You're talking to me? [libre]

Bordel, il peut pas au moins éviter les nids de poule?! Lexi était en train de déguster son sandwich au thon au fond du bus lorsque le conducteur roula sur un trou dans la chaussée. Ça ne manqua pas de lui retourner l'estomac et elle fit une grimace. Déjà que j'ai pas supporté le voyage en avion. J'me sens dégueulasse, nauséeuse et en plus, faut que ce gros crétin de conducteur à la noix me casse les reins à conduire comme s'il passait son permis...
Elle essaya d'oublier son mal de ventre qui ne s'arrangeait pas, car plus elle y pensait, plus il empirait... Elle but une gorgée d'eau de bouteille et avala son troisième comprimé "anti-vomito" de la journée. Décidément, mon arrivée s'annonce très mal. Manquerait plus que je gerbe en arrivant au Pensionnat... Cette idée lui donna un haut le cœur et elle dû se concentrer pour ne pas vomir la partie du sandwich qu'elle venait de manger. La jeune fille souffla un coup, puis regarda un peu dehors. Cétait une belle journée ensoleillée. Elle ouvrit la fenêtre du bus et laissa l'air caresser son visage. Sa nausée se calma et Lexi décida de continuer son déjeuner.
Ce jour-là, la jeune femme n'avait pas fait plus d'efforts que d'habitude pour s'habiller. Elle ne ressemblait pas non plus à un clochard, mais elle n'allait certainement pas faire d'efforts tout ça parce qu'elle allait arriver à son "lieu de travail". Elle portait un sweat-shirt noir à capuche, orné de deux grandes oreilles de lapin de la même couleur. En dessous de cela, elle portait un simple t-shirt blanc légèrement moulant. Un peu plus en bas, elle portait un jean slim, très simple, et des converses noires. Rien de transcendant, donc.
Quelques minutes passèrent et le véhicule s'arrêta. Le chauffeur l’interpella:

-Vous êtes arrivée ma p'tite dame!

Lexi lui lança un regard blasé qu'il ne put voir, car elle était assise au dernier rang, au fond du bus. Elle prit son sac de voyage et posa un air dépité sur ses valises. Elle en avait trois. Remplies. A. Ras bord. Elles pesaient chacune 25 kg et la jeune demoiselle se demandait comment elle allait faire pour les porter de l'arrêt de bus jusqu'au pensionnat...
Le conducteur sortit de sa cabine et vint l'aider à descendre ses bagages. Une fois cela fait, il lui fit un signe de la main:

-Bonne chance!

-Ouaaaais, ouaaais... Lui répondit-elle.

Lexi avait seulement une petite allée à parcourir, et elle serait arrivée. Mais allez faire ça avec 3 valises de 25kg chacune à porter et TOUTE SEULE! J'suis pas musclor... Et pourtant, elle ne pouvait pas non plus les abandonner là, ce qu'elles contenaient lui était beaucoup trop précieux. Ses jeux. Touuuuus ses jeux. Elle les avait absolument TOUS ramenés de San Francisco. Mais c'était pas tout! Parce que pour jouer, il fallait bien une console, non? Eh bien elle en avait des consoles, des tonnes et des tonnes! Et puis Lexi avait aussi ce qui allait avec, c'est-à-dire, l'écran de télévision, les manettes... Et puis aussi une tour d'ordinateur, des enceintes, un clavier... BREF tout ce qu'il lui fallait pour s'épanouir. Le seul problème, c'est que ça pesait très lourd...
La nouvelle releva ses manches et se mit à pousser ses valises vers la porte d'entrée du fameux Pensionnat Kageshiro. C'est seulement après quinze minutes de galère qu'elle arriva enfin à la porte. Mais maintenant qu'elle était là, elle ne savait pas trop quoi faire. Fallait-il que Lexi sonne? Qu'elle attende? Qu'elle entre? Elle essaya de sonner, mais après plusieurs minutes de silence, elle décida d'ouvrir la porte:

-Ooohééééé ! Y'a quelqu'un?

Aucune réponse.

La jeune brune referma la porte en la claquant bruyamment puis s'assit sur la marche juste devant. Elle remonta sa capuche à oreilles de lapin sur sa tête et sorti sa GameBoy.

-J'vais quand même pas poireauter à rien faire... 'Font chier d'faire attendre les gens comme ça, on m'a dit quinze heure merde!

Après avoir pousser son coup de gueule dans le vide, elle alluma sa mini console et commença une partie de Pokemon...

Mishiu vagabondais ça et là dans le bahut. Son arrivée état encore toute fraîche et afin de ne pas passer pour un boulet, elle tachait de mémoriser un lieu les lieux qu'elle devait fréquenté. Elle passa sans s'en rendre compte trois fois par le hall du pensionnat puis, dès s'en rendit compte, elle comprit qu'elle n'avais décidément pas un magnifique sens de l'orientation. Pestant contre l'immensité du pensionnat, elle s'assit en s'adossant conter un mur afin de se reposer un peu. La porte s'ouvrit alors sur son nez et un ouragan passa :

-Ooohééééé ! Y'a quelqu'un?

La porte se referma une minute plus tard, laissa la neko assumée. Elle porta la main à sa bouche et vit que le choc lui avait fait se mordre la lèvre. Elle pompa avec un mouchoir le sang et se releva en pestant.

- Putain elle va m'entendre celle-là !!!!!

Ouvrant brusquement la porte, son regard se porta sur une femme assise sur une marche et jouant avec un objet qu'elle n'avais que rarement vu : une mini-console.
Deux sentiments la parcouru alors : de la curiosité et de l'énervement. Les oreilles droit dressés, elle l'interpella :

- Dis, ça te dérangerai de faire gaffe en ouvrant la porte des fois qu'il n'ait personne derrière ?

Elle avait parlé si brusquement que le sang recommença à jaillir de sa lèvre. D'instinct, elle apporta les gouttes à sa bouche et suça sa lèvre pour faire cesser le saignement.

- et un souvenir de guerre en plus... soupira-t-elle.

-Ecoute ma grande, si t'étais un peu plus futée, tu t'arrêterais pas derrière une porte d'entrée. Et à ce que j'ai vu, le hall est suffisamment grand pour que t'attendes ailleurs.

Mishiu eut envie de lui gueuler dessus, même si elle marquait le point. Merde ! On n'avais plus le droit de s'asseoir où l'on voulais maintenant ? Et puis, c'était quoi cette manière de rire à une neko ?? D'ailleurs, elle se souvint que cette demoiselle n'était pas la seule. Elle avait sentie tout au long de sa "visite" des regard tantôt narquois, de méprises... Rien de très accueillant, renfermant la neko encore plus sur elle même. Le pire, c'était qu'elle ne savais même pas se défendre !!! Ça, ça l'énervais au plus haut point et faisait encore plus bouillonner l'humeur de la neko à la bouche sanglante.
Avant qu'elle ne put répliquer, elle attrapa au vol un paquet de mouchoir. Tiens, le sien était déjà totalement usé ! Elle ne l'avais pas remarqué. Elle roula en boule le tissu rougeâtre et tamponna ses lèvres d'un nouveau mouchoir puis rendit le paquet à la dame.

- Qu'est-ce qu'il y a de marrant d'ailleurs ? J'peux savoir ? Oui, j'ai manqué d'idée en m'asseyant là mais y avais une meilleure ventilation et puis... Merde j'avais mes raisons !!!

Tout ce que voulait Mishiu, c'était se sentir bien. État qu'elle n'avait jamais encore ressentie depuis son réveil à l'infirmerie. N'était-ce pas frustrant d'être amnésique et ignorant des moeurs de cette société ? Ses oreilles s'abaissèrent, signe que son humeur se modifiait. Zut, elle n'allait pas tarder à exploser, elle ne devait pas rester ici. Mais au fait, c'était qui celle-là ? Une nouvelle élève ? Pourquoi arrivait-elle à cette période ? La curiosité parcouru son cerveau, chose qu'elle ne fit pas remarquer à l'amatrice de mini-console.

- M'enfin... Désolé pour l’accueil. T'es nouvelle toi aussi ? J'viens de t'ouvrir les portes alors rentre vite. Moi, j'crois que j'vais y aller.

Elle commença à faire demi-tour, pressée d'entendre la réponse de la jeune femme et de pouvoir s'isoler un peu de ce monde hostile.

(H.S : Impossible de remplacer Neko par chatte c'est pas croyable, j'ai l'impression de faire un hentai sinon ! )

[Hors RP: Haha pas de problème, ça me serait même pas venu à l'idée]

-J'ai ri parce que je n'avais jamais vu de... "chat-humain" de toute ma vie, que ça signifie donc le début d'une aventure plutôt intéressante, et parce que pour une petite blessure, tu pisses bien le sang.

Oh ? Ainsi ce n'était pas de la mesquinerie ? Mishiu se retourna et la regarda. Elle peinait à porter ses valises la demoiselle mais elle avait l'air sincère. Intérieurement, elle perçue comme l'envie d'une amitié, une socialisation immédiate mais lorsqu'elle vit cette image toute faite de deux gamines pendant une soirée pizza-télé, elle pris peur. Elle avait peur... De se faire des amis ! Elle ressentait cet étrange sentiment comme quoi toute personne un tant soit peut sensible vous émoustillait, comme un amour naissant.
Et ainsi donc les nekos étaient rare par ici ? Voilà un indice intéressant concernant l'opinion publique. Oui, vraiment, elle souhaitait l'aborder, elle en mourrait presque d'envie mais sa gorge se bloquait. Elle ouvrit la bouche à plusieurs reprises, ce que la demoiselle ne remarqua pas (ce qui était tant mieux), mais aucun son n'en sortit. Elle sentit un battement sur sa lèvre.
C'est vrai qu'elle pissait le sang... Elle ne saurait d'ailleurs dire si cela étai dûe à sa constitution. Elle avait bien remarqué quelques cicatrices sur son corps à son arrivée, elle en déduisait donc avoir parcourue pas mal d'épreuve.

-Bon... moi c'est Lexi. Et toi?

Bizarrement, Mishiu ressentait une sorte d'attendrissement envers Lexi. Du fait qu'elle lui faisait penser à son reflet dans le miroir. La même sorte de caractère de cochon, pas le genre de personne qui vous laisserai marcher sur ses pieds. Elle s'en réjouit mais ne dit mot sur ce point là.
Le ciel avait l'air de lui tendre un lien, Mishiu devait le saisir. Son instinct de neko la fit frissonner. Elle croisa les bras et parvint à articuler :

- Je... Je m'appelle Mishiu Murasaki. J'viens d'arriver y a quelques jours à peine...

Baissant les yeux, elle observa les deux grosses valises posées sur le sol du Hall. Il était tant de lui montrer ce qu'elle pouvait faire. Comment ça marchait l'amitié ?
Toujours les bras croisés, elle fixa les valises avec insistance, jusqu'à ce que l'énergie du vent lui permette de faire soulever ces deux altères.

- Hum... Un coup de main ?