté et l'abandon, je ne le tolère point ! Alors pourriez-vous faire demi-tour, Faucheuse d'âmes ? Ouais, parce que je sais que la chance allait encore se tourner à moi ! L'espoir fait vivre, c'est cela, de plus est-il que je me bats chaque jours pour vivre, c'est pas un lieu sombre qui va me faire périr et qui me fera lâcher ma petite vie de fille âgée de dix-huit ans ! Je la vie bien ma vie, et j'ai pas encore tout vu, pas comme si ce manque d'air allait me faire mourir, nah ! Tempérament de feu, mon corps toujours aussi lourd, j'essayais désespérément de me bouger de là, mais c'était mission impossible, y avait quelque chose qui me retenait ici et ce manque d'oxygène commençait sérieusement à me poser des soucis... Bon, vas-y Hiyo' ! Bouges tes fesses de là ! C'est pas en restant couchée au sol comme une poupée sans vie que tu vas réussir à échapper à un mort bidon tel que celui-ci ! Rien à faire, mon corps refusait de m'obéir, oh.. C'était vraiment saoulant là, chiotte ! Pourquoi devais-je me retrouver dans un état pareil ! Pfff... M'enfin ce que je voulais là, c'était juste voir autre chose que les ténèbres de ce lieu.. C'est alors qu'un simple petit refrain me vint en tête.
« Turn the lights on for me. So keep the lights on, keep the lights on. Keep the lights on for me…»
One republic - Sleep, qui veut dire dormir.. Je dois avouer que je n'ai jamais compris le sens de ce refrain.. Ça n'avait point de logique. Je me demandais même pourquoi ce refrain me venait en tête à un moment pareil, c'était euphorique.. Pfff... Un courant de froideur me parcouru, mon coeur se mit à battre normalement à nouveau, je pouvais à nouveau respirer, l'air passa dans mes poumons. Respirant, puis expirant l'oxygène.. Bougeant légèrement mes doigts, je pu sentir que tout mon corps était devenu aussi léger qu'une plume, me levant tout doucement et en étant maintenant debout dans ce néant des plus improbables.. Je pouvais voir des rayons de lumières venant d'au loin, un air rassuré se dessina sur mon visage.. Je vous l'avais bien dit, la chance finit toujours par se tourner vers moi, même si la situation pouvait sembler des plus défavorables, bon au final, c'était comme ça seulement parce que je ne perdais pas espoir aussi facilement, ouais.. J'étais assez tenace, me laisser faire par si peu aurait été plus que honteux, de plus que c'était pas de mon genre.
Avançant d'un air confiant vers ces lumières, j'allais me sortir de ce trou à rat, s'en était sûr.. Mais je me demandais pourquoi j'étais ici quand même.. Mon coeur me faisait mal,.. Damn ! Je crois que c'est encore cette stupide double de personnalité qui a prit le dessus ! Tch, pas étonnant que je me retrouvais dans un endroit aussi bidon que cet endroit ! Attends que je lui botte le cul à cette fille, qu'elle jarte de là ! Je te jure, elle me saoule à me prendre la place, c'est la guerre entre nous, une guerre sans merci, jusqu'à ce que l'un de nous deux disparaisse définitivement ! Cette fois-ci, elle y était allée fort, m'enfin c'était pas grave, j'allais lui rendre la monnaie de sa pièce à cette tapette ! On verra qui rira en dernier.. Une guerre d'âme, entre moi et mon altér égo, moi. Une guerre sombre et froide tel ce sol de marbre..

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Le silence commença à s'installer et la jeune fille commençait â devenir impatiente et légèrement nerveuse, rester là avec cet inconnu ne lui apportait point du réconfort, de plus était-il qu'elle se trouvait dans un endroit où elle ne connaissait point les recoins. Ce qui augmentait le niveau d'angoisse en elle. Celle-ci se gratta la tête et attendait la réponse du jeune homme, mais la curiosité la piqua au point qu'elle se fût contrariée de lui poser la question qui la travaillait depuis un moment cet esprit de gamine en elle.
« .. Dites pourquoi vous avez les yeux rouges ?»
Voilà, question posée, elle allait sûrement se ramasser un vent, m'enfin était-il qu'elle ne s'en doutait point, vu que c'était la "première fois" qu'elle voyait ou rencontrait ce curieux jeune homme.. Qui semblait être un grand mystère au monde qui l'entourait. Un sourire gêné se dessina sur ses lèvres et elle s'inclina avant de dire d'une voix incertaine.
« D-Désolée ! Si cela vous semble abrupt, je ne veux pas vous offenser ou encore moins vous ennuyer ! » Sa voix paraissait plus aiguë qu'à la Hiyori normale et bien plus doux et enfantin. Elle resta incliné pendant un laps de temps indéterminés, puis se redressa avant d'afficher un air confus sur son visage. La pluie semblait se calmer et on pouvait dorénavant apercevoir quelques faibles rayons de Soleil en dehors, celle-ci se retourna pour regarder le ciel qui s'adoucissait et semblait devenir de plus en plus clair. Elle fût comme qui dirait impressionnée par ce changement soudain de météo, qu'elle resta un moment sans rien dire en train de fixer le Soleil qui se manifestait petit à petit, se faisant à nouveau voir. Hiyori aurait pu rester là à observer ce spectacle, - si seulement cette narratrice qui décide de qu'elle allait écrire n'en avait pas décidé autrement - une silhouette apparu soudainement en face de la jeune fille. Celle-ci poussa un cri de terreur et par pur habitude alla se cacher derrière l'Albinos, tremblant comme une fou et des larmes aux yeux, agrippée aux manches du jeune homme.

Si j'aurais su que les gens arrivaient par surpris dans le coin, j'aurais été plus vigilante, mais quand la personne était apparue en face de moi, je n'ai pas pu me retenir et j'ai crié haut et fort.. Je suis une peureuse de nature et j'avoue, je me fais surprendre par touts, que ça bouge ou non. Une personne à la chevelure blonde et aux lunettes nous faisait face, celui-ci avait un large sourire aux lèvres, je le fixais, toujours sous le choc. J'avais même remarqué que j'étais même allée me cacher derrière le Mister par pur réflexe, mais j'avais trop peur pour m'en préoccuper.
« Saluut Hiyori-chan ! ~ s'exclama-t-il en souriant, celui-ci dévisagea l'Albinos de la tête aux pieds, un air désintéressé s'afficha pour même pas une demi-seconde sur son visage, puis il reprit, large sourire aux lèvres: " Comment ça va, Hiyoo ? » Le blondinet s'approcha en titubant, non il n'était pas bourré, mais sa nature quelque peu enfantin faisait qu'il se comportait et bougeait ainsi.
Je l'observais s'approcher, me serrant plus à l'inconnu, je sentais mes jambes se fléchir légèrement, qui était cet homme ? Que me voulait-il ? Je le sentais mal, certes, mon nom était Hiyori, mais cet homme m'était des plus inconnus. De plus un aura assez maléfique l'entourait. Pétrifiée par la peur, aucun mot, non aucun son ne sorti de ma bouche et je restais muette face à cette situation qui me semblait angoissante..

La fillette ne se doutait point que le professeur qui lui parlait n'était personne d'autre que ce malotru de Dan Aiden, si elle aurait su ce que le gars manigançait, elle aurait sûrement prit les jambes à son cou et se serait barrée aussi vite qu'elle serait venue. Celle-ci ne se doutait de rien, mais le fait de sentir que cette personne ne lui voulait pas que du bien, suffisait amplement pour elle pour savoir que cette personne n'était pas une personne de confiance. Donc par peur encore, elle tira sur les manches de l'Albinos, elle voulait s'en aller et le plus vite possible, rien que d'être en face à face avec ce professeur empoisonnait son air.. Confusion et peur scotché au visage, jambes fléchies, il ne manquait plus qu'une émeute de Démons et elle aurait craqué sous le poids de la peur et de l'angoisse.. Comme quoi, la vie est bien étrange. ~

«De un : Ta g*eule !
De deux : Dégages !
Et de trois : Ne revient plus ou je te défonce !»

Le comportement du jeune homme, enfin Accelerator, vu que je lui avais posé cette fameuse question qui était censé demander son nom. Et que celui-ci avait même prit la peine de répondre. Donc oui, le comportement du jeune Accelerator était quelques peu particuliers, car oui, il s'était mis à rire après que j'avais posé la question, donc rien que d'y penser cela me mis dans tous mes états, c'était tellement étrange, car c'était à se demander si j'avais dit quelque chose d'ironique. Mais bon après il m'avait donné une réponse avec un ton des plus sérieux, que je n'en savais pas trop quoi penser. Après quand je lui avais demandé pour ses yeux, et il m'avait répondu avec une réponse des plus complètes, des nouveaux mots, énormément de mots, j'arrivais à peine à comprendre ce qu'il disait vu que mes connaissances du japonais étaient assez limitées. Quand celui-ci m'avait demandé si je trouvais cela moche, je m'étais contentée de secouer la tête de gauche à droite en signe de négation. Lui disant même que j'aimais bien ses yeux. Même si je le connaissais pas bien, je voulais le complimenter, parce qu'il n'avait pas l'air si terrifiant que cela. Non, je le trouvais même plutôt rassurant, il avait un aura assez bienveillant, malgré le fait qu'il possédait un tempérament assez trempé. De plus était-il que les compliments faisaient toujours plaisir aux gens, mais détrompez-vous je ne suis pas une flatteuse ! Quand je complimente quelqu'un je le pensais sérieusement. Je n'aimais pas le fait qu'il y avait des personnes qui osaient dire des choses alors qu'elles ne le pensaient pas forcément ou même pas du tout, rien que cette pensée me rendit triste. Car être hypocrite n'était pas une bonne affaire, surtout si on voulait se créer des relations avec des gens quelconques. Nouer des liens d'amitié avec des personnes, s'était une chose fantastique, mais dès fois si compliqué, car dès fois on ne savait pas comment s'y prendre. Peut-être parce qu'on était pas habitué à avoir des amis ou alors parce que ce genre d'idée n'avait jamais traversé la tête. Moi, je trouve que l'amitié, s'était une chose magnifique qui me rendait heureuse, personnellement. Car je chérissais mes amis et ma famille, des gens qui étaient capables de me rendre le sourire et qui me connaissaient, ceux qui remplissaient légèrement ma jauge de bonheur du jour. Ceux qui pouvaient me remonter le morale sans trop de soucis, ils étaient toujours là quand j'en avais besoin.

Alors que celle-ci raconta brièvement ce qui s'était passée avant que cet abruti de binoclard qu'était Dan Aiden fit son entrée des plus pittoresques en réussissant presque à provoquer une crise cardiaque à la pauvre jeune fille qui s'était paumée ici, sans savoir du pourquoi et du comment. Elle qui s'était soudainement retrouvée dans un lieu qui lui était des plus inconnues. La jeune fille se sentait légèrement menacée par la simple présence de professeur, qui pourtant n'avait pas physiquement l'air plus terrifiant qu'Accelerator, ma fois, c'était comme ça, après tout celle-ci pouvait sentir un aura des plus machiavéliques l'entourer. Donc bon, il n'était même plus étonnant qu'un sentiment d'insécurité commençait à l'entourer et qu'elle avait même presque eu une envie de s'enfuir tellement la présence de Dan l'angoissait. Celui-ci se contentait de sourire bêtement, toujours agrippée à Accelerator, Hiyori regardait toujours au bord des larmes le blondinet. Mais la tournure que prenait les événements ne cessa de surprendre et de croître l'insécurité de la jeune fille qui ne semblait pas s'arrêter de trembler comme une simple feuille d'automne depuis un petit moment. Celle-ci pu sentir une main se poser sur sa nuque, elle sursauta légèrement, surprise, mais elle fut encore plus surprise par les dires d'Accelerator.. C'était un sourire provocateur qui se dessina sur ses lèvres et celui-ci lança à l'attention du blondinet une phrase qui ne pouvait qu'embarrasser notre jeune amie, même si celle-ci se doutait légèrement que c'était faux.. C-Copine ? Sérieusement, si elle aurait pu, elle se serait enfouie sous terre, n'étant pas habituée à ce genre de chose ou à même entendre des choses de ce genre, cela la surprenait plus qu'autre chose. Pis bon, il fallait avouer qu'elle ne savait pas du tout si elle devait le croire ou non, mais qui sait, peut-être qu'elle avait vraiment un petit ami, mais qu'elle le savait pas ? Rien que cette idée la fit paniquer, parce qu'elle n'était vraiment au courante de rien du tout, elle se sentait vraiment paumée..
Mais le plus bizarre restait à venir, alors que celle-ci avait à peine réussi à se ressaisir, elle sentit quelque chose l'entourer un instant, une chaleur agréable l'envahissait petit à petit et elle se calma légèrement, se sentant un peu plus en sécurité qu'il y a deux secondes auparavant. C'est alors qu'Accelerator lui murmura une phrase qui faillit la mettre sous un choc presque total. Celle-ci le regardait, incertaine.. Faire semblant d'être ensemble ? Fallait pas être dérangé ? Malheureusement, elle ne savait pas si c'était une bonne idée, mais la jeune fille se décida de faire confiance au jeune homme, malgré qu'elle doutait un peu. Hiyori se demandait alors ce qui pourrait faire croire au blondinet qu'ils étaient ensemble, mais c'était plus facile à dire qu'à faire, car la jeune fille n'avait jamais été en couple, ce qui compliquait un peu les choses pour elle, vu qu'elle savait absolument pas comme s'y prendre.. Elle avait bien vu des couples dans les rues de Londre, mais là encore, c'était limite, des câlins, des bisoutages et des mots doux. Rien que cette pensée fit virer le teint palot du visage de la jeune fille en un rouge pivoine ce qui rendait la situation assez comique en y pensant. Tant pis, c'était ça ou rien, elle se jeta carrément dans l'eau, doucement, mais décidée, celle-ci enlaça Accelerator très fort de façon à ne presque plus le lâcher. Dan regarda sans grand intérêt nos deux amis, il s'en foutait, ça ne le touchait pas spécialement, après tout elle foutait ce qu'elle voulait la miss. Hiyori posa sa tête contre Accelerator, puis sans rien dire, ferma légèrement les yeux.. Pour finalement les fermer complètement, du vide, c'est ce qu'elle ressentait, puis plus rien.. Elle se sentait disparaître petit à petit..


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Oh, p*tain, si j'aurais su que j'allais jamais atteindre ce point lumineux, je vous jure que j'aurais laissé tombé là, parce que franchement, j'avais vraiment perdu la notion du temps, je sais pas combien de temps j'avais galéré dans ce trou à rat, ou même combien de jours pendant qu'on y était ! Pfff.. Si j'aurais su, si j'aurais su.. Fallait dire que Mère Nature ne m'avait jamais vraiment gâtée, donc bon au final, c'était un peu comme si je m'en foutais après tout.. Me lamenter de mon sort, c'était aussi pitoyable que de perdre au chat et à la souris ou encore à cache-cache. C'est alors que je me sentis quelque peu toute drôle, un vide soudain se fit en moi et je pouvais distinguer du blanc absolu avant que ce blanc absolu ne se fane et laisse place à la nuit. Je pouvais sentir de la chaleur m'envelopper, c'était une sensation assez agréable, devais-je avouer.. Je me sentais à nouveau revivre, - détrompez-vous, pas comme si j'étais morte, pffff - ouvrant doucement un oeil, puis l'autre, ma vision était quelque peu floue, mais je pouvais sentir quelqu'un très proche de moi, peut-être même un peu trop même.. Je levais mon regard pour voir qui était la personne en question, l'air blasé, je vis de qui il s'agissait et fallait dire que pour être dans la m*rde, j'étais vraiment la reine.. Ce foutu Accelerator, bon sang, qu'est-ce que je foutais là, collée à lui comme des amoureux ? Blasé par cette situation des plus guimauvetesques, je lui lançais un regard qui voulait tout dire, un regard qui disait quelque chose dans le genre : " Toi, je règle ton compte plus tard ! " Puis je tournais mon regard pour voir avec ennui qu'une personne que je connaissais bien était apparu.. Je lui lançais un regard des plus ennuyés, bordel, qu'est-ce qui s'était passé ?! Me dites pas que cette incapable de double avait foutue le bordel et que c'est moi qui devais remettre l'ordre ? Pfff, sérieux, elle était vraiment minable, me mettre dans la m*rde, comme si j'en avais déjà pas suffisamment quoi ! Me frappant intérieurement le front, je n'avais aucune once d'idée de la situation actuelle, mais à en juger nos positions et tout.. Mon double a sûrement essayé d'échapper à Dan, après tout, c'était logique, ce bouffon était à craindre, quoi que moi, il me faisait pas peur, parce que je le défonce quand je le voulais ce c*n. Pour ce qui est de ma position avec Accelerator, le fait que je l'enlace, y a sûrement quelque chose de bizarre qui a dû traverser l'esprit de mon double et de ce surveillant d'Accelerator.. Bon, allez j'improvise et m*rde pour les conséquences, hein. Qui ne tente rien n'a rien. ~
« Qu'est-ce t'as à nous regarder comme un c*n, Dan ? Tu peux pas nous laisser tranquille, 'spèce de binoclard ? T'as pas des cours à faire, hein ?»
Celui-ci m'observa quelque peu éberlué, puis esquissa finalement un sourire sournois, je me contentais de rester collée à Accelerator, toujours en train de l'enlacer, malgré les quelques sensations désagréables qui me parcouru.. J'étais pas habituée à ce genre de chose, le contacte physique d'une personne, même le fait de recevoir un câlin m'était tout ce qu'il y avait de plus bizarre, fallait dire que j'étais plus une gamine, je n'avais donc pas sans cesse besoin de l'attention de ma famille, de plus était-il que ma seule famille ici présente était mon Oncle Walrik..
« Désolé de vous déranger,.. Je ne savais pas que vous sortiez ensemble. Si j'aurais su, je ne serais pas venu vous déranger, je m'en excuse.» Dit-il d'un ton qui m'agaçait quelque peu, mais je gardais mon calme.. Hn, je vois alors on est "ensemble" ? Je lançais un regard à Accelerator, puis à Dan, je vois, je vois.. Y a vraiment quelque chose de louche qui a dû se passer pour que je me retrouve dans une situation aussi m*rdique et amusante à la fois. Un rire s'échappa entre mes fines lèvres, puis je lançais à l'attention du professeur binoclard.
« Heh, bah, tu pouvais pas le savoir, après tout, personne n'est au courant de notre relation, pas comme si on allait le gueuler sur touts les toits..» Disais-je tout en passant mes bras autour du coup d'Accelerator, tout en lui murmurant discrètement à l'oreille.
« Tu me devras des explications.» Pas plus ni moins, droit au but, je lui fit rapidement un câlin, de façon à faire croire à Dan que c'était pas de la foutaise ce que je lui disais. Après tout j'étais sans scrupule, je m'en foutais un peu de ce que l'on pouvait penser de moi et de mon comportement indescriptible. Dan réajusta ses lunettes à la façon de Kabuto dans Naruto, ce qui me fit penser à un pervers pour une parcelle de seconde.. Ah, mes référencements tout pourris, je vous jure..
« Oh, en fait, savais-tu que les relations entre professeur/surveillant et élève étaient interdites dans notre établissement ? Y a des risques de sanctions, comme par exemple... Accelerator qui perd son boulot autant que surveillant ou toi qui te fais expulser.» Dit-il en souriant comme un abruti. Il essayait vraiment de faire son intelligent ce gars, oh.. P*tain, si je pouvais lui casser la figure, je l'aurais déjà fait, mais bon.. J'avais trop la flemme là, surtout que ça valait même pas la peine que me salisse les mains pour ce c*nnard de service. Que c'était beau le chantage, sérieusement.. Vous savez quoi ? Me faire du chantage, ça marchait absolument pas, je m'en foutais complètement que se soit des menaces et des chantages, je les ignorais, ce genre de chose, parce que cela ne m'intéressait jamais. Fin' voilà quoi, pourquoi se faire influencer par des trucs aussi inutiles que cela ? Lâchant lentement prise d'Accelerator, je regardais Dan en posant ma main droite sur ma hanche droite, puis passait une mèche rebelle derrière mes oreilles.
« Fais pas de chantages, ça marche pas avec moi. Mais si tu dis un seul truc de travers encore ou que tu glisses un seul mot de ce que tu viens d'entendre à quiconque, je te jure que tu pourras faire "coucou" aux Dinosaures. » Je m'approchais nonchalamment de celui-ci. Il m'agaçait ce gars, je savais bien ce qu'il voulait.. Mais bon, il trouvait jamais de bon moment, ce c*n, heh. Bah après tout, hein. Filer une mission de ce genre à un incapable, c'était pas étonnant que le résultant s'en venait à être catastrophique. Je lui murmurais alors discrètement et rapidement à l'oreille.
« Si tu mêles ce gars à cette histoire, je te jure que je te défonce.» Dis-je en lui lançant un regard des plus menaçants. C'était pas que j'aimais ce gars qu'était Accelerator, fin' il était sympa, mais pas plus ni moins, je veux dire je lui faisais pas confiance encore et je le connaissais pas donc bon.. Fallait pas trop m'en demander. Quand on connaît pas, on connaît pas, m*rde quoi !
« Heh, d'accord, je le fais parce que c'est toi. De toute façon, je peux bien t'accorder cette grâce. Mais la prochaine fois que je te chope, se sera la bonne et t'y échapperas pas. Oh en fait, sympa tes tatouages. me dit-il discrètement avant de reculer légèrement et de dire à voix haute : Bon à plus alors ! J'vous laisse entre z'amoureux ! Soyez heureux ensemble et faites pleins d'enfants ! o/» S'écria-t-il en levant bêtement les bras en l'air, puis il disparu aussitôt. Je n'eu même pas le temps de l'insulter ou quoi que se soit.. Me grattant la tête, je lâchais un long soupir en me disant que ce gars était vraiment une vraie plaie, il avait beau avoir l'air des plus débiles, Dan pouvait se révéler être plus démoniaque qu'on ne le pensait. Je me souvins alors de ce qu'il m'avait dit et regardait mes deux mains, pfff.. Cette abrutie de double avait OSÉ retirer mes précieux gants ! Argh ! La garce, sérieux ! Je m'empressais alors de sortir mes gants de ma poche de Jeans et de les remettre à la hâte. Après les avoir remis à mes mains, je lâchais un nouveau soupir, puis me retournais pour regarder Accelerator, bras croisés, mon regard ne laissa pas paraître de sentiments, ni rien.
« Je te conseillerais d'oublier ce qu'il s'est passé.»
J'avais complètement oublié que celui-ci devait me donner des explications, mais bon c'était pas si grave je suppose, après tout c'était pas si important ce qui s'était passé avec mon double. Bon, peu importe, tant qu'il oublie ce qu'il s'était passé, ça me suffisait, pas besoin d'avoir un taré qui me harcèle pour me connaître et pour savoir ce qui se cache derrière mon masque. Mon oncle me suffisait pour ça, et puis de toute façon, ce genre de chose, j'en parle à personne. C'est un truc que je préfère garder pour moi-même, mes problèmes ne regardaient que moi, rien que moi.

«Je vous jure..
Ma vie n'est qu'un p*tain de bordel..»

Bras croisés, je le dévisageais un instant. Ses yeux rouges perçants et ses cheveux blancs comme la neige.. Ses traits des plus fines et une peau blanche, qui aurait pu nous laisser croire que le jeune homme était aussi pâle qu'une poupée en porcelaine, si seulement il n'aurait pas eu ses yeux rouges écarlates. Qui ma foi apportait bien un joli contraste à son physique.. Rhôôô, puis qu'est-ce qu'on s'en foutait aussi ! Je veux dire, pourquoi je me mettais à décrire son physique, pas comme si celui-ci m'attirait ou autres, non mais sérieusement ! Qu'est-ce qui me prenais aujourd'hui ?! Je veux dire ouais, j'ai été trop sympathique là, après t'as ma ridicule double qui se la pointe dans le coin, ensuite quand je reviens, je me retrouve dans une situation des plus euphoriques jamais vu.. Et maintenant, j'étais là à l'observer comme la plus grosse cruche, qu'est-ce que j'attendais de lui ? Bon sang.. En plus la pluie avait cessée, alors je voyais encore moins en moins de raison de rester avec ce type là.. Attendez ? Rester ? Euh.. Hiyori, S.O.S., ça va ? En pensant cela, c'est comme si j'étais restée avec lui parce que je le voulais, pis non d'abord c'était lui qui m'avait bousculé et qui s'était mis à me raconter des conneries quoi ! De plus s'était un surveillant ! La pire des choses qui pouvait peut-être m'arriver quoi ! Traîner avec un surveillant ou un professeur, à la limite je me vois avec mon oncle Walrik, mais lui c'était différent, vu que c'était de la famille.. Mais l'autre gars là, l'albinos de service.. C'était pas de la famille et encore moins une personne que je pourrais considérer comme étant "proche". Pfff, sérieusement, où va le monde ? Je me le demandais bien, car cela devenait de plus en plus ridicules, cette simple bouscule qui était devenue une situation des plus bizarresques que même moi je n'aurais imaginée.
Plus je le regardais, plus il m'énervait, me demandez pas pourquoi.. Je l'ignorais totalement, faut dire que ce type n'était pas très facile à capter. De plus que je n'aimais pas du tout me casser la tête pour savoir ce que les autres pouvaient penser. Je veux dire... Ils pensent ce qu'ils veulent, hein ! Mais bon, fallait que j'avoue que les personnes qui ne font pas part de leur idées ou qui ne laissent rien paraître sur leur tronche de cake m'agaçaient assez bien. Je sais, je détèste énormément de choses. Mais bon, qu'est-ce que j'y pouvais ? Je suis comme ça m*rde quoi ! D'accord faut dire que c'était légèrement ironique, parce que ouais, moi non plus je suis pas facile à comprendre. De plus qu'on ne pouvait point me lire tel un livre ouvert, même si je m'ouvre beaucoup et que je certe fait trop souvent de mon propre avis. Donc ouais, on pouvait en conclure que mon propre comportement m'énervait.. C'était certe assez bizarre, je l'avouais, et puis pas comme si j'étais irréprochable. Et encore moins narcissique ! Non, mais oh ! Je vous jure, le jour où quelqu'un me traite de narcissique, je lui refais sa figure en mousse, et je suis sérieuse quoi ! Parce que sérieusement, je passe pas mes journées à m'observer dans le miroir ou à me pomponner quoi.. Encore moins est-il que je me complimente - sans raison, parce que oui, les narcissiques se complimentent toujouts sans raison et juste pour leur propre plaisir personnel - , à chaque fois que je parle de moi-même, je souligne touts mes p*tains de défauts, ce qui pourrait faire croire que je suis une pessimiste. C'est pas faux, mais c'est pas vrai non plus, je suis assez neutre dans ce genre de truc. En fait je suis du genre réaliste - du moins je crois - , voilà y'a juste des trucs qui sont comme ça c'est tout, t'y peux rien du tout.
Destin ? Destinée ? Hasard ? Ça se bouffe ça ? C'est comestible ? Mon avis sur ces trois choses, et bien.... Le destin est une chose qu'on finit de toute manière par croiser - qu'on le veuille ou non -, on peut pas l'éviter. La destinée, c'était une autre chose - d'après moi, bien évidemment - , on a plusieurs destinées, donc plusieurs choix, et d'après notre personnalité, nos intérêts et la vie en générale qu'on possédait, cela influençaient beaucoup nos choix, donc destinées. Des destinées y en a pleins et on peut les choisir, parfois on les choisi même sans en être conscient. Après je n'étais pas certaine de ce que je disais, peut-être que c'était vrai ou bien faux ou alors y avait du vrai et du faux. Parce que oui, je n'ai pas vécue longtemps pour savoir si ce que je pensais était de la foutaise ou non.. Je veux dire,.. Je suis encore inexpérimentée, élève de la vie, j'apprenais chaque jours de nouvelles choses. En y réfléchissant, si je choisissais différente destinées, est-ce que cela pourrait influencer mon destin ? Je veux dire, peut-être qu'on y pensant un peu plus, on pouvait changer de destin.. Hn, nah, mieux valait laisser tomber cette idée farfelue, je veux dire, se casser la tête pour ce genre de pensées, ça valait pas trop la peine, enfin qu'est-ce que j'en savais moi.. ! Mais bon, j'ai pas l'air une peu c*nne à me poser mille et une questions ? Genre ouais, la demoiselle schizophrène et rebelle qui essaie de se la jouer philosophique, ça le faisait pas trop, n'est-ce pas ? Enfin cela donnait pas bonne image, non, en fait en y pensant, j'aurais juste l'air plus ridicule qu'au départ. Pis bon, j'aime pas la philosophie.. Donc raison de plus pour arrêter mes délires mentaux avant qu'elles ne s'empirent, ne le pensez-vous donc pas ? Quoi ? L'hasard ? .... C'est ma mort que vous voulez là, hein ? D'accord, d'accord, je vous dis encore ce que je pense de l'hasard. Moi je dis, l'hasard n'existe pas, ce n'est qu'une illusion éphémère, qui vient et qui disparaît d'un coup sans qu'on s'en rende forcément compte. Ouais, voilà comment je verrais l'hasard, ma façon de la définir, enfin d'accord, je suis légèrement inspirée de Yûko Ichihara de XXXHolic, faut dire que ces citations sont assez, voilà quoi.. Pis bon, elle est classe la femme, surtout dans le chapitre où elle avait achetée une batte de baseball.. Oh, ça me fait penser qu'une batte de baseball me servirait en ville.. Hn, ouais..
Je vis alors Accelerator s'ouvrir à nouveau, me disant de le prévenir dès que je croisais cet abruti de binoclard fouineur qu'était ce très pas cher Dan Aiden.. Comme quoi celui-ci aurait deux mots à lui placer, arquant des sourcils, je ne pu que hocher légèrement ma tête de haute en bas, de façon à lui faire savoir que je le préviendrais, quoi que il avait qu'à se démmerder toute seule pour le trouver. Suffisait de se pointer dans la salle de professeurs, il finirait bien par le remarquer, vu que l'autre crétin passait pas du tout inaperçu. C'est alors que celui continuait avec un ton qui semblait assez normal, en me demandant qu'est-ce que je lui ferais si celui-ci ne se hâtait pas d'oublier ce qu'il venait de se passer et comme quoi le chantage ne le ferait pas trembler comme une feuille morte.. Le fait qu'il parla de ma schizophrénie me glaça légèrement le sang, lui vouloir comprendre pour s'aider et par curiosité ? Hn, l'était vraiment zarb le mec, je veux dire pourquoi chercher à comprendre, pas comme si ça pourrait l'intéresser de toute manière, à part si celui-ci essayait de se foutre de moi.. En même temps, il n'avait pas l'air du genre à se foutre des gens, quoi que... Il n'avait pas hésité au début de notre rencontre, alors je sais pas.. Parce que faut avouer que ma schizophrénie est un fardeau assez pénible, m'en lamenter n'en serait que plus pitoyables. De plus même si celui-ci dit ne pas faire cela par intérêt, on ne sait jamais ce qui pourrait trotter dans sa tête, par exemple si en fait il tient à savoir à ce sujet pour de toute manière en tirer des avantages sur moi, ouais faut dire que ma deuxième moitié et des plus faibles et ne pourrait se douter de rien.. Vu qu'elle était une abrutie perdue. Mais ce qui me figeais presque complètement sur place fut le fait qu'il mentionna les tatouages, qu'est-ce que je devais dire à ce propos moi ? Je n'ai jamais montré mes tatouages à qui que se soit, sauf à ma famille qui de toute évidence le savait très bien que je possédais des tatouages sur mes mains.. Hein ? Dan, comment il le savait, bah.. Malheureusement pour moi, ce c*nnard avait réussi à m'enlever mes gants, mais je lui en ai foutue une de raclée, qu'il n'a sûrement pas oublié. Après tout il m'avait bien cherché ce type, namého ! Pis de toute façon je l'aimais pas ce gars, et je suis plus vigilante maintenant.. Quoi que faut dire qu'avec cette double pourrie, fallait s'attendre à tout, comme par exemple le fait de montrer au monde entier qu'elle possède des tatouages qui pouvaient la trahir à tout moment. De toute manière, ses tatouages, je n'avais aucunement l'intention de les montrer à n'importe qui, je ne les montrais aux gens de confiance et qui m'étaient chers, faut dire que des gens comme ça en dehors de ma famille, y en avait pas.. Donc voilà quoi.. Aussi est-il que Matthias, mon deuxième oncle.. M'avait conseillé de ne jamais montrer mes tatouages, faut dire qu'au début je me demandais pourquoi, au final.. Ça m'était devenu tellement habituel de porter des gants que cela m'était devenu complètement égale. Pis bon, l'avait sûrement ses propres raisons, ce cher Matthias, après j'en savais pas plus et je ne lui ai rien demandé, quand le temps sera venu, il m'expliquera.
Accelerator continua alors sur ce même ton, me demandant quelle était ma race, tout en disant qu'il était humain, merci de me le redire, ce léger petit détail de rien du tout m'avait complètement échappé.. Un humain, qui l'aurait cru, hein ? Dites le moi ? Les apparences sont bien trompeuses, d'après ce que je pouvais conclure. Moi qui pensait que c'était un démon ou quelque chose dans le genre, ouais, parce qu'il en avait toute l'allure et la carrure qu'il fallait pour être un être des plus machiavéliques.. Fin' faut pas le prendre personnellement, vu que je disais de toute façon n'importe quoi, de plus ce n'était que mon avis. Et habituellement, fallait pas trop me prendre au sérieux, enfin ça dépendait des moments, mais là.. Faut dire c'était limite si je commençais à déconner.
D'un geste las, je passais ma main gauche derrière ma tête, puis me grattais la tête, un air blasé se dessina sur mon visage et je m'approchais d'Accelerator nonchalamment. Puis de mes yeux bleus azures je commençais à le fixer, droit dans les yeux, toujours cet air insensible au visage, fallait surtout pas que je pète un câble, sinon ça allait assez mal finir, chose que je ne voulais voir se réaliser, pas aujourd'hui.
« Écoutes, c'est pas ça, mais c'était juste un conseil, mais libre à toi de le prendre comme tu veux, après tout.. C'est ton choix, mais bon, y a des risques que j'en vienne à te détester alors.. C'est pas ça, mais te mêler de ça ne t'apporteras rien de bon, c'est tout.» Dis-je d'une voix assez calme tout en mettant mes mains dans mes poches. Le regardant toujours droit dans les yeux, je ne cillais pas d'un cille, soutenant son regard.
« Comprendre quoi ? Heh, y a rien à comprendre mon pauvre, pis je sais pas d'où tu tires ces conclusions ? Tatouage ? Désolée, mais franchement ça te regardes pas, de toute manière, c'est pas ça, mais comment mes choses pourraient t'intéresser, on ne se connaît même pas de toute évidence, te laisses pas emporter par la curiosité. » Lâchais-je d'un ton qui aurait eu le don d'agacer plus d'un, à vrai dire, je voulais pas vraiment qu'il en veuille savoir sur moi, en quoi ça l'intéressait de toute façon ? J'avais beau lui dire de ne pas se faire prendre par sa curiosité, mais il en valait de même pour moi, dès que quelque chose m'intriguait, je n'hésitais pas du tout pour poser des questions pour éteindre cette curiosité apparente. C'était drôle, mais j'avais l'impression de me trahir moi-même en lui disant cela, mais qu'est-ce qu'il en avait à foutre de toute évidence ? Si ça l'intéressait vraiment bah, je sais pas, ça allait prendre du temps avant que je lui donne ma confiance quoi. Gagner ma confiance ? C'était pas une chose facile, je l'avoue, fallait vraiment beaucoup pour le mériter, après je sais pas vraiment trop comment ça se passait.. Ça me venait naturellement ce genre de chose, dès que je suis sûre que la personne en question est une personne de confiance, bah.. Voilà quoi..
« Merci de me le redire, je l'avais bien capté la première fois.. Oh, et puis en quoi ça t'intéresses de toute façon ?» Répondis-je tout en détournant la question. - Eeeeeet BIM ! - Pourquoi me demandez-vous ? Pour la simple et bonne raison que je n'aimais pas révéler ma race à n'importe qui, faut dire que je suis assez cachottière ? M'ouais, non je sais pas.. Peut-être que je n'aime pas en parler c'est tout.
« C'est pas ça, mais t'aurais pas mieux à faire que de traîner avec une gamine comme moi ? » Enchaînais-je, toujours en essayant de changer de sujet, car oui. Des questions sur des trucs personnels me touchant, c'était.. Très bof.. Et fallait dire que je n'étais plus d'humeur à répondre aux questions.. Mains toujours enfouillis dans les poches de mon jeans, j'attendais une quelconque réaction de sa part, en fait non.. J'en avais sérieusement rien à faire de ses réactions, qu'il fait ce qu'il veut, ses choix et sa vie ne me regardent pas de toute manière. Prête à m'éloigner sans plus, ni moins, je m'appretais à m'en aller, pour peut-être trouver quelques personnes à taper pour tuer le temps, et vu que la pluie avait cessé, peut-être qu'un tour dehors me fournirait un bien fou.

«Excuses moi,..
Tu peux répéter ?»

Que dire ? Que faire et que penser ? C'était rare que je me mette à penser intérieurement à ce genre de questions ou encore plus à me les poser. Alors pourquoi là, maintenant ? Certe, était-il que cette journée ne fut point des plus normales qu'habituellement et que énormément de choses assez surprenantes se sont passées sans que je m'y attende spécialement. Bon, était-il vrai que mes journées n'avaient jamais été normaux dans une certaine façon, faut dire que je faisais des trucs qui ne paraissaient pas des plus communs. Comme chercher la merde, ou plus brièvement je dirais tout simplement : la bagarre. Ouais, je sais ça vous fait chier que je parle sans cesse de la violence, mais que pouvais-je y faire ? J'étais telle une bête sanguinaire, une sorte d'arme vivante, je faisais tout pour me fourrer dans des problèmes, les plus insignifiantes soient-elles. Pour moi, ce n'était qu'un passe-temps, un simple jeu tel "le chat et la souris". Une façon très simple me permettant de me défouler, penser à autres choses et surtout pour faire parler mes poings. Ça paraît sûrement bizarre quand je dis ça, mais à travers mes coups je peux faire passer mes émotions. Bon après ça dépendait qui je frappais aussi, hein. Parce que si c'est pour frapper un abruti de service que je viens croiser, ça vaut pas trop la peine d'y mettre quelconques sentiments.
Mains toujours fourrées dans les poches de mon jean, je continuais de scruter le dénommé Accelerator. Détrompez-vous, hein, je vous avertis immédiatement. Je n'étais nullement en plein admiration pour celui-ci, encore moins éprouvais-je du dégoût ou de la colère envers le surveillant. Son physique était certe des plus incommunes, mais j'avais déjà vu des gens bien plus particuliers physiquement.. Alors pourquoi le fixais-je ainsi me demandez-vous... ? Vous savez cela fait tout à fait parti de ma nature, n'étant pas timide ou ne voulant se soumettre à personne, j'ai pris pout habitude de fixer la personne en lui parlant, que se soit droits dans les yeux ou non. De plus j'aimais voir la personne à qui je parlais, de plus... Ainsi je pouvais aussi voir la réaction de la personne. C'était assez amusant de voir la gueule que les autres tiraient, parfois tu pouvais assister à de très belles enchaînements de réactions ou encore de caractère. Ouaip, de caractère ou de conduite, genre comme moi quoi. Avec ma schizophrènie ou encore une personne assez incertaine, ne se connaissant pas vraiment et qui donc ne se connaît pas encore.. Ou alors t'es juste une personne assez particulière, du genre Tsundere ou Yandere et j'en passe.. ! Fin' je suppose que vous avez compris ce que je voulais dire, sinon... Bahhh.. Zut quoi ! Je veux dire si vous pigez pas, bah.. vous pigez pas, quoi. Pas plus ni moins, ne cherchez pas plus. Ça vous servirait à que dalle de toutes manières, même chercher à me comprendre ne vous menerait à rien du tout, c'est bon laissez tomber.
Ce cher jeune homme se mit à rire, un rire de fou sur un terrain de combat, m'ouais, très peu pour moi, faut dire que plus fous que lui j'en avais déjà vu, alors son rire ne me ferait point frissonner pour si peu. Il enchaîna alors avec une p*tain de phrases qui faillit ne pas venir se terrer dans un coin de mon cerveau pour mieux comprendre ce qu'il disait. Heureusement que j'étais pas fatiguée, sinon le pauvre gars aurait dit tout cela inutilement, faut dire que quand je suis crevée, la seule chose auquel je pense, c'est mon lit bien douillet, en gros penser à pioncer, 'fin faut dire que quand t'es crevée, t'es capable de t'endormir n'importe où, genre rien à cirer.. Encore là, ça dépendait des gens, moi par exemple, je m'en foutais un peu, tant que je peux dormir en paix et que t'as pas un gros c*n qui vient me déranger pendant mon sommeil. Enfin bref, je m'éloignais énormément du sujet de départ, qui était les paroles du jeune Accelerator.. Je serais juste comme toute les autres ? Euh, désolée, mais là je devais avouer, que c'était limite euphorique - encore une fois -, je veux dire voilà, pas comme si tous le monde le détestait, si ? C'était pas possible, devait quand même y avoir au moins une personne qui devait le blairer le gars. Je veux dire, moi aussi je suis détestée, mais j'ai aussi des gens qui peuvent me supporter, malgré que je soie la plus grosse ch*euse jamais existé. Le pauvre gars, il savait vraiment pas à qui il parlait celui-là, je le plaignais. Chercher à me comprendre ne lui servirait à rien, à par à perdre du temps et peut-être à se foutre de moi en passant, essayer de s'intéresser.. ? C'est bien beau tout ça, mais faut peut-être qu'il aille se chercher un autre cobaye, parce que y a de grandes chances que je l'envoie balader. Croire en l'humanité, là encore c'était limite à se demander si le type d'en face déconnait ou pas, excusez moi, mais bon euh.. C'était pas en s'intéressant à une blondasse violente de mon genre que son opinion sur la nature humaine ou encore la bonté et compassion allait changer, ça je pouvais l'assurer, faut dire que fallait être complètement dérangé pour penser ça. Ouaip, dérangé, complètement taré..
Simple question, simple réponse ? C'est ce que l'on croit, on croit toujours poser une simple question, que dès fois on se rend même pas compte qu'on touche le fond du puits et que ça fait balèzement mal, rien que d'y penser celui qui se ramasse la question peut se sentir vraiment mal. C'est justement cela le problème, le curieux lui peut poser n'importe quoi, mais y a des limites aux questions aussi, dès fois celui censé répondre ne dira rien ou essayera de répondre vaguement ou encore juste dire que cela ne regardait pas l'interlocuteur, dans le pire des cas, la personne questionnée commencera à déprimer. Et là, faudra juste laisser tomber, mais bon faut dire que si l'ami te posant la question est persistant, l'autre se verra soit dans l'obligation de rassasier (sens figuré) la curiosité de son ami ou alors de lui dire tout simplement de parler d'autres choses. Mais bon les flammes de la curiosité sont si difficiles à une éteindre, une fois allumées. Les dires du jeune homme m'agaçaient quelques peu, c'est pas ça, mais pourquoi s'accrocher à ce genre de chose des plus inutiles ? Hn ? Sérieusement, le gars il doit sûrement se faire ch*er dans sa vie pour se décider à essayer de comprendre une dingue de mon genre. Moi ? Lui ressembler ? Loin de là ! Faut pas rêver non plus ! Tch, tch, tch, mais bon sang, se serait-il cogné la tête juste à l'instant, ou essaie-t-il tout simplement de se foutre de moi ? Dans les deux cas, il pouvait aller crever, je ne lui dirais rien, il n'avait pas encore ma confiance, alors qu'il me laisse tranquille avec ses questions plus que débiles ! Non de dieu, qu'est-ce que j'avais fait pour mériter cela, hein ? Encore je veux bien faire des rencontres, mais là c'était limite si je voulais hurler et m'arracher les cheveux, enfin façon de parler, hein.. Ahahaha... Curieux, intéréssé ? Que c'était beau tout ça, mais c'était quand qu'il allait se réveiller de sa rêverie le type ? C'est pas ça, mais il ne tirerait rien de moi, c'était un fait et de toute façon, en quoi cela le regardait ? Mes affaires ne me regardaient que moi et uniquement moi, personne n'avait le droit de s'en mêler pour quelconques raisons. Enfin voilà quoi, j'aimais pas poser sur les épaules d'une autre personne mes pensées et mes inquiétudes, nah, j'étais plutôt du genre à me débrouiller seule dans l'ombre. Pis ça m'arrangeait, au moins on me harcèlerait pas et on essayerait pas de m'aider avec des efforts inutiles qui de toute façon ne serait sûrement pas de grandes aides.
Un air agacé se dessina sur mon visage quand celui-ci se traita de merde, à la limite, je veux bien que ce soit une personne que j'apprécie pas, mais bon, fallait aussi dire que Accelerator, malgré le fait qu'il me saoulait un peu d'une certaine manière, je l'appréciais bien, donc.. S'insulter lui-même de m*rde ne m'était pas des plus tolérables. Ouais, j'avoue, y a des gens que je peux pas blairer, certains surveillants et professeurs faisaient partis de cette catégorie, mais bon, l'était sympathique l'Albinos, le haïr ne serait sûrement qu'une erreur, de plus est-il qu'il disait qu'il en avait rien à cirer si j'en venais à le détester. Comme quoi on pouvait remarquer que soit celui-ci n'était pas une personne des plus sociables ou alors il avait juste du mal à se lier des relations avec d'autres personnes. Il finit sa phrase en me posant une question, je lâchais un long soupir avant de me gratter la tête d'un mouvement las. Que dire à présent, le gars venait quand même de me calmer là, d'habitude je répondais immédiatement, mais les dires du jeune homme ne m'avaient pas plu, mais en plus de cela ne réfléchissais à ce qu'il venait de dire, ce qui n'était pas dans mes habitudes.. Un instant de silence s'installa entre nous deux, le temps que je me refasse les idées et que je trouve mes mots pour répondre au jeune surveillant. M*rde, m*rde, ça le faisait pas, alors pas du tout, fallait vraiment que je trouve quelque chose à rétorquer, mais quoi ? Eh p*tain ! Sh*t ! Damn it ! Décidée, je l'attrapais légèrement par le col de mes deux mains gantées, c'est bon, il voulait jouer, alors j'allais le rejoindre dans son petit jeu, il verra, oh que oui ! Il verra, on verra bien qui rira en dernier, hn !
« Écoutes, je sais pas ce que t'as en tête et combien de fois je vais encore devoir me répéter comme une sale conne. Mais laisses tomber mon gars, ne fouines pas dans les affaires des autres. Ça te regardes pas.» Dis-je sèchement, le regardant droit dans les yeux. Contourner le sujet ne serait qu'une perte de temps, je venais de le remarquer, de plus après avoir essayer de faire diversion avec des questions bien à côté de la plaque, celui-ci m'avait juste posé encore plus de questions que je ne l'aurais espéré. Misère, dans quoi allais-je encore me plonger ? Plus je parlais plus j'avais l'impression de perdre ma propre crédibilité, même mes paroles me trahissaient des plus belles.. Pourquoi ? Bon sang, c'était pas possible.. Je n'étais vraiment pas moi-même, hein ?
Mon visage assez proche du sien, je l'observais toujours de mes yeux azures, droit dans les yeux rouges perçants de celui-ci, le tenant toujours par le col. Je me rendis compte que celui fut légèrement plus grand que moi et je me supris moi-même à penser à ce genre de détail des plus futiles qui de plus ne m'apporterais rien du tout.. Sérieusement qu'est-ce qui me prenais d'un coup ? J'agissais étrangement, trop étrangement à mon goût. Le plus bizarre c'est que j'en étais consciente... Bwah, je me faisais de plus en plus peur toute seule, c'était trop étrange.. Mais là fallait que j'avoue que j'avais l'impression que plus je restais aux alentours de ce gars, plus j'avais l'impression de perdre la tête, d'une certaine façon. Ugh, c'était vraiment n'importe quoi, pas normal, absolument pas. Enfin normal de ma part, je perdais habituellement très rarement ma tête, et encore.. !
« Je sais pas ce que t'as à te autodériser en te traitant de merde, mais je ne suis pas d'accord avec tes conneries là. De un t'es pas une merde, même si tu me saoules un peu, sinon je te l'aurais déjà fait remarqué au tout début de notre rencontre que t'étais rien d'autres qu'un moins que rien. ET je n'ai pas l'intention de m'en aller, vu que de toute façon que je reste ici avec toi ou que j'aille ailleurs ne changerait rien à ma journée. »
Voilà, c'était fait, j'avais dit ce que je pensais et c'était limite si je ne voulais pas me racler la gorge pour ça. Bon, ce qui était dit, était dit, je n'y pouvais plus rien et de toute évidence qu'il se mette à me haïr à cause de mon caractère de m*rde, cela ne me posait aucunement problème, après tout.. Il foutait ce qu'il voulait, hein. Qu'il prenne mal mes paroles ou non, cela ne me touchait pas spécialement faut dire que j'étais habituée à être franche aux gens, même à ceux que je connaissais pas. De plus je ne pouvais m'empêcher de me l'ouvrir, même si c'est pour m'attirer les foudres d'une autre personne. Bah, ma fois, je suppose que c'est ce qu'on pourrait appeler l'honnêteté d'une tête de mule. En gros ça rimait à rien du tout.

« Une impression de ne plus
comprendre.. »

Une impression de me faire passer pour une débile me passa à l'esprit pour un instant. C'était ridicule. Si seulement j'aurais pu éviter cette rencontre des plus désastreuses. Ce qui fut étrange, c'était que je n'avais même pas peté un câble malgré tout ce qui s'était passée. De plus que le début de ma journée avait éte des plus lassants, je m'étonnais moi-même de ne pas m'être encore emportée. Malgré qu'il y en avait de quoi... Je veux dire, dès que je m'y mettais c'était assez bordelique et je ne montrais aucune scrupule envers la personne. En plus que ce type Albinos en face de moi ne me laissa pas de marbre. Fallait dire que c'était limite si celui-ci faisait exprès de me provoquer, bon après il faisait ce que bon lui semblait, hein. Quoi que en y réfléchissant un peu mieux, on pouvait quand même dire que si quelqu'un me prenait la tête. Je ne lui laissais pas autant de liberté et je le remettais souvent en place. De façon que cela m'arrangeait et que la personne ne soit plus aussi saoulant qu'avant. Moi ? Vouloir changer les gens ? Pfffff.... Ahahaha ! Puis quoi encore ? Vous voulez que je m'invente un nom pourri, que je me change en Magical Girl en portant des vêtements froufrous de couleur flashy, une jupe qui ne vont même pas jusqu'aux genoux et des bottes à talons hautes avec lesquels tu tiens même pas debout et qui te donne un air de péripatéticienne, que j'aie une petite boule de poils rose bonbon et toute mignonne qui me sert de compagnon et que je contrôle un élément top-fashion tendance qui me sert à combattre d'horribles petits méchants gluants et puants qui veulent envahir le monde ? Ahhhh... Que c'est beau de rêver, je vous jure... ! Non, plus sérieusement. Allez-vous faire voir les gens, le jour où je deviens une super héroïne, exactement ce jour-là. J'aurais sniffé du crack ou autre conneries du genre ou alors quelqu'un m'en aura fait prendre par mon plein gré, je vous le dis moi. Ce genre de délire n'est absolument pas de mon goût. Que de la m*rde, moi je vous le dis.. Je vous jure, ce qu'il ne faudrait pas pour partir dans un délire d'un genre pareil que celui-ci. Faut vraiment être c*n, sérieusement.. Halala, et dès fois je me haïssais d'avoir un esprit aussi tordu quand même.. Alors que j'allais lui attraper le col, celui-ci me repoussa d'un geste brusque qui me surpris un peu. Mais je ne fis nullement paraître ma surprise au visage, me contentant juste de l'observer sans trop comprendre sa réaction soudaine. Pourquoi ? Pourquoi me repousser d'un mouvement aussi abrupt que celui-là ? Était-ce encore une fois lié à son pouvoir over-cheated ? J'avais vraiment du mal à le cerner ce type, et plus je traînais avec celui-ci, moins j'avais l'impression de le comprendre et y avait de quoi, ces changements soudaines de réactions ou de comportement étaient bien déboussolants. À force, je ne savais même plus quoi penser de celui-ci, c'était trop étrange comme situation.. Trop à mon goût.
Pourquoi quand je faisais une rencontre, devait-elle se dérouler d'une façon anormale ? Je savais très bien que la malchance était pleinement de mon côté, mais quand même, fallait pas exagérer à ce point-là... ! Fuh, non d'un chien ! Ça m'énervait légèrement que mes rencontres tournaient toujours en bourrique, je veux dire, okay, dès fois peut-être, mais tout le temps. Ça finit par te lasser moi je te dis. Aussi lassable et détestable que les routines bancales que la vie nous fait subir jour après jour, nuit après nuit, année après année. Bref, vous aviez compris, c'était en quelque sorte un cercle vicieux, planifié machiavéliquement par une très grande personne aillant de l'influence sur touts le monde.
Rencontre ou pas, tant pis je faisais avec, plus étranges soient-elles. Fallait vivre avec cela, comme je devais vivre avec moi-même. Trouver l'harmonie parfaite, une chose qui semblait tellement improbable. Même mon défunt oncle Almaric ne l'avait pas trouvé, malgré sa longue existence sur Terre.. En parlant de lui, il fallait que je dise que je ne l'avais jamais vu de toute ma vie. Je n'avais entendu que de simples histoires sur lui, alors je ne savais pas vraiment grand chose sur lui. À mes connaissance, il paraissait que mon oncle était une personne dotée d'une grande sagesse et qui apparemment réusissait toujours à avoir les gens de son côté.

L'absurdité de la vie commençait à me donner la nausée. Depuis le temps j'avais énormément changée, c'était ce que mon oncle Walrik me disait de temps à autre. Il disait que c'était normal, vu que les choses n'ont pas été facile et sans douleur pour moi. Que je n'étais plus la petite fille d'autrefois, d'après lui j'étais devenue plus mature dans certaines choses et plus gamine dans d'autres. J'étais devenue une carte à plusieurs faces, tel que le Joker des jeux de cartes. Celui-ci pouvait être n'importe quelle autre carte, moi en l'occurence, j'avais des changements de caractères toujours très abruptes. Et faut dire que dès fois je ne savais plus qui j'étais vraiment. C'était à s'emmêler les pinceaux, mais bon, j'ai jamais été gaté par la nature. Donc penser à des choses comme celle-ci ne m'étaient pas inconnues. Mais bon, avez-vous déjà ressenti ce sentiment de ne pas vous connaître vous même ? Comme si vous étiez pour voua même un étranger, étrange... N'est-ce pas ? J'avoue que mes pensées avaient une tendance à partir dans des réfléxions très profondes et parfois même dénudé d'intérêt comme de sens. Mais bon, c'était un peu galère, mais je m'en sortais tant bien que mal. Hehe, c'était trop bête, je vous dégoûte, hein ? Avec mes pensées à la c*n qui ne valent rien du tout. Halalala, les liseurs de pensées, je les plaignais intérieurement, car ces gens, si ils se mettaient à lire mes pensées, je peux vous garantir qu'ils seraient devenus tous fous à cause de ces c*nneries aux quelles je pouvais penser jour et nuit sans répit. Rien que cette idée me fit rire, d'une certaine façon, je veux dire, j'étais depuis tout ce temps consciente de tout cela, mais je foutais rien.. Était-ce normal ? Aucune idée, franchement.. Je n'avais pas vécu suffisamment pour faire de sage décision ou encore moins pour pouvoir changer des choses.

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«Memories,..
are particular..»

"Plic,... Ploc,... Plic,.... Ploc,..."
Des gouttes tombèrent frénétiquement pour aller s'écraser sur la lisse surface blanchâtre et autrefois immaculé du lavabos. Du liquide rouge, rouge écarlate, rouge telle une rose éclose en toute sa splendeur, pendant une belle journée printanière. De fins gouttelettes perlèrent le long de mes bras, de mon fin visage palot qui avait perdu tout son innocence, de mon cou et d'autres part. Une fontaine ambulante, voilà ce que j'avais l'impression d'être. Penchée légèrement sur le lavabos, cela n'avait plus l'air de suffire, car le sol se recouvrit de cette couleur si particulière. Regardant mon reflet sur la glace du salle de bain, j'avais l'air des plus pitoyables. J'avais l'air tellement fantomatique, ou même zombifique quasiment, ça faisait carrément peur. On pouvait remarquer des égratignures un peu partout sur mon corps, mes vêtements étaient totalement en lambeaux, déchirés de partout, on dirait qu'un lion en colère m'avait sauté dessus. J'étais en de très mauvais état, d'après ce que nous pouvions en conclure. Comme si cela ne suffisait pas, cela commençait à couler sur le carrelage de la salle de bain, et le carrelage propre auparavant se recouvrit rapidement de ce sang qui n'avait pas l'air de finir de couler, si cela continuait, j'allais sûrement mourir à cause d'un manque intensif de sang.. Franchement, j'aime ma vie qui se compliquait de jour en jour,... Martyrisée jour après jour par des gens encore plus bizarres les uns que les autres, démons et anges s'entre-mêlent, je ne fais plus de différence entre ces deux races. Pour moi c'était la même chose, car les deux races s'y mettaient pour pouvoir me faire vivre un cauchemar ambulant. Enfer sur pattes, quoi de mieux pour vous faire souffrir le plus possible ? Accoudée sur le rebord du lavabos, mon énergie se vidait petit à petit et une envie de vomir me monta lentement à la tête, je sentais presque mes muscles me lâcher. Mes jambes allaient céder, j'étais trop fatiguée et affaiblie pour faire quoi que ce soit.. Mais attends Hiyori.. ! Ressaisis toi ! Te laisser tomber aussi facilement, c'est pas de ton genre !
Toujours appuyée sur le rebord de ce même petit lavabos, je me regardais dans le miroir un instant, mes yeux bleus ciel avaient perdu tout leur éclat, je me sentais détachée de tout. Fermant légèrement les yeux, j'éloignais mes pensées de là, à quoi bon se languir à une chose aussi ridicule que celle-ci ? La douleur allait bien finir pas passer de toute évidence, j'avais pas besoin de m'inquiéter pour si peu. C'est grâce à cette façon de penser que je suis devenue ce que je suis maintenant, une personne autonome qui ne dépend de personne, absolument personne. Dépendre de quelqu'un n'était qu'une signe de faiblesse et dans le pire des cas, tu apportais aussi des problèmes à cette personne et souvent on dépend justement d'une personne très importante et très proche de nous. Ce qui fait que si cette personne est en danger à cause de nous, cela fait triplement plus mal, pire que de se faire poignarder dans le dos. Comme quoi la dépendance fait bien plus mal qu'on ne le croyait et encore, l'amitié, c'était bien pire ! Un, cela ne te servait strictement à rien, dans le pire des cas, cela ne t'apportais uniquement des problèmes et de deux, il y a bien un jour où parmi ceux à qui tu as accordé ta confiance se retourne contre toi, te trahit comme un lâche, essayant de soit prendre avantage à une situation, soit il faisait semblant de t'aimer comme un bon ami ou d'autres belles c*nneries de ce genre-là. Des idées embrouillées, floues comme le fait d'être aveugle, abstraite comme les tableaux de Da Vinci. Surréalistes comme les peintures de Salvador Dalí, malgré tout, tous ceci avait un sens particulier.. Ou pas du tout même, peut-être que je me faisais trop d'idées, faut dire que cela ne m'étonnait même plus. Habituée à divaguer dans le hors-sujetisme absolu. Rien de mon comportement ne pouvait me surprendre à tel point que j'en resterais bouche bée.. Enfin en tout cas pas pour l'instant. Après tout la vie était faite de surprise, y aura bien un jour où cette même surprise me rattrappe sans que je le sache ou ne le remarque. Une couche blanchâtre de brume avait commencé à prendre place dans ma tête. Signe que j'étais ailleurs et que mes pensées n'allaient pas me laisser tranquille. Yeux toujours fermés, j'inspirais une grande bouffée d'air et l'expirais lentement. L'odeur du sang seché chatouilla mes narines, une odeur nauséabonde des plus déplaisantes.
- Hiyori ? Disait une douce voix féminine qui ne m'était point méconnaissable. J'entendis la personne frapper trois fois à la porte, mais je n'y répondis pas, espérant que la personne allait comprendre que je n'allais rien dire. C'était ma mère, Akisa Tsubasa. Sa voix douce eu un léger ton d'inquiétude. Eh... m*rde, fallait que je l'évite. Sinon celle-ci allait me harceler, pour savoir ce qu'il s'est passé. On frappa légèrement plus fort à la porte. Exactement trois coups rapides, qui se firent clairement entendre. On pouvait sentir qu'elle insistait, pourquoi perssister inutilement ? Ce n'était rien de grave pourtant. Ce n'était nullement la fin du monde, encore moins le début d'une guerre sans merci. Pffff... Pathétique, sérieux.. Y a pas eu de morts encore, pourquoi s'affoler pour si peu ?
- Hiyori ? Est-ce que tu es là ? Réponds moi, s'il-te-plaît ! Dit-elle d'une voix légèrement suppliante. Je lâchais un soupir ennuyé, elle n'allait pas me lâcher. Je le sentais en plein nez, ça n'allait pas faire bon ménage.. Les yeux toujours fermés, j'essayais de penser à autre chose. Mais ce fut un peu compliqué, vu que ma mère ne cessa pas de gratter à la porte tel un chat ou un chien qui souhaitait entrer dans une chambre. Je ne répondis toujours pas, de toute évidence. À quoi cela me servirait-il de pleurer sur ses épaules ? La seule chose qui me venait à l'esprit était : Lamentable. Ouais, parce que y a que les nunuches qui font ça, ceux qui ne peuvent pas faire face à la dure réalité tout seul. C'était triste, mais bon, des gens comme ça, ça existait, hein. Pis bon, on était comme on était, on vivait de la façon qu'on voulait et qui nous était possible. Ah, parce que ouais, notre vie n'était pas servi sur un plateau d'argent. Bah oui quoi ! Faut faire des choses pour mériter sa vie, sinon à quoi bon de vivre une vie où tout nous étaient apportés sous le nez, hein ? Sérieux, ceux qui pensent qu'on doit tout leur apporter sous le nez, je les emm*rdais profondément ces gens, je sais pas trop, c'était une façon de penser qui me répugnait un peu, trop même.. Je sais, j'étais trop bizarre et vous peiniez énormément pour me comprendre, qu'au final vous aviez laissé tomber, je me trompe ? Heh, je suis pas aussi bête que j'en avais l'air, je sais bien quand mes pensées commencent à saouler les autres.
- Hiyori ?! Ouvres cette porte ! Lâcha-t-elle en haussant sa voix d'un ton, un soupir s'échappa de ma bouche. Traînant légèrement des pieds, je m'approchais de la porte de la salle de bain, je ne savais pas trop ce que j'allais faire dès que cette porte sera ouverte.. Posant ma main sur la poignée et la tournant d'un mouvement assez lent, comme si je le faisais à contre-coeur. La porte ouverte, je faisais dorénavant face à une blonde aux yeux bleus azures, légèrement plus petite que moi, on aurait cru de parfaites copies, un miroir, des jumelles. On m'avait souvent fait la remarque sur ma ressemblence avec ma mère, mais aussi parfois avec mon père, qui lui aussi était un blond aux yeux bleus, dès fois on me disait même que si j'aurais été un garçon, je lui aurais ressemblé comme deux gouttes d'eau. Ce qui fut bizarre, c'est que mon père et moi étions les seuls de la famille Lawrence à être des blonds, car oui. Almaric avait la chevelure noire ébène et des yeux rouges sang, d'après ce que j'avais entendu, Walric, un brun aux yeux bleus azures, Matthias, un roux aux yeux verts émeraudes et le dernier Damien, mon père, un blondinet. Le plus hilarant était sûrement le fait qu'ils étaient tous quatre des démons, bizarre, hein ? Pour ce qui est de ma mère, Akisa.. Et bien, je ne sais pas beaucoup sur sa famille à part peut-être un peu sur son frère aîné, Isaac, lui aussi était blond, comme Akisa. Son pouvoir était lié à l'énergie en général, il était un Ange qui apparemment détestait comme jamais les Démons, il fut une fois chargée de tuer mon père, enfin pour de vrai, c'était ma mère, mais vu qu'elle était tombée en amour avec Damien, bah, elle n'a rien fait.. Et puis après y a eu un conflit, et blablabla,.. Pfff... Des histoires d'amour guimauvetesques. Le truc typique des livres à l'eau de rose à lire dans les toilettes quand on se faisait vraiment ch*er... Un air inquiét s'était dessiné sur le visage de ma mère et celui-ci empoigna mon bras gauche et me tira à nouveau dans la salle de bain. Mais aussitôt avait-elle franchi le seuil de la porte qu'elle fut horrifiée de ce qu'elle voyait, des tâches de sang un peu partout, encore fraîches. Lassé de cela, j'observais les mains frêles de ma mère qui tenaient mon bras, d'un mouvement brusque je me dégageais de son emprise pour ensuite l'observer froidement. Je n'avais nullement besoin d'aide, je me débrouillais parfaitement bien toute seule, pis bon, si c'est pour se la jouer mère poule, sans façon. Akisa s'était retournée et m'observa d'un air éberlué, elle ne comprenait pas mon attitude, ça se lisait sur son visage. Ma mère était facile à lire, elle était du genre à bien exprimer ses sentiments, au contraire de mon père, qui lui les cachait très bien. Moi en l'occurence, je me situais un peu près au milieu, dès que je le voulais, je pouvais montrer fortement mes sentiments et dès que je sentais le besoin, je pouvais me montrer insensible à toutes choses. Je l'observais sans rien dire, de toute évidence je ne pouvais pas lui échapper et utiliser mon pouvoir ne serait que futile, ça ne m'aurait point avancé. Elle connaissait mon pouvoir et je connaissais parfaitement le sien, en quoi consistait le pouvoir de ma mère ? Et bien disons que son pouvoir était un peu exagéré, mais bon.. Voilà quoi.. Akisa était capable d'annuler le pouvoir des autres comme si de rien n'était, alors même si j'utilisais mon pouvoir pour figer le temps, celle-ci l'annulerait tout de suite et le temps ne se figerait donc pas.. C'est ch*ant, je l'avoue...
- Sérieux, tu me saoules, laisses moi tranquille, mes problèmes ne te regardent pas. Tel était la phrase que je lui avais dit, en face à face.. Rien que d'y penser, je regrettais parfois ces mots qui avaient sûrement profondément marqués ma mère, des mots qui étaient sortis sans trop le vouloir. Ce fut juste le mauvais moment d'essayer de m'aider. Sa bouche s'ouvrit, elle voulu me dire quelque chose, mais sa bouche se referma aussitôt, ma mère fut sans voix, elle ne trouva plus ses mots, elle se perdit peu à peu dans ses pensées, se mordant légèrement la lèvre inférieure. Un sentiment d'incertitude l'avait envahi, je le voyais, de mes propres yeux. Dire ce genre de truc à une mère, c'était comme poignarder une personne par le dos, ça les tuaient mentalement et ça les faisaient réfléchir et elles se mettaient à se poser des choses. Du genre, qu'est-ce qu'elles avaient fait de faux et autres questions de la même sorte.. Le pire était sûrement le fait que ces mots là allaient la troubler sans cesse, ma mère était de ce genre là, les mots des gens qu'elle aimaient la touchaient vraiment, restant même gravés dans son coeur à tout jamais. C'est avec un dernier regard froid, que je tournais les talons pour ensuite m'éloigner de celle-ci, à ce moment-là, je n'avais nullement pensée aux sentiments d'Akisa. Je l'entendais dire quelque chose, mais je ne compris rien, trop loin pour distinguer ces mots, de toute façon, j'étais pas d'humeur à me montrer sympathique, tout ce que je voulais, c'était d'être en paix..


Les choses avaient repris leur cours normaux, cet incident fut comme les autres, insignifiantes, enterrées sous terre. Ma mère faisait comme si rien ne s'était passé. Apparemment, elle n'avait pas glissé un seul mot à mon père, vu que celui-ci n'était pas venu me questionner. Ces derniers temps, j'avais pas spécialement eu le morale, donc j'avais commencer à sécher des cours pour ne rien faire de ma journée, préférant soit traîner dans des quartiers banales de Londre ou alors rester enfermée dans ma chambre. Mes blessures mettaient plus de temps que d'habitude pour guérir, je n'essaie point de dire que mes blessures guérissaient rapidement, mais il faut dire que celles-ci avaient du mal à cicatricer, ce qui ne m'enchantais guère.
- Oh ! Tu es là ! Je suis vraiment contente que tu sois venu ! disait une voix féminine.
- Hehe, c'est le moins que je puisse faire, après tout fallait bien saisir de la chance vu que j'étais dans les parages pour un moment. répondit une voix masculine. La jeune femme souria et lui fit un câlin amical, un autre jeune homme se joignit à eux, sourire aux lèvres, celui-ci tapota amicalement le dos de son ami.
- Ah, ça fait un bail, Walrik ! disait-il.
- Oui, ça fait un moment, cher petit frère. répondit le jeune Walrik en souriant.
- Alors qu'est-ce qui t'ammènes dans le coin ? demanda Damien en arquant des sourcils, l'air interrogateur. C'est ainsi que Walrik raconta qu'il avait eu un mal du pays et qu'il se demandait comment la famille allait dans le coin. Il raconta un peu de ses découvertes et des ses nombreux voyages à travers le monde, vu qu'il était immortel, il avait tout son temps, de plus qu'il pouvait voir comment la Terre changeait, quelle chance quand même. L'immortalité, ça avait des points positifs comme négatifs. Quand on est immortel, les autres ne l'étaient pas forcément et donc tes camardes quittaient ce monde tant dit que toi tu continuais à vivre. Pour citer un point positif, je dirais qu'au fur et mesure que tu vis en ces terres, t'apprends énormément de choses, jusqu'au point de peut-être être apte d'atteindre la sagesse absolue. Celui-ci ne raconta rien à mon sujet, il savait ce qu'il se passait, Akisa lui avait expliqué la situation et lui avait supplié de ne pas dire un seul mot à son mari. Après une longe séance de bavardage indécent, Walrik déclara qu'il alla faire un coucou à sa chère et adorée nièce et c'est ce qu'il fut. Il se leva de son fauteuil et quitta le salon pour monter à l'étage supérieur du manoir. Traversant les vastes couloirs qui avaient le don de rendre les gens qui s'y promenaient confus, car dans ces couloirs, on pouvait se perdre avec une aise impenssable. Quelques minutes s'écoulèrent, le vagabondage se termina rapidement après que celui-ci se retrouva devant une porte, il toqua. Deux coups distinctes...

J'entendis quelqu'un frapper à ma porte, couchée faignemment sur le grand lit douillet. Je lâchais un grognement et d'un mouvement rapide j'attrapais un coussin et le jetais contre la porte. Signe que je ne voulais parler à personne et que je n'étais pas d'humeur. On toqua à nouveau, cette fois-ci je ne répondis pas, le silence répondit à cet intrus qui osait me déranger dans mon moment de calme absolu et de solitude bienfaisante. Mais la personne de l'autre côté de la porte insista, me faisant penser à ma mère, un soupir s'échappa d'entre mes fines lèvres et j'entendis alors..
- Hiyori ! C'est moi ! ~ Tu veux bien ouvrir pour que je puisse te dire coucou au moins ? lâchait une voix tellement connaissable. Malgré tout, même si je savais que c'était mon oncle, je refusais d'ouvrir cette satané porte, je ne voulais pas.. Non, même si c'était pour mon oncle que j'adorais par dessus tout. Toujours couchée sur mon énorme lit, j'enfouis ma tête dans un des gros coussins moelleux, je ne répondis nullement à son appel, je ne voulais rien savoir, rien du tout.. J'étais bien consciente que mon comportement était semblable à celui d'une gamine qui n'avait pas eu ce qu'elle voulait, quoi que là n'était pas trop la question. Le silence vint s'installer en douce, personne ne parla, c'est alors que j'entendis quelque chose glisser sur le sol.. Je levais lentement ma tête et regardais en direction de la porte de ma chambre avant de voir un bout de papier glissé au sol.. Fixant un moment d'un air ennuyé le morceau de papier, je finis par me décider à lever pour m'approcher de cette porte, je me penchais légèrement pour attraper la feuille. Je ne pu point me retenir de sourire, les simples mots qu'il avait écrit sur ce papier me rendit le sourire,.. Pffff, sérieusement, c'était terrible, comme si lui seul savait comment me rendre à la normale.. Mais il me faudra bien une autre personne aussi, car il ne pourra pas toujours être là quand j'aurais besoin de celui-ci, donc il me fallait une autre personne, capable de me rendre le sourire avec un simple petit geste.
" Sourit ou je t'étouffe avec des câlins mortels ! " le message fut accompagné d'un dessin banal, mais qui réussi à me faire lâcher un léger rire. M'approchant de mon bureau, je cherchais des yeux un crayon ou un stylo qui pouvait traîner dans le coin, aillant trouvé ma pauvre victime, je commençais à écrire une phrase, puis m'approchais à nouveau de la porte avant de faire glisser le papier par dessous. Une réponse me parvint quelques secondes plus tard et je passais l'après-midi à communiquer de cette façon avec mon oncle.. Ce fut quelque chose de plaisant qui eu le don de me redonner le sourire et me rendis de bonne humeur.. Jamais je ne pourrais suffisamment remercier mon oncle ou un membre de ma famille, ils avaient tellement fait pour moi..

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Que c'était beau de retourner dans les souvenirs lointains,.. Quoi que non en fait, c'était de la m*rde, surtout pour se remémorer de choses inutiles ou douloureuses, cela n'avait aucun sens. Moi franchement, j'aurais aimé être amnésique ou encore avoir une mémoire sélective, comme ça au moins je ne souffrirais pas forcément de ces Flashs Back bien plus qu'insignifiants. Je revins petit à petit à nouveau à la réalité, c'est alors que je remarquais que des ailes firent leur apparition sur le dos de celui-ci. Des sortes d'ailes noires faites d'une étrange matière qui m'était inconnue, celui-ci lança une insulte tout en se cachant le visage avec les mains. Je regardais la scène sans rien dire, après tout si je lui venais en aide, il allait me repousser. Mais un changement soudain se fit et les ailes noires devinrent subitement blanches et un halo apparu au-dessus de la tête du jeune Accelerator. Celui-ci me fit remarquer de ne pas me moquer de celui-ci, aillant honte d'être vu sous cette apparence. J'avais regardé tout ceci se dérouler en face de moi sans rien dire, aucune émotion ne s'était affiché sur mon visage et tout cela ne me surpris aucunement. Nah, mais ce fut abrupt et vu que je ne savais pas comment réagir, je me voyais préférable de ne rien faire pour ne pas créer plus d'ennuies. Un léger sourire se dessina sur le coin de mes lèvres, un peu amusé par cette scène. Et bien dites donc, cette apparence lui allait vachement bien sans trop exagérer, il avait vraiment l'air d'un Ange, unique en son genre. M'enfin pourquoi je pensais à cela tout d'abord ?.. Je voulu me râcler la gorge, why ? Why damn it ! Holy sh*t ! Si Dan, mon cousin aurait été là, je vous pari qu'il se serait foutu de ma gueule et qu'il se serait écrié, ô dieu qui sait qu'est-ce qu'il aurait dit.. J'avais beau à apprécier mon cousin, celui-ci avait quand même le don bien agaçant de m'énerver. Ce qui le rendait en quelque sorte détéstable, mais je l'aimais quand même, parce que moi j'étais sûrement plus ch*ante qu'il ne l'était lui.
« Pourquoi je me moquerais de toi ? Franchement cette apparence te va à ravir.» C'était sorti de ma bouche inconsciencement, et je me surpris à complimenter quelqu'un, chose qui était rare venant de moi. Oh, la c*nne, je vous dis ! J'en ai carrément honte là, mais m'enfuir n'est pas une solution, ou plutôt ce n'est nullement ma solution à moi. Bon, j'allais devoir faire face à ma propre c*nnerie tant pis. Je plaquais lentement de ma main gauche ma bouche, puis baissais le regard, ça devenait du grand n'importe quoi.. Pitié, que quelqu'un arrête ce cirque ambulant !
Au loin, des bruits de pas se firent entendre et je pouvais entendre deux voix féminines discuter avec beaucoup de dynamisme.
« Neeee, neee ? Il était bien le film d'hier, hein ?» demanda une des voix.
« Ouais ! Il était trop génial !» s'exclama l'autre fille. Elles éclatèrent de rire et continuèrent de discuter avec beaucoup d'énergie et de passion. Je tournais ma tête en direction du couloir en question, puis lançais un regard à Accelerator. Supposant que celui-ci avait déjà pas mal honte de s'afficher ainsi en face de moi, je me demande quelle aurait été sa réaction face à ces deux filles.. Fallait que je lui donne un coup de main, je passais ma main d'un air ennuyé dans mes cheveux, puis fermais les yeux. Le sol en-dessous de moi commença à briller et des horloges apparurent autour de moi et se mirent à tournoyer.. Le temps se mit à ralentir pour les autres personnes, seul moi et Accelerator pouvions avancer à une vitesse normale. Je regardais le bout du couloir, puis sans attendre m'approchais du jeune garçon et attrapais son bras et couru en le traînant.
« Ne restes pas planté là ! Dépêches-toi ! Si tu veux pas te faire voir sous cette apparence par les autres.» dis-je à l'attention de celui-ci. Traversant les vastes couloirs sans fin de ce pensionnat qu'était Kageshiro.

{On change de lieu ? o/ Je te laisse choisir. ~}